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Miroir, Reflet De La Tristesse

Rapports de Stage : Miroir, Reflet De La Tristesse. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  19 Novembre 2012  •  653 Mots (3 Pages)  •  980 Vues

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« L’ Enfant et le Miroir »

Un enfant élevé dans un pauvre village

Revint chez ses parents, et fut surpris d'y voir

Un miroir.

D'abord il aima son image ;

Et puis, par un travers bien digne d'un enfant,

Et même d'un être plus grand,

Il veut outrager ce qu'il aime,

Lui fait une grimace, et le miroir la rend.

Alors son dépit est extrême ;

Il lui montre un poing menaçant,

Il se voit menacé de même.

Notre marmot fâché s'en vient, en frémissant,

Battre cette image insolente ;

Il se fait mal aux mains. Sa colère en augmente ;

Et, furieux, au désespoir,

Le voilà devant ce miroir,

Criant, pleurant, frappant la glace.

Sa mère, qui survient, le console, l'embrasse,

Tarit ses pleurs, et doucement lui dit :

N'as-tu pas commencé par faire la grimace

À ce méchant enfant qui cause ton dépit ?

- Oui. - Regarde à présent : tu souris, il sourit ;

Tu tends vers lui les bras, il te les tend de même ;

Tu n'es plus en colère, il ne se fâche plus :

De la société tu vois ici l’emblème ;

Le bien, le mal, nous sont rendus.

Jean Pierre Claris de Florian (1755-1794)

Fables livre II (1792)

Brigitte Mahy

L'enfant et le miroir

« L'enfant au miroir » 

(A Mlle Emilie Bascans)

Si j'étais assez grande,

Je voudrais voir

L'effet de ma guirlande

Dans le miroir.

En montant sur la chaise,

Je l'atteindrais ;

Mais sans aide et sans aise,

Je tomberais.

La dame plus heureuse,

Sans faire un pas,

Sans quitter sa causeuse,

De haut en bas,

Dans une glace claire,

Comme au hasard,

Pour apprendre à se plaire

Jette un regard.

Ah ! c'est bien incommode

D'avoir huit ans !

Il faut suivre la mode

Et perdre un temps !...

Peut-on aimer la ville

Et les salons !

On s'en va si tranquille

Dans les vallons !

Quand ma mère qui m'aime

Et me défend,

Et qui veille elle-même

Sur son enfant,

M'emporte où l'on respire

Les fleurs et l'air,

Si son enfant soupire,

C'est un éclair !

Les ruisseaux des prairies

Font des psychés

Où, libres et fleuries,

Les fronts penchés

Dans l'eau qui se balance,

Sans nous hausser,

Nous allons en silence

Nous voir passer.

C'est frais dans le bois sombre,

Et

...

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