Marivaux : Le Jeu De L'amour Et Du Hasard
Rapports de Stage : Marivaux : Le Jeu De L'amour Et Du Hasard. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar camille62231 • 2 Novembre 2012 • 766 Mots (4 Pages) • 1 743 Vues
I - La technique du théâtre dans le théâtre
- A l'intérieur de la pièce, un comédie à part entière se joue (tout comme dans d'autres pièces de la même époque : « La vie est un songe » (Calderon), « La mégère apprivoisée » (Shakespeare), « L'illusion comique » (Corneille). Le théâtre dans le théâtre permet de se demander : « Et si la vie que je vis était toute fausse ? ».
- La pièce de Marivaux est relativement baroque. Chez lui, le thème du travestissement revient souvent.
1. La position du spectateur
- Dans le cas actuel, le spectateur est au courant du déguisement, contrairement aux deux personnages. Son interrogation se porte sur la question « comment les personnages vont-ils découvrir qui est l'autre ? ».
- La position du spectateur est supérieure à celle des autres personnages.
2. Les implications du déguisement
- Il pose le problème du langage. Arleqin et Lisette doivent parler le « beau langage » auquel ils ne sont pas habitués.
- Il impose aussi le vouvoiement. La scène est d'ailleurs séparée par le changement de personne : d'abord « vous », puis « tu » et « vous », lorsqu'ils se moquent de leurs maîtres et d'eux-mêmes.
- Le rang amène les personnages à utiliser hyperboles, euphémismes, fausse modestie, périphrase...Le but de ces procédés, usités chez les nobles, est de dire les choses en les dissimulant. Exemples : « trop magnifique », « Votre amour comme un présent du ciel », « votre modestie m'embarrasse », « soldat d'antichambre ».
3. Les failles
- Lisette est plus à l'aise qu'Arlequin. Celui-ci est conforme à la réputation du personnage : il est naïf et un peu balourd. Dans cette scène, il est gêné par la tournure du dialogue.
- Il y a décalage entre le personnage tel qu'il est et le personnage tel qu'il doit apparaître en scène. Son embarras se traduit dans son langage. Ses paroles à double sens provoquent le comique. Exemple : « Modestie » : Lisette comprend ce mot dans son sens moral, Arlequin au niveau social. Même chose avec « connaître » et « reconnaître ».
4. Le mouvement de la scène
- La scène est coupée en deux parties inégales : d'abord, l'aveu progressif d'Arlequin (l'auteur fait des rimes : Arlequin, coquin), puis l'amour réciproque, où les personnages se moquent d'eux-mêmes, et de leurs maîtres (langage parodique).
II - Les personnages
C'est un couple contrasté mais avec des points communs.
1. Un couple contrasté
- Lisette domine davantage la situation qu'Arlequin, elle maîtrise mieux le lagage que lui. Avant la révélation, elle éprouve un certain plaisir à voir les hésitations de son compère : « Tant d'abaissement n'est pas naturel », « Est-ce que vous n'êtes pas...
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