Madame Bovary " Le Beau rêve D'Emma "
Dissertations Gratuits : Madame Bovary " Le Beau rêve D'Emma ". Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar chbhelo • 2 Mars 2013 • 603 Mots (3 Pages) • 1 128 Vues
Le beau rêve d’Emma
I- Le beau rêve d'Emma
Focalisation interne: nous sommes dans les pensées d’Emma, observant les moindres détails, percevant son passé comme « évanoui ». Domine l’imparfait descriptif, ainsi que le champ lexical de la vue, de la perception. On a une sorte d’hypotypose (procédé qui vise à rendre vivant une description par un grand renfort de détails).
La fascination domine l’ensemble du passage: * Superlatifs désignant les hommes et leurs habits: « mieux faits », « plus souples », « plus fines ». * Les hommes semblent appartenir à une sorte de communauté de sang, se distinguent « par un air de famille », tous semblent avoir le même âge: « « ceux qui commençaient à vieillir avaient l’air jeune (…) ». * Ils ont le « teint de la richesse »: autrement dit, ils la portent à même leur corps, s’identifient à elle. * Ils participent à la fois de l’idéal du chevalier et du séducteur, ayant des « regards indifférents » exprimant les « passions journellement assouvies », et alliant « douceur « et violence: « brutalité », « domination », « force », « vanité », « maniement des chevaux de race » * Personnages qui savent parler: accumulation de détails sur l’Italie
Un personnage égaré au milieu de ce rêve: * Le pronom « on », qui exprime l’inconnu: Emma distingue des mouvements plutôt que des personnes. * Des mots incompréhensibles: « une conversation pleine de mots qu’elle ne comprenait pas ». * Une illusion consciente et prolongée? Loin d’être un avertissement, le « carreau cassé » affirme la disparition du passé. Et Emma « ferme les yeux » à la faim du passage: elle semble entretenir son illusion.
II-L’ironie de Flaubert:
Une esthétique du cliché:* Une armée de clones: l’uniformité des personnages contribue à les désincarner. « Quelles que fussent leur différence d’âge, de toilette ou de figure ». Tous sont à l’unisson (cf. Remarque sur leur âge). Ils ont tous le « teint blanc » homme comme femme. * Une littérature un peu dépassée: idéal du séducteur et de la chevalerie correspond à un vieil idéal esthétique. * Une conversation plate et pleine « d’idées reçues »(Rappel: Flaubert est l’auteur d’un dictionnaire des idées reçues). « On causait Italie »: la construction de cette phrase, sans article, évoque un sujet de conversation banal, convenu, et l’énumération qui suit est une sorte de « carte postale » sans originalité.
Une splendeur ridicule: * Réification, animalisation: l’hypotypose et ses détails crée une confusion inattendue et grotesque: les personnages deviennent le prolongement de leurs vêtements: « Leur cou tournait à l’aise sur leur cravatte basse, etc… ». Plus tard, on nous dit que les « coureurs engraissaient » (comme des animaux, là où les chevaux, eux, ont un « nom » qui se doit d’être respecté). * Conversations d’experts incongrues: Flaubert se moque du détournement que le langage des courses fait opérer à la langue: un jeune homme avait battu « Miss Arabelle et Romulus, et gagner 2000 louis à sauter dans un fossé ». (Phrase qui traduit également l’incompréhension d’Emma. * Les fantasmes d’Emma
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