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Maurice Sceve, CXXI

Dissertation : Maurice Sceve, CXXI. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  16 Avril 2013  •  2 643 Mots (11 Pages)  •  1 649 Vues

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Commentaire :

Maurice Scève, CXXI

Tu celle fus, qui m'obligeas premiere

En un seul corps à mille Creanciers :

Tu celle fus, qui causas la lumiere,

Dont mes souspirs furent les Encenciers.

Mais vous, souciz, prodigues despenciers

De paix tranquille, et vie accoustumée,

Meites la flambe en mon ame allumée,

Par qui le Coeur souffre si grandz discordz

Qu'apres le feu estaincte la fumée

Vivra le mal, avoir perdu le Corps.

Introduction :

Maurice Scève est un poète majeur du XVIème siècle à Lyon. Sa poésie est profondément amoureuse, son unique recueil Délie, Objet de plus Haute Vertu est consacré à une femme. C'est donc quatre cents quarante neuf poème qui lui sont dédiés et qui exprime divers sentiments, tantôt les espérances, les joies ainsi que les regrets, la douleur et l'amertume que cet amour provoque chez l'auteur.

Dans ce dizain numéro CXXI Maurice Scève témoigne de l'étendu de l'amour et de la création littéraire.

Dans un premier temps Maurice Scève nous expose un amour passionné, puis décrit les désastres de cette relation. Pour finir nous verrons que ce poème amoureux est un prétexte à la création littéraire.

I- Un amour passionné

A) Un psalmiste

B) Une flamme ardente

C) L'espérance dans la lumière

II- Une passion destructrice

A) Une prise de conscience

B) Une âme et un corps en souffrance

C) emblème de sa devise : Souffrir non souffrir

III- Un prétexte pour la création littéraire

A) Le dizain

B) Un tombeau pour les deux amants

Nous allons voir dans un premier temps que Maurice Scève est empreint à un amour passionnel envers cette femme, Délie. Ces poèmes amoureux sont comme le titre du recueil nous l'indique "de plus haute vertu", ce superlatif nous indique que les deux amants vive une relation très exceptionnel.

Tout d'abord nous allons voir que Maurice Scève rédige un psaume de cette amour.

Le psalmiste est une personne qui compose ou chante des psaumes, cette forme est composé de verset vouaient à un culte religieux.

Nous pouvons voir que ces poèmes sont numérotés, ainsi notre poème est le CXXI que comporte le recueil. De plus, nous pouvons nous pencher sur cette répétition "tu celle fus" mettant le poème sur un ton très solennel et place la dame sur un piédestal. Le poème est donc centralisé sur elle et met en valeur le titre lui même "objet de la plus haute vertu" nous indiquant avec le superlatif "plus haute" qu'il s'agira de la vertu de Délie, la vertu de celle-ci sera exaltée.

Le thème de référence de ce poème est donc Délie, elle est le coeur de ces lignes et tout tourne autour de cette femme. Nous pouvons faire le rapprochement avec les textes religieux qui sont eux aussi tourné vers une seule personne, dieu. Effectivement, comme les verset de la bible, mettant en scène des situations ou les hommes sont confronté à leur foi et au jugement de dieu. Maurice Scève dira de Délie qu'elle "causas la lumière" ou bien "m'obligeas première" accentué par "un seul corps" nous permettant de comprendre cette femme n'est pas quelqu'un d'ordinaire, mais que pour l'auteur elle est une force, un moteur et qu'elle le pousse afin de devenir meilleur.

Cette amour passionnel est donc ici présenté comme un psaume, une hymne à l'amour et à cette femme qui représente à elle seule tout le monde de Maurice Scève.

Maurice Scève est empreint à l'amour, il est présent comme quelque chose qui dépasse l'entendement humain, comme une force que l'on ne peut pas contrôler. On représente souvent l'amour par la couleur rouge, connotant la passion, l'érotisme, l'ardeur et la puissance de ces sentiments. Maurice Scève utilise ce procédé de l'amour charnel, de l'amour passionnel et fusionnel en employant un lexique de la flamme avec "encenciers; flambe, allumée, feu, fumée" mettant en valeur cette notion d'impuissance.

Cette amour incontrôlable qui brûle en lui n'a pour seule maîtresse que Délie "m'obligeas;causas" mis en exergue par ces deux verbes montrant sont enivrement pour la jeune femme. De plus, nous pouvons voir que dans son poème numéro CLXIV Maurice Scève fait une référence quant à la puissance que Délie à sur lui puisqu'il dit ceci "au nom d'elle tu me réveilles" alors qu'il était dans "cet abîme auquel je périssais" nous démontrant que pour l'auteur elle est une exception, une chance et presque un sauveur.

Nous pouvons ici voir une référence ou du moins un inspiration d'une partie du mythe d'Orphée. Orphée est inconditionnellement amoureux d'Eurydise qu'il épousera, elle fut mordu par un serpent à la suite de quoi elle mourra. Orphée éprit d'amour décide d'endormir avec sa lyre l'entrée des Enfers afin de ramener sa belle près des mortels.

L'amour est ici représenté comme une force qui nous pousse à accomplir des actes que l'on n'aura jamais pensé faire, des actes qui semble inconscient. L'amour ne se contrôle pas, il s'impose à nous, et ici il prend possession de Maurice Scève ainsi que d'Orphée.

Cependant, la flamme n'est pas simplement utilisé comme une preuve de l'amour passionnel des deux amants. Maurice Scève utilise tantôt le lexique de la flamme, tantôt celui de la lumière mettant en valeur l'esperance.

Comme nous l'avons vu dans les poèmes précédent Maurice Scève garde une place très importante à l'espoir

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