LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Par Antoine de Saint-Exupéry

Dissertation : Par Antoine de Saint-Exupéry. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Février 2016  •  Dissertation  •  2 112 Mots (9 Pages)  •  1 008 Vues

Page 1 sur 9

Vol de nuit

par Antoine de Saint-Exupéry

Résumé

Dans la préface André Gide présente le contexte qui a vu naître les vols de nuit transportant du courrier. Le but de l’entreprise était de prouver que l'avion peut être aussi rapide que le train pour transporter le courrier, et pour cela il fallait que des vols se fassent également de nuit. Chaque trajet de nuit comporte cependant une grande part de risque, et donc de tragédie.

Gide dit préférer ce roman au premier roman de l'auteur, qui parlait d'une histoire d'amour, donc d'une faiblesse, quand le second parle d'héroïsme et de dépassement de soi, de noblesse.

André Gide s'exprime ensuite sur Rivière, le chef du réseau postal mis en scène dans le roman, qui par sa sévérité contraint les pilotes au sacrifice de soi et leur donne l'envie d'avoir un devoir et une mission. En cachant sa sensibilité, il montre ainsi son propre héroïsme, car par le sacrifice de ses émotions il fait avancer une cause plus grande que lui.

Le préfacier fait l'éloge des aviateurs qui suivent un idéal de virilité et de courage, mais qui restent néanmoins humbles et n'ont pas conscience de la grandeur de leur mission. Il cite pour exemple une lettre de l'auteur qui raconte son expérience d'un vol de nuit, où il s'est rendu compte que le courage simple n'est qu'une bravade vaniteuse. Il cite aussi une phrase de René Quinton (biologiste français) qui parle des actes de bravoure comme des actes qu'il faut cacher. Pour Gide, ce roman a une valeur toute particulière, car aux qualités littéraires s’adjoint la marque de l’authenticité.

 

Le roman commence par l'histoire de Fabien, le pilote du courrier de nuit rapportant les lettres de Patagonie. Ce récit sera le fil d'Ariane du roman. Fabien est aux commandes, il est sur le vol du retour. On le prévient par radio qu'il y a de forts orages et on lui conseille de rester dormir à San Julian, là où il doit normalement ne faire qu'une escale. Il refuse et repart convaincu de faire bonne route.

Rivière est le chef du réseau postal. Tous les jours il attend à l'aéroport de Buenos Aires, anxieux de voir arriver les avions. L'avion du Chili arrive, et Rivière est soulagé pour un court instant seulement. Conscient soudain du poids de sa responsabilité, il mesure à quel point il a sacrifié sa vie pour ce travail, il se rend compte qu'il est extrêmement fatigué. Il interroge Leroux, un vieux mécanicien ayant travaillé quarante ans pour l'aéroport. Il est soulagé de constater que Leroux, tout comme lui, n’a pas consacré beaucoup de temps dans sa vie ni à la tendresse, ni au repos, ni à l'amour, et qu’il ne s'en afflige pas.

L'avion du Chili atterrit. Le pilote, Pellerin, semble songeur. Dans la voiture avec Rivière il explique être passé par un cyclone près de la Cordillère des Andes. Rivière admire ce pilote qui est passé si près de la mort, mais qui passera inaperçu dans la foule et minimisera le danger vécu.

Dans la voiture il y a aussi Robineau, l'inspecteur, fonctionnaire sans initiatives et un peu bête, qui accomplit à la lettre les ordres, met en pratique les lois et le règlement. Il aime faire sauter les primes accordées au pilotes s’ils commettent le moindre impair. Il admire son patron, et aime ce pouvoir qu'on lui donne.

Rivière souhaite transmettre un élan héroïque à ses collègues et à cette fin, il se montre parfois sévère avec eux. Il les aime, mais il les considère comme une pièce du mécanisme du réseau postal. Il sait que les hommes l'aiment justement à cause de cette sévérité. Il veut leur insuffler une nouvelle forme de volonté, sans repos, au service de quelque chose de plus grand qu’eux.

Rivière, rentré au bureau, rappelle pour la nuit de veille Robineau qui dîne avec Pellerin. Robineau est fier de repartir travailler, certain de l’importance de sa mission. Rivière ne lui donne aucun travail important, mais lui reproche de s'être lié à Pellerin alors qu'il est son supérieur. Il veut le remettre à sa place de chef et lui fait écrire un fausse sanction contre Pellerin.

Dans l'avion de Fabrice, le radio navigant à l'arrière observe le pilote de dos, et de temps en temps lui signale un foyer d'orage. Il décrit la puissance de la présence du pilote face au danger et sa propre curiosité de voir son visage.

Rivière se promène seul. Il aperçoit des maisons et il compare la douleur qu'engendre sa responsabilité aux petits maux de la ville, ceux des bourgeois. Il se sent solitaire au milieu de la foule, il a le sentiment d’être quelque chose de plus que les autres. Il regarde les étoiles et ressent que d'une certaine façon, il voit, éprouve davantage ; il cite l’exemple d’une sonate que ses amis lui reprochaient de faire semblant d’aimer ; il s’était alors senti seul. Ou alors, au moment de l'histoire, il perçoit des signes dans le ciel à travers les étoiles. Dans la foule, il tente de scruter les personnes, leurs visages, et tente de comprendre leurs problèmes. Rentré au bureau, il apprécie la solitude et le vide, il regarde les dossiers accumulés depuis plus de dix ans. Il admire le secrétaire de nuit qui, en veillant et sans le savoir, accomplit un grand rôle pour aider les pilotes. Il se sent uni au secrétaire comme à un camarade de guerre. Il prend les notes de services à signer et se rend dans son bureau.

Là, il sent une douleur au côté droit, une douleur ponctuelle très forte. Lui qui ne vit que pour accomplir son rôle et son devoir et ainsi finaliser une grande idée trouve ridicule de se concentrer soudain sur une douleur personnelle. Il regrette de se retrouver à cinquante ans à souffrir d'une médiocre douleur qu'il compare à la grandeur morale de son travail.

Il doit signer les rapports et les sanctions. Il hésite à sanctionner un responsable, Richard, un homme qui a travaillé vingt ans au service de la compagnie. Un instant il voudrait le prendre en pitié, déchirer la note, mais il reçoit un appel lui signalant une pièce défectueuse sur un avion avant le départ. Il décide de le sanctionner et de le placer sur un autre poste, considérant que même une petite faiblesse est à même d'ébranler un grand mécanisme, et que ce danger doit être évité.

...

Télécharger au format  txt (12.3 Kb)   pdf (172 Kb)   docx (13.1 Kb)  
Voir 8 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com