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Objet d'étude : écriture poétique et quête du sens, du Moyen Âge à nos jours

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Par   •  29 Janvier 2013  •  Commentaire de texte  •  971 Mots (4 Pages)  •  1 097 Vues

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Objet d’étude : Ecriture poétique et quête du sens, du Moyen Age à nos jours

Corpus :

Texte A : Joachim Du Bellay, « Seigneur, je ne saurais regarder d’un bon oeil… », sonnet 150, Les Regrets, 1558 (orthographe modernisée)

Texte B : Jean de La Fontaine, « La Génisse, la Chèvre et la Brebis, en société avec le Lion », Fables, livre I, 6, 1668

Texte C : Paul Verlaine, « L’enterrement », Poèmes saturniens, 1866

Texte D : Arthur Rimbaud : « A la musique », Poésies, 1870

Question : En quoi les quatre textes du corpus relèvent-ils de la poésie satirique ?

Les éléments de corrections ici proposés ne sont que des éléments de réponse et ne se donnent pas à voir comme un exemple de la méthodologie à suivre.

Le corpus, diachronique, se compose de quatre poèmes qu’il convient de présenter :

- Un sonnet de Du Bellay traçant un portrait satirique des courtisans

- Une fable de La Fontaine faisant apparaître le danger et l’inconscience qu’il y a de s’associer aux Grands

- Un sonnet de Verlaine qui est un éloge paradoxal de l’enterrement

- Un poème de Rimbaud composé de neuf quatrains peignant les bourgeois de Charleville de manière satirique

Par leur ton humoristique et leur volonté de critiquer en ridiculisant leur objet, les quatre poèmes relèvent de la poésie satirique.

Cette dimension satirique apparaît dans le sonnet de Du Bellay à travers la métaphore satirique des « vieux singes » (Du Bellay), mais également la mise en avant des comportements ridicules : l’imitation des courtisans qui se contentent de reproduire de manière bouffonne le comportement du roi (« ils feront le pareil »). Ce qui les amène parfois à être grotesque et à agir de manière absurde : « Plutôt auront-ils vu, afin de lui complaire,/ La lune en plein midi, à minuit le soleil »)

Le ridicule des comportements dénoncés l’est aussi par la mise en évidence de leurs contradictions qui s’expriment à travers des antithèses (« Ils le vont caresser, bien qu’ils crèvent de rage »).

Enfin, l’épigramme, le trait d’esprit dans le tercet final met en exergue un comportement qui représente symboliquement l’attitude des courtisans de manière générale, sorte de cristallisation de leur ridicule dans le fait de rire sans raison parce que le roi le fait :

« Mais ce qui plus contre eux quelquefois me dépite,

C’est quand devant le roi, d’un visage hypocrite,

Ils se prennent à rire, et ne savent pourquoi. »

Dans sa fable La Fontaine dénonce de manière satirique à la fois l’exercice de la force mais plus encore les dehors d’équité qu’elle revêt parfois. Ainsi, les arguments du Lion ne sont que des leurres masquant l’exercice de la force qui est révélé de manière explicite dans le trait final (« Si quelqu’une de vous touche à la quatrième, /Je l’étranglerai tout d’abord »).

Le sonnet de Verlaine constitue un éloge paradoxal : il peint de manière élogieuse un sujet qui devrait susciter

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