Lorenzo, le personnage principal à double face

I - Lorenzo, le personnage principal à double face.

a/ Deux visions de ce personnage.

Lorenzo donne deux images de lui, c’est pour cela que les personnages perçoivent son portrait de façons différentes. Lorenzo a en effet deux personnalités :

- d’une part, Lorenzo est caractérisé de façon péjorative. Cette image est peu valorisante : «ivrogne», «gredin», « femmelette », «misérable »… D’ailleurs, son surnom Lorenzaccio est péjoratif.

C’est une image peu positive de ce personnage, alors on doute de son statut de héros. Cependant, il est doté tout de même de qualités : le vice. Il est vrai que Lorenzo est séducteur, habile, rusé, c’est un personnage hypocrite qui est doué pour mener ses doubles faces. L’œuvre en elle-même le prouve, il est à la fois le complice de débauche du duc, et à la fois son futur assassin.

- d’autre part, les personnages qui le connaissent dans l’intimité, donc sa famille, ne le perçoit pas de manière si négative. Du moins, ses proches regrettent le Lorenzo d’avant. Sa mère est nostalgique en pensant au Lorenzo d’avant : «Lorenzo d’autrefois», «cet enfant»… Elle raconte même un de ses rêves où elle voit une image idéale de son fils. Cette image pure de Lorenzo a disparue, sa mère semble vouloir conserver la belle image qu’elle a de son fils, qui lui manque, car elle aimerait qu’il redevienne comme avant.

b/ Un combattant déterminé

Même si la mère ne perçoit pas son fils comme un guerrier, comme elle cite «il ne sera jamais guerrier », et malgré qu’il apparaît comme faible en s’évanouissant à la vue d’une épée, Lorenzo s’affirme toutefois comme un combattant, on illustre ceci lors de son entraînement avec son maître Scoronconcolo, il s’entraîne aux maniements des armes, afin de s’entraîner à son futur meurtre, tuer le duc, il s’entraîne également en faisant beaucoup de bruits, afin que les voisins s’y habituent, et n’alertent personne le jour où il tuera le duc.

Aussi, Philippe l’encourage à affirmer son statut de combattant, il cite « Mon Brutus », «Mon grand Lorenzo », ce qui contraste les deux images qu’il renvoie.

c/ Un assassin pas crédible.

Mais si Lorenzo apparaît souvent en public comme un être ridicule, il possède tout de même une détermination. En effet, le geste qu’il va commettre est lié à un désir de vengeance. Il cite « J’ai travaillé pour l’humanité », « Il faut que je sois un Brutus ». Cela nous conduit à dire qu’il veut délivrer Florence de la tyrannie, il exprime un désir de vengeance envers les républicains.

Sire Maurice et le Cardinal Cibo se doute que Lorenzo est un danger pour Alexandre, cependant, Alexandre est totalement aveuglé par cette supposition. Il le traite de « femmelette », « Lorenzetta ». Il résume Lorenzo à un homme qui ne représente aucun danger, surtout au moment où il s’évanouit à la vue d’une épée. Alexandre voit Lorenzo comme un lâche qui ne sait pas se défendre, et encore moins capable de commettre un meurtre.

III. Lorenzo, un héros romantique et complexe.

a/ Un héros romantique.

Lorenzo est le héros de

...