Parfum exotique
Analyse sectorielle : Parfum exotique. Recherche parmi 297 000+ dissertationsPar ribbe aloyse • 16 Janvier 2022 • Analyse sectorielle • 1 361 Mots (6 Pages) • 226 Vues
Analyse :
« Parfum exotique » : absence d’article qui montre qu' il parle d' un parfum au sens général. Le titre commence par l' un des 5 sens. Cela montre qu' il va faire appel a l odorat. « Exotique » adjectif, idée de un voyage lointain qui mène très loin dans un pays lointain. C' est un titre programmatique. Il nous montre que ce poème va être sensuel.
mouvement I :
1er quatrain :
vers 1 :
Enchâssement de compléments circonstanciels (CCM+CCT) qui donnent un effet de protection et de bien-être.
« les deux yeux fermés » : le poète est encore dans la réalité mais il va entrer dans un état de rêve-symbolise la tranquillité et décrit le rêve
« Soir chaud d’automne » : oxymore : l’été ne semble pas vouloir finir, c’est donc un endroit lointain où le climat automnal n’existe pas - « un soir » : évoque une multitude de ces soirs passés avec la muse du poète - « Chaud » fait référence au lit, à la proximité des corps. - « Automne » : symbolise la fin de l’année et ce terme est typiquement romantique. Baudelaire termine le romantisme pour passer au symbolisme.
Le rythme s' accélère dans chaque partie du vers, 1-5-6 idée du voyage de la réalité vers le plus lointain.
vers 2 :
« Je respire l’odeur » : le poème est guidé par l’odorat, ce qui le rend extrêmement sensuel - montre que l’on est encore dans la réalité. On a l’impression que l’on sent le poète vivre grâce à la muse. - Le « je » démontre la présence du lyrisme dans le texte.
« Sein chaleureux » : synecdoque : connotation hérotique mais également de protection maternelle - Intimité amoureuse liée à l’enfance.
vers 3 :
« Je vois » : paradoxal car le poète a « les deux yeux fermés ». C’est une vision intérieure qu’il aperçoit : description onirique - « Je respire »/« je vois » : actions simultanées déclenchées par J.Duval lorsque Baudelaire respire son odeur, effet immédiat.
“se dérouler” : verbe pronominal, comme si le paysage défilait, un travelling il y a mouvement qui laisse supposer que le poète fait un tableau en mouvement, cela rappelle que Baudelaire avait fait un voyage en bateau
« Deux »/« yeux »/« chaleureux »/« heureux » : assonance en « -eux » forme de douceur, c’est un son calme, doux : cela accentue le fait que le poète est dans une relation fusionnelle.
vers 4 :
«éblouissent »/« feux »/« soleil »: redondance qui insiste sur la lumière et la chaleur, cela peut être vue comme une qualité
« éblouissent » et « monotone » : forment une antithèse : du spleen surgit la lumière. Le poète décrit la poésie moderne : TRANSFORMER LA BOUE EN OR.
L'imaginaire est noté par l'enjambement aux vers 3-4 qui accentue un climat d'allégresse et de chaleur, “se déroule” permet donc d’allonger le vers.
"Les feux d'un soleil monotone" : sujet inversé qui permet de mettre en avant le soleil qui rejoint l'exotisme, la beauté et la brillance de Jeanne Duval. - champ lexical de la vue qui s'entremêle avec le champ lexical du toucher et de l'odorat : SYNESTHÉSIE - " les feux" : le pluriel : métonymie pour les rayons, les différentes lumières du soleil (matin,midi,soir) ou encore les soleils de tous les endroits, le pluriel symbolise aussi tous les jours qui passent monotone = régulier et apporte de la douceur, ici il est à prendre dans un sens laudatif, mélioratif et c'est une façon de dire que c'est un pays parfait qui est d'un grand calme
« Automne » et « monotone » : rime léonine (très riche). Car la nature est riche et la poésie baudelairienne se fait elle aussi très riche.
le point virgule à la fin du vers annonce l’attente d’une suite, dans laquelle il y a une apposition sans verbe
2eme quatrain :
vers 5 :
« Une île paresseuse » : personnification d’une île qui rappelle ce voyage lointain évoqué dans le titre du poème et loin de la ville expliquant ce caractère paresseux. - « Île » : hypallage, lieu isolé, protecteur où il fait bon vivre, l’ajout de « paresseuse
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