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Nuit Et Brouillard

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Par   •  4 Mai 2013  •  405 Mots (2 Pages)  •  752 Vues

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Nuit et Brouillard est une chanson de Jean Ferrat sortie en décembre 1963.

Jean Ferrat né Jean Tenenbaum le 26 décembre 1930 à Vaucresson (Seine-et-Oise) et mort le 13 mars 2010 à Aubenas en Ardèche, est un parolier, musicien, compositeur et chanteur français engagé.

Nuit et Brouillard est une chanson en mémoire des victimes des camps de concentration nazis de la Seconde Guerre mondiale, et en particulier en mémoire de son père, Juif émigré de Russie mort à Auschwitz.

Le titre fait référence à la directive Nuit et brouillard signée en 1941 par Adolf Hitler, qui stipule que les personnes représentant une menace pour le Reich ou l'armée allemande dans les territoires occupés seront condamnées à mort ou déportées.

Pour cette chanson Jean Ferrat reçut "le grand prix du disque de l'Académie Charles-Cros" en 1963. Ce fut le début du succès pour le chanteur.

Paroles de la musique :

Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers

Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés

Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants

Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent

Ils se croyaient des hommes, n'étaient plus que des nombres

Depuis longtemps leurs dés avaient été jetés

Dès que la main retombe il ne reste qu'une ombre

Ils ne devaient jamais plus revoir un été

La fuite monotone et sans hâte du temps

Survivre encore un jour, une heure, obstinément

Combien de tours de roues, d'arrêts et de départs

Qui n'en finissent pas de distiller l'espoir

Ils s'appelaient Jean-Pierre, Natacha ou Samuel

Certains priaient Jésus, Jéhovah ou Vichnou

D'autres ne priaient pas, mais qu'importe le ciel

Ils voulaient simplement ne plus vivre à genoux

Ils n'arrivaient pas tous à la fin du voyage

Ceux qui sont revenus peuvent-ils être heureux

Ils essaient d'oublier, étonnés qu'à leur âge

Les veines de leurs bras soient devenues si bleues

Les Allemands guettaient du haut des miradors

La lune se taisait comme vous vous taisiez

En regardant au loin, en regardant dehors

Votre chair était tendre à leurs chiens policiers

On me dit à présent que ces mots n'ont plus cours

Qu'il vaut mieux ne chanter que des chansons d'amour

Que le sang sèche vite en entrant dans l'histoire

Et qu'il ne sert à rien de prendre une guitare

Mais qui donc est de taille à pouvoir m'arrêter ?

L'ombre s'est faite humaine, aujourd'hui c'est l'été

Je twisterais les mots s'il fallait les twister

Pour qu'un jour les enfants sachent qui vous étiez

Vous étiez vingt et cent, vous étiez des milliers

Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés

Qui déchiriez la nuit de vos ongles battants

Vous étiez des milliers, vous étiez vingt et cent

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