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Ni D'eve Ni D'adam

Cours : Ni D'eve Ni D'adam. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  23 Octobre 2013  •  Cours  •  413 Mots (2 Pages)  •  1 394 Vues

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Ah, Amélie Nothomb ! J'ai du lire une demi-douzaine de ses romans. Je les ai plus ou moins apprécié. Mais il n'y a pas à dire : c'est toujours efficace. A peine ouvert le livre, on se laisse emporter par la plume de l'auteure. Et : déjà fini ! Du roman populaire comme je les aime. Passionnant. Bien écrit, sans effet de style très recherché. Mais toujours un réel bonheur. Car maintenant je vis par Amélie Nothomb au travers de ses ouvrages. Je suis avec elle. Le temps de quelques heures. Le temps d'une lecture. Ou d'une relecture.

Ni d'Eve ni d'Adam est facile à résumer : l'histoire d'Amélie jeune, et de son histoire avec un jeune japonais quelque peu différent. Une Amélie Nothomb vivant par la culture japonaise, un Rinri (le prénom du jeune homme) vivant par la culture occidentale. La résultante de cette liaison : un mélange saugrenu et poètique.

Au fil des pages, Amélie Nothomb nous raconte cette histoire, de leur rencontre jusqu'à leur rupture, puis à leur retrouvaille. On s'attend à une histoire d'amour. Mais la romancière belge ne fait rien comme tout le monde, et c'est au final l'histoire d'un non-amour aussi touchant. L'histoire d'une samouraï qui préfère la fuite plutôt que la dépendance. Merveilleux.

Plutôt que de vous écrire des lignes et des lignes sur ce livre, voici un extrait de Ni d'Eve ni d'Adam :

Vers quatre heures du matin, tandis que les premiers marcheurs nocturnes arrivaient, des filaments de lumière apparurent dans le ciel. J'allai secouer Rinri qui grogna qu'il était déjà japonais et qu'il me donnait rendez-vous à la voiture en fin de journée. Je pensais que si je méritais d'être nippone, lui méritait d'être belge, et je retournai dehors. Un attroupement se constituait peu à peu face aux prémices du jour.

Je me joignis au groupe. Les gens se tenaient debout et guettaient l'astre dans le silence le plus profond. Mon coeur commença à battre très fort. Aucun nuage dans le ciel d'été. Derrière nous, l'abîme du volcan mort.

Soudain, un fragment rouge apparut à l'horizon. Un frémissement parcourut l'assemblée muette. Ensuite, à une vitesse qui n'excluait pas la majesté, le disque entier sortit du néant et surplomba la plaine.

Alors se produisit un phénomène dont le souvenir n'a pas fini de bouleverser ; des centaines de poitrines réunies là, dont la mienne, s'éleva une clameur :

- Banzaï !

Ce cri était une litote : dix mille ans n'auraient pas suffi à exprimer le sentime d'éternité japonaise suscité par ce spectacle.

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