Monsieur Purgon

Jean-Baptiste Poquelin mieux connu sous le pseudonyme de Molière est un écrivain du XVIIe siècle. Dans la querelle opposant les Modernes aux Anciens, Molière reste neutre. Il s’inspire de la société dans laquelle il vit pour écrire ses œuvres où il la dénonce. Cet auteur très innovateur est l’ancêtre de la comédie-musicale. Quatre ans avant de mourir, il écrit sa dernière pièce de théâtre, Le Malade Imaginaire. Cette comédie est publiée en 1673. Dans l’extrait, «Monsieur Purgon» de l’acte III, scène 5 et 6, on démontrera qu’il s’agit d’une comédie par les thèmes, les types de comique et la tonalité.

En premier lieu, on retrouve deux thèmes dans cet extrait. Le premier est l’abus de pouvoir du médecin et le second est la naïveté. Par le champ lexical suivant : «moque» (l. 2), «refus» (l. 3), «punir» (l. 27), «romps commerce» (l. 30), «plus d’alliance» (l. 33), «Mépriser» (l. 40) et «obéissance» (l. 56), on peut prouver l’existence du thème principal soit l’abus de pouvoir du médecin. Argan refuse de prendre son traitement prescrit par son médecin et celui-ci en colère décidera de ne plus le soigner. Le médecin abuse de son pouvoir parce que son rôle n’est pas de punir mais bien de guérir son patient. Monsieur Purgon profite de la naïveté d’Argan, se pseudo-malade qui croit tout ce que lui dit un médecin pour lui dire qu’il sera dans un état incurable d’ici quatre jours. Son patient très naïf croit dur comme fer que son médecin est capable de prédire combien de temps il restera en vie. Bref, on peut dire qu’il s’agit d’un extrait de comédie par les thèmes de l’abus de pouvoir et la naïveté.

En second lieu, on utilise de nombreux types de comique dans cet extrait. D’abord en utilisant les comiques de mots et par la suite les comiques de mœurs et de caractère.

Monsieur Purgon change le mot majesté dans l’expression : « Un crime de lèse-majesté» pour le remplacer par le mot faculté, ce qui donne l’expression : « Un crime de lèse-faculté.» La substitution du mot majesté est utilisée pour démontrer qu’Argan a fait outrage à la grandeur de la médecine en ne prenant pas son clystère. On retrouve aussi de l’accumulation dans se passage. Monsieur Purgon qui est outré par la désobéissance de son médecin va exagérer lorsqu’il va parler à Argan. On peut le comprendre par les expressions suivantes : « Un attentat énorme contre la médecine», (L. 22 et 23) «Une action exorbitante» (L. 20) et «Une hardiesse bien grande». (L.6) Ce n’est pas parce qu’un patient décide de ne pas prendre un médicament qu’il vient de porter outrage ou qu’il vient de porter atteinte à la médecine. De plus, dans cet extrait, on peut remarquer que notre personnage principal est très naïf. Ce comique de mœurs et de caractère est utilisé pour mettre l’emphase sur la naïveté qu’Argan porte en vers les médecins. Il est prêt à croire tous ce que son médecin va lui dire sans se poser de question. Dans la scène 6, Argan est persuadé qu’il sera incurable d’ici quatre jours comme l’a dit son ancien médecin. Bref, on peut affirmer qu’il s’agit d’un extrait de comédie par la présence des comiques de mots et des comiques de mœurs et de caractère.

En troisième lieu, on utilise la tonalité comique par les procédés de l’exagération

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