Paroles, échanges, Conversation, Nouvelles Technologie

SYNTHÈSE

Les échanges de paroles tissent les liens dont tout individu a besoin pour trouver sa place dans la société. Ainsi la conversation orale est un outil important de socialisation, et répond à des codes pratiques. Ainsi, en 1999 FLAHAUT (doc 2) actualise la pensée des moralistes du 17ème siècle relative aux codes de la conversation. Dans son essai, LA ROCHEFOUCAULD (doc 1) défini ces code de la conversation. Enfin, la pièce Le Dieu du carnage de Yasmina REZA (doc 3) expose une vision contradictoire de la conversation. Tous ces documents amènent à s’interroger sur les fonctions de la conversation. Les auteurs analysent ou illustrent le phénomène.

Dans un premier temps, les auteurs analysent le phénomène et en propose une définition. Ainsi, LA ROCHEFOUCAULD (doc 1) expose les codes de l’art de converser au 17ème siècle. Pour mener à bien un échange oral il convient de savoir prendre en considération son (ou ses) interlocuteur(s) et de s’intéresser aux autres afin d’être à son tour écouté. Dans son ouvrage La Conversation, FLAHAULT (doc 2) pose un regard nouveau sur les règles de la conversation et en expose les limites auxquelles elles se heurtent en fonction de l’objectif de l’échange. Ces règles doivent en effet être dépassées ou adaptées en fonction du cadre dans lequel les personnes s’entretiennent, quand il s’agit par exemple de prendre du plaisir à échanger et que la conversation n’a plus une simple fonction pédagogique. Quant au document trois, il récuse la réflexion des précédents auteurs : pour Yasmina REZA il s’agit de converser contre à l’autre et ne pas hésiter à lui couper la parole voir même à le railler.

Les auteurs analysent également le phénomène du point de vu de la personne. Ainsi les personnages mis en scène dans le document trois illustrent l’idée qu’une personne lorsqu’elle discourt cherche à se mettre en avant et à monopoliser la parole. LA ROCHEFOUCAULD (doc 1) et FLAHAULT (doc 2) s’opposent à cette idée : il ne s’agit pas de monopoliser la parole mais bien au contraire de savoir faire preuve de retenu vis à vis d’autrui, laisser à l’autre la possibilité de parler sans être interrompu. LA ROCHEFOUCAULD complète cette perception en disant que la plus belle des conversations est celle où l’on sait se mettre en retrait.

Enfin les auteurs livre leur vision respective du phénomène d’un point de vu collectif. Si LA ROCHEFOUCAULD (doc 1) regrette de ne trouver d’interlocuteurs à sa hauteur, du fait que trop peu d’hommes maîtrisent les codes de l’art de converser ; REZA (doc 3) voit dans la conversation une forme d’agression mutuelle entre interlocuteurs, qui ne mène à rien si ce n’est à l’échec. Quant au document 2, il propose une toute autre vision. En effet, selon FLAHAULT la conversation est un moyen d’échanger des idées et cette confrontation ordonnée doit être source de plaisir pour les interlocuteurs. De même qu’il présente la conversation comme un moyen d’exister à travers autrui et que c’est l’essence même de la discussion.

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