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« Lux » de Victor HUGO, Les Châtiments

Commentaire de texte : « Lux » de Victor HUGO, Les Châtiments. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  26 Novembre 2018  •  Commentaire de texte  •  595 Mots (3 Pages)  •  695 Vues

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« Lux » de Victor HUGO, Les Châtiments

Le poète est engagé par sa situation personnelle d’exil mais aussi par celle des autres bannis et du peuple français.

Après le coup d’Etat de Napoléon III, Victor Hugo quitte la France pour rejoindre Bruxelles. Il est ensuite exilé dans les îles anglophones, Jersey et Guernesey, comme nous le montre la répétition du participe passé « Bannis ! bannis ! bannis ! » au premier vers. Ce vers est construit sur la base d’un alexandrin, avec une césure qui marque l’importance du mot « bannis » et la rime sur le nom » destinée » renvoie à sa situation d’exilé politique. Le poète décrit ce passage de sa vie comme des « jours mauvais qui fuiront sans qu’on sache leur nombre » au vers 4, ce qui signifie que l’exil lui pèse et semble sans fin. Le vers 31 « Et nous qui serons morts, morts dans l'exil peut-être, » présente l’extension du sort personnel au sort des autres bannis. En effet, le vers est régulier, la césure met l’accent sur l’adjectif « morts » et la rime finale met en évidence l’incertitude du poète. Victor Hugo décrit sa situation, notamment dans le vers 12 « Dont on l’avait chassé ». Il exprime un sentiment d’injustice et de regret que soulignent les rimes « passé » et « chassé » des vers 9 et 12 de la deuxième strophe. Le poète rejette la faute sur les tyrans, plus précisément Napoléon III dont il dénonce les actes tout au long de son recueil, et que Victor Hugo lie les empereurs par la métaphore au vers 13 à celle des météores qui s’éteindront. L’auteur présente le peuple français et les bannis comme des « martyres saignants » au vers 32. Ici, il n’est pas question de religion mais plus de la foi en la République disparue pour Victor Hugo.

La situation d’énonciation met en évidence les différents intervenants dans le poème. Ainsi, le pronom indéfini dans la citation « on verra » fait allusion à la fois au peuple français, aux bannis et à Victor Hugo. On remarque le pronom personnel « nous » au vers 31 qui renvoie au poète et aux bannis. Le premier pronom « nous » de la phrase du vers 16, fait référence aux poètes et aux exilés alors que le second fait référence au peuple français qui sortirait du gouffre, ici c’est une métaphore de l’empire français. Le nom « gouffre » au vers 16 annonce ici l’image de la fin, celle du « tombeau » au dernier vers. Mais, l’expression antithétique dans la dernière strophe « nous qui seront morts – nous nous réveillerons » laisse l’espoir aux bannis et au poète de survivre à l’exil. « L’arbre saint du Progrès » est la métaphore du Gouvernement français et plus particulièrement de la République que Victor Hugo veut faire réapparaître. Aussi, le poète fait allusion à cet « arbre » dans la dernière strophe comme un endroit où la concorde et la paix pourront croître. Lux est en fait un poème de réconciliation universelle et de volonté de progrès. Le pronom personnel « nous » au vers 35 exprime la fraternité à venir.

Certes le poème renvoie à la situation d’exilé que connaît Victor Hugo, mais montre aussi………

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