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Madame De Châtelet Discours Sur Le Bonheur

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Par   •  1 Janvier 2014  •  1 324 Mots (6 Pages)  •  3 450 Vues

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MADAME DE CHATELET Discours sur le bonheur, 1779

Emilie de Breteuil, qui devint plus tard Marquise du Châtelet, est née au début du 18ème siècle, dans une société qui ne laissait que peu de place à l'instruction des femmes. Elle devint pourtant une mathématicienne et physicienne remarquable, ainsi qu'une philosophe des Lumières. Elle est célèbre pour la traduction française qu'elle a fait des Principia Mathematica de Newton. Elle fait partie des auteurs du siècle des Lumières tout comme Montesquieu, Voltaire et Diderot. Madame du Châtelet profitait des plaisirs de la vie. Elle a été la maîtresse de Voltaire. Elle écrivit son Discours sur le bonheur, publié 30 ans après sa mort, en 1779, y expliquant sa pensée sur les passions, le plaisir et l'amour. Ce Discours est avant tout une réhabilitation des passions comme clé du bonheur. Elle s’oppose avec fermeté à tous les détracteurs des passions, issus du XVII° classique. Afin de répondre à la question qui nous a été posée « Comment Madame du Châtelet plaide-t-elle ici les causes des femmes ? » ou « Pourquoi peut-on dire que ce texte est engagé ? », nous développerons deux grandes parties :

I / : Illustration et défense de l’étude

1. Un argumentaire engagé, opposé au XVII°s

Dans cet argumentaire construit, Mme de Chatelet se propose de défendre la passion de l’étude. Le mot passion est à prendre ici au sens large de « gout vif, ardeur » et non dans le sens de « souffrir » venu de « Patior » en référence aussi à la passion du Christ. Elle va s’engager dans une argumentation en son nom tout d’abord : présence du pronom personnel : JE et de modalisateurs d’opinion : « je ne parle pas L 4, je crois, L.6/7, j’ai dit que L.42 ». Puis elle élargit son propos à tous lecteurs « on et nous L 6.12 », puis aux femmes en particulier : « nécessaire aux hommes et aux femmes L 25. 27.35 ». Cette variation d’énonciation lui permet d’annoncer un débat plus général sur la question du bonheur, de la sagesse et sur le rôle des passions et de l’étude.

Madame du Châtelet présente sa thèse générale : « il faut avoir des passions pour être heureux » L 2. Dans un premier temps, elle va distinguer les bonnes des mauvaises passions en énonçant par le champ lexical des vices, les mauvaises passions : « la haine, la vengeance, la colère, le vice », L. 5. Ainsi, elle devance les objections qu’on pourrait lui assigner et met par conséquent en valeur son argumentaire quelle maîtrise : présence de négatifs qui exclus ses mauvaises passions : « je ne parle pas, défendre » L.4,6.

La thèse qu’elle défend est clairement posée aux L. 14/15 : « L’amour de l’étude ….le plus de notre bonheur ». Cette thèse est posée par opposition : raisonnement par concession. L’auteur commence en effet par rappeler la thèse d’ensemble de son discours : « Il faut avoir des passions pour être heureux » l .2. Cette thèse originale souligne l’esprit philosophique des Lumières, qui s’oppose à la méfiance de la morale classique du XVII°s pour laquelle les passions étaient destructrices. Puis la locutrice concède qu’il est des passions dangereuses notamment « l’ambition », dont elle mène une critique nuancée par une phrase très construite,(anaphore, antithèse, parralélisme) en distinguant d’abord ses avantages : « Ce n’est par la raison …, C’est parce que …. » L.7/8/9 ; pour souligner ensuite son inconvénient majeur : « de toutes les passions, celle qui met le plus notre bonheur … »L.10. Cette comparaison explicite lui permet donc enfin de valoriser par opposition la passion de l’étude.

2. La volonté d’être précise

Pour défendre cette passion, elle s’appuie sur trois arguments.

Elle montre d’abord, et c’est son argument principal que cette passion assure les condition d’une indépendance de l’être : L 15, au contraire de l’ambition qui suscite une aliénation dans la quête frénétique des marques de distinction, L.10. Son 2° argument : l’amour de

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