Madame de Montpensier et l'amour

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La nouvelle de Madame de Lafayette, La princesse de Montpensier, se déroule au XVIème siècle dans un cadre aristocrate. Ce cadre est assez spéciale, surtout au niveau amoureux, alors comment la nouvelle de Madame de Lafayette illustre-t-elle les « désordres de l’amour » ?

Tout d’abord, La princesse de Montpensier est un roman d’amour, et ça l’auteur nous le fait comprendre dès le début de la nouvelle.

        L’amour est le thème principale de l’œuvre, en effet, l’histoire de cette nouvelle est faite autour des difficultés amoureuse de la princesse. Dès le début de la nouvelle, Madame de Lafayette évoque que « Pendant que la guerre civile déchirait la France sous le règne de Charles IX , l’amour ne laissait pas de trouver sa place parmi tant de désordres. »

De plus, comme les personnages sont aristocrates, ils ne peuvent pas être avec qui ils veulent. Certains amours dois être cachés aux yeux des parents, car se sont eux qui décident de la femme ou de l’homme de leurs enfants. Déjà à la deuxième page de la nouvelle, nous pouvons apprendre que le Duc d’Anjou et la Princesse de Montpensier ; « cachèrent leur intelligence ». Cela montre déjà les complexités d’un amour dans ce cadre aristocrate du XVIième siècle .

En outre, la Princesse de Montpensier voue un amour passionnel à Henri de Guise. Ce dernier renonce à « l’honneur d’être beau-frère » du roi pour prouver qu’il ne pouvait « désirer un autre coeur » que celui de la Princesse. Ce sacrifice est une preuve de ses sentiments, mais également un parfait exemple du fait que l’amour et le mariage ne sont pas considérés comme compatibles puisque le mariage ne se fait pas entre des êtres qui s’aiment.

Ensuite, la Princesse de Montpensier est au coeur de plusieurs intrigues amoureuses complexes qui la déboussolent. La jeune femme est coincé entre un amour passionnel, un amour raisonnable ou platonique.

Avec le Duc de Guise, la princesse de Montpensier développe un amour passionnel. «  Le duc de Guise, qui la voyait souvent, et qui voyait en elle les commencements d’une grande beauté, en devint amoureux et en fut aimé ». Le seul amour réellement réciproque de la nouvelle est celui qui lie La princesse au duc de Guise.

De plus, chez la princesse de Montpensier se dessine un amour raisonnable envers son mari. En effet, la jeune femme nourrit une sincère tendresse pour son époux, elle est triste à l’idée qu’il se mette en danger à la guerre : « [elle] demeura fort triste des périls où la guerre allait exposer mon mari ». Mais, cet amour n’est pas en accord avec les sentiments du Prince. Lui, éprouve une « douleur extrême » à l’idée de quitter sa femme. Nous pouvons alors voir ici un amour complexe avec un décalage puisque cet amour n’est pas à la même échelle pour les deux personnages.

En outre, La Princesse affectionne Chabannes qu’elle considère comme un ami. Or, l’amour de Chabannes pour La princesse de Montpensier est idéal dans le sens où il est prêt à tout pour elle et ne la blesse jamais. Tout au long de la nouvelle, il s’inquiète pour elle. Même lorsqu’elle lui cause de la peine, il reste . Il la défend, la protège. Jamais son amour n’est une source de souffrance pour la jeune femme, contrairement à l’amour de son mari ou celui de Guise. « La passion du comte le portait si naturellement à ne songer qu’à ce qui pouvait augmenter le bonheur et la gloire de cette princesse » . Nous pouvons encore une fois voir les désordres de l’amour dans la nouvelle.

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