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Meursault est-il une menace pour la société ?

Commentaire d'oeuvre : Meursault est-il une menace pour la société ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  7 Octobre 2014  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 454 Mots (6 Pages)  •  2 335 Vues

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Meursault est-il réellement une menace pour la société? Mérite-t-il la peine de mort?

Considérée comme étant une association organisée d’êtres humains, une communauté ayant établit des relations durables ainsi qu’un règlement, des institutions, des lois, des normes, une forme de vie et des centre d’intérêts communs, la société dans laquelle nous vivons peut être, pour ainsi dire un état de vie collective. C’est donc dans ce même esprit de vie collective que tous rapports et comportements défaillants sont perçus comme étant une menace à celle-ci. Albert Camus, écrivain français, nous présente dans son roman L’étranger, la vie de Meursault, personnage principal de l’œuvre. Une vie assez particulière. De par ses faits et gestes, sa conduite défaillante, Meursault est perçu ou surtout considéré comme un réel danger pour la société. Par conséquent, c’est dans une analyse de l’immense importance accordée par celui-ci, au moment présent, son étrangeté totale vis-à-vis des conventions sociales et religieuses ainsi que son indifférence par rapport à autrui et à sa propre personne que nous démontrerons comment Meursault représente une menace pour la société.

En premier lieu, l’immense importance que Meursault accorde au moment présent démontre à quel point il ne présente aucun intérêt ni pour le passé ni pour le futur. Pour lui, seul l’instant présent importe, en dépit de toutes conséquences. A vrai dire, Meursault succombe à toutes ses envies et désirs immédiats, il ne se préoccupe en aucun cas de ce qui pourrait ou ne pourrait découler de ses actes. Cependant, le fait que son regard ne se porte que sur l’immédiat, peut avoir de lourdes conséquences. C’est ce qui arrive lorsque « [ses] yeux étaient aveuglés derrière ce rideau de larmes et sel [et qu’il] ne sentai[t] plus que les cymbales du soleil sur son front […] que tout a vacillé. […] tout [son] être s’est [alors] tendu, [il a] crispé [sa] main sur le revolver [et] la gâchette a cédé, » . En effet, la sensation de fatigue, d’étouffement que lui procurent les rayons de soleil, ravivé par le reflet scintillant de la lame du couteau dans ses yeux ont faits que Meursault a appuyé sur la gâchette. Agissant aussi impulsivement, sans même prêter attention au fait qu’il tient un revolver en main, une arme susceptible de causer des blessures à autrui et de tuer, Meursault prouve à quel point son inconscience et son impulsivité face à ses envies immédiats peuvent avoir des conséquences irréversibles au sein de la société. De plus, il n’exprime aucun désir d’ambition, d’évolution ni même de projet futur. Tout ne tourne qu’autour de ce qui l’entoure, de ce qu’il voit et de comment il se sent dans l’immédiat. Ainsi donc, il répond à la proposition de mutation de son patron par : « J’ai dit que oui mais que dans le fond cela m’était égal. […] J’ai répondu qu’on ne changeait jamais de vie […] la mienne ici ne me déplaisait pas du tout. » Une société a besoin de personnes qui interagissent, qui coopèrent ensemble, qui veulent évoluer, faire améliorer les choses afin que celle-ci puisse bien fonctionner. En revanche, on observe ici que Meursault est totalement indifférent au changement, à la possibilité d’une quelconque amélioration, ni pour lui, ni pour l’entreprise qui l’embauche et encore moins pour la société en général. Il devient donc une source inutile à son développement.

En second lieu, Albert Camus nous présente un personnage principal complètement étranger à toutes conventions établies. Que ce soit sur le plan religieux, Meursault agit de façon non familière qualifié même d’étrange parfois. Par exemple quand le prêtre vient le rencontrer dans sa cellule afin de lui donner l’absolution avant sa mort et qu’il répond : « quant à moi, je ne voulais pas qu’on m’aidât et justement le temps me manquait pour m’intéresser à ce qui ne m’intéressait pas. […] Moi, j’ai seulement senti qu’il commençait à m’ennuyer. » Cet extrait met en exergue un désintérêt total à ce qui, depuis des millénaires, la société dans laquelle nous vivons accorde de importance. Cela ne représente qu’une perte de temps à ses yeux, il rejette donc tout

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