Notions Pour Analyser Un Texte Poétique

Analyse littéraire Notions pour analyser un texte poétique

I. La versification

■ Le vers

Il constitue une ligne dans un poème versifié. Il se reconnaît à son retour à la ligne et à la présence très fréquente d’une majuscule à son début. Le vers est aussi appelé « mètre ».

■ La métrique

C’est la mesure du vers, caractérisée par son nombre de syllabes. Chaque syllabe doit être prononcée, sauf le « e » muet placé en fin de vers ou devant une voyelle ou un « h » aspiré.

Un groupe de deux sons vocaliques (rencontre de deux voyelles) peut se prononcer :

* en une seule syllabe : synérèse (ex : vio+lon) ;

* en deux syllabes : diérèse (ex : vi+o+lon).

Le vers classique de plus de huit syllabes comporte une coupe centrale appelée césure. L’alexandrin a sa césure à la sixième syllabe, séparant les deux versants du vers en deux hémistiches.

Alexandrin : vers de douze syllabes. Octosyllabe : vers de huit syllabes.

Hendécasyllabe : vers de onze syllabes. Heptasyllabe : vers de sept syllabes.

Décasyllabe : vers de dix syllabes. Hexasyllabe : vers de six syllabes.

Ennéasyllabe : vers de neuf syllabes. Pentasyllabe : vers de cinq syllabes.

■ La strophe

C’est un groupe de vers séparé par un blanc typographique. Elle forme une unité de sens.

Dizain : strophe de dix vers. Quatrain : strophe de quatre vers.

Sizain : strophe de six vers. Tercet : strophe de trois vers.

Quintil : strophe de cinq vers. Distique : strophe de deux vers.

■ Les sons

- La rime est le retour d’un même son en fin de vers.

La disposition des rimes :

* rimes plates ou suivies (AA, BB, CC) ;

* rimes embrassées (ABBA) ;

* rimes croisées (ABAB).

Une rime féminine s’appuie sur un « e » muet ; une rime masculine s’appuie sur une voyelle autre que le « e » muet ou sur une consonne.

La qualité de la rime :

* une rime pauvre fait rimer sur un seul son ;

* une rime suffisante fait rimer deux sons ;

* une rime riche fait rimer trois sons ;

* une rime léonine fait rimer quatre sons ou plus.

- Le vers comporte d’autres phénomènes d’échos phoniques :

* l’assonance (répétition d’un son de voyelle) ;

* l’allitération (répétition d’un son de consonne) ;

* l’harmonie imitative (un son se répète et suggère l’objet évoqué, par exemple une allitération en [s] peut imiter le sifflement d’un serpent).

Ex : « Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? » (Racine, Andromaque, acte V, scène 5).

■ Le rythme

- A l’intérieur du vers :

* la césure : coupe principale qui sépare les vers de plus de huit syllabes en deux hémistiches, matérialisée par le signe //. Malgré l’étymologie signifiant « demi-vers », les hémistiches peuvent être inégaux (par exemple, un décasyllabe peut se découper en 4/6).

- Le rythme du vers par rapport à la construction de la phrase : quand la phrase coïncide avec le vers, il y a concordance rythmique. Quand la phrase ne coïncide pas avec le vers, il y

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