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La vie est un voyage en parachute

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Par   •  31 Mai 2013  •  Fiche de lecture  •  1 995 Mots (8 Pages)  •  4 534 Vues

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« La vie est un voyage en parachute. »

De Vicente Huidobro

Extrait de l’Altazor

J'ai longtemps voyagé, courant toujours fortune

J'ai longtemps voyagé, courant toujours fortune

Sur une mer de pleurs, à l'abandon des flots

De mille ardents soupirs et de mille sanglots,

Demeurant quinze mois sans voir soleil ni lune.

Je réclamais en vain la faveur de Neptune

Et des astres jumeaux, sourds à tous mes propos,

Car les vents dépités, combattant sans repos,

Avaient juré ma mort sans espérance aucune.

Mon désir trop ardent, que jeunesse abusait,

Sans voile et sans timon la barque conduisait,

Qui vaguait incertaine au vouloir de l'orage.

Mais durant ce danger un écueil je trouvai,

Qui brisa ma nacelle, et moi je me sauvai,

À force de nager évitant le naufrage.

Philippe Desportes

Né à Chartres en France en 1546 et mort à l’abbaye Notre-Dame de Bonport le 5 octobre 1606. Poète français de style Baroque. Surnommé Tibulle français par la douceur et la facilité de ses vers, donc très célèbre, grand concurrent de Du Bellay. Il s’inspirait aussi de Virgile et Homère mais de manière moins conventionnelle que Joachim de Bellay et Ronsard. Ses œuvres principales étaient : Les amours de Diane (1573), Les amours de Cléonice (1583), Elegies (1583).

REMARQUES PRELIMINAIRES

L’auteur se décrit au milieu de la mer en pleine tempête qui s’est lancée à sa traque, donc à sa mort, le voici rescapé. L’écrivain est seul, en pleine mer, sans voir ni la lune, ni le soleil pendant une très longue période. Il se retrouve à sauter de sa nacelle brisée car il a rencontré un écueil. On retrouve une personnification de la barque, vers 10, « la barque conduisait ». Poème à rimes embrassées dans les deux quatrains. Le poète utilise le premier pronom personnel. Dans les deux quatrains on retrouve souvent le son « ant »/ « ent ». Il y a aussi personnification du vent, qui se jure de le tuer. On peut se dire, que derrière cette image de la mer, l’auteur veut faire passer le message que, à force de toujours chercher la fortune, celle-ci se retourne contre lui, il ne peut plus contrôler et après cela il doit donc essayer de survivre.

Je m'embarque joyeux, et ma voile pompeuse

Je m'embarque joyeux, et ma voile pompeuse

M'ôte déjà la terre et me donne les mers,

Je ne vois que le ciel uni aux sillons pers :

C'est le premier état de mon âme amoureuse.

Puis je vois s'élever une vapeur confuse,

Ombrageant tout le ciel qui se fend en éclairs,

Le tonnerre grondant s'anime par les airs

C'est le second état dont elle est langoureuse.

Le troisième est le flot hideusement frisé,

Le mât rompu des vents et le timon brisé,

Le navire effondrant, la perte de courage.

Le quatrième est la mort entre les flots salés,

Abattus, rebattus, vomis et avalés ;

Bref mon amour n'est rien qu'un horrible naufrage.

Abraham de Vermeil

Né à Cerdon vers 1555 et mort à Paris en 1620. Poète baroque français très peu connu. Il est anobli en 1993 par Charles Emmanuel qui est duc de Savoie. Il se consacre à la poésie. Quelques unes de ses œuvres : Ores que je suis mort…

REMARQUES PRELIMINAIRES

Poème qui respect scrupuleusement la forme poétique du sonnet, avec un sujet traditionnel, il n’y a pas de variations de sujets. Sonnet parfaitement régulier, deux quatrains et deux tercets. Il s’agit d’un amour malheureux et d’une comparaison à la mer. On y retrouve des rimes embrassées dans les 2 premiers quatrains. Dans le premier quatrain le poète est heureux, amoureux, mais du premier au deuxième quatrain, son état d’esprit change. Le ciel, qui était beau, deviens dans le deuxième quatrain devient sombre. Le poète énumère la dégradation avec « second » (v8), « troisième » (v9) ou encore « le quatrième » (v12). Au deuxième tercet, vers 13, on retrouve une accumulation « abattus, rebattus, vomis et avalé » Le poète crée un effet d'amplification. On peut admirer une appropriation du thème et de la forme par l’auteur, de sorte que nous n’avons pas à faire à une énième variation sur le sujet du poète qui se meurt d’amour mais à une création originale. Ainsi le sonnet de Vermeil peut nous frapper à de multiples égards par la dualité qui le caractérise : il s’agit d’une œuvre qui traite un sujet traditionnel en respectant scrupuleusement la forme poétique du sonnet, mais qui se manifeste par un usage extrêmement audacieux d'images. De même, il s’agit d’une forme poétique courte, mais qui parvient non seulement à condenser toute l’histoire d’une relation amoureuse, mais aussi a en retracer les différentes étapes.

L'Amérique

Magellan, fils du Tage, et Drake et Bougainville

Et l'Anglais dont Neptune aux plus lointains

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