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Littérature Et XVIIIè Voltaire Et Ses Valeurs

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Par   •  12 Avril 2015  •  1 658 Mots (7 Pages)  •  737 Vues

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(XVIIIe siècle)

Il est impossible de parler de Voltaire et de son œuvre sans évoquer ce siècle des Lumières – le XVIIIe -dans lequel il a évolué avec conscience. L'extrait du chapitre 19, écrit par Voltaire, fait partie du conte philosophique Candide ou l'Optimiste publié en 1759. Le sujet abordé ici, soulève le problème de l'esclavage et du paradoxe hypocrite dont abusent la société et l’Église.

Nous analyserons d'abord quels procédés littéraires utilise Voltaire et à quelles fins, puis nous étudierons les critiques qu'ils portent sur la société du XVIIIe et enfin, nous examinerons les valeurs qu'il défend pertinemment.

En premier lieu, Voltaire né en 1694 à Paris, a déjà 65 ans quand Candide paraît sous forme de conte philosophique. Pour cet écrivain majeur et multidisciplinaire du siècle des Lumières, ces écrits ironiques sont d'un genre nouveau. Ces contes sont pleins de personnages imaginaires venus de contrées lointaines. La brièveté et la drôlerie de ces histoires ont pour but de s'adresser à l'intelligence des lecteurs et de susciter leur réflexion; l'essentiel, pour ce philosophe, reste la liberté de penser . Ces récits, à l'air inoffensif, sont en fait de véritables diatribes contre la société du XVIIIe et ses multiples abus, que nous aborderons plus loin. Ces fictions se veulent instructives et plaisantes afin d'aborder tous les sujets et, ceci, dans toutes les dimensions. De cette manière, les critiques acerbes et ironiques du pouvoir et de ses institutions échappent à la censure. Aussi dans ce chapitre 19, Voltaire y dénonce l'esclavage grâce à une argumentation indirecte et fustige dans le même temps l'hypocrisie des esclavagistes européens et de l'église catholique en particulier. Par exemple, le décalage flagrant entre la résignation de l'esclave et l'horreur de la situation rend la scène ahurissante. Il cherche à convaincre les lecteurs de la bêtise, de la tyrannie et du mépris du maître Monsieur Vanderdendur ( nom risible s'il en faut). En exhibant Martin presque nu «(...)le nègre étendu par terre, n'ayant plus que la moitié de son habit(... )»et martyrisé « (...)l manquait à ce pauvre homme la jambe gauche et la main droite. » mais serein, le spectacle proposé est censé créer l'émotion chez le lecteur. Face à un Candide larmoyant et ému, le langage soutenu et monocorde de l'esclave rend la vérité plus cruelle encore. Les comportements complices de ces parents et des pasteurs hollandais accroissent la distance entre les promesses et la réalité de sa vie : « Mon cher enfant (...)et de ta mère ». Egalement, les noirs et les blancs seraient égaux et même cousins germains : la belle affaire ! Les noirs sont bien moins traités et bien moins heureux que des animaux, Voltaire se moque allègrement de tous ces mensonges et hypocrisies. Enfin, Candide révulsé par la barbarie et l'inhumanité des esclavagistes, pleure sur l'optimisme naïf de Pangloss pour qui : « tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes » .

Pour commencer, nous allons situer Voltaire dans l'espace temps . Pour mieux appréhender ses révoltes intérieures et les critiques qu'il fait de la société, nous allons nous promener dans ce siècle de grands bouleversements qu'est le XIIIe. Ce siècle des Lumières débute réellement à la mort du roi Louis XIV en 1715. Ce monarque laisse à son décès un pays exsangue, ruiné par les guerres et

les caprices du temps. Le peuple et les philosophes du début du XVIIIe voit cette fin comme une délivrance tant la misère est grande. La monarchie absolue commence à vaciller. De quel droit un homme, même s'il est roi, peut-il posséder les pleins pouvoirs sur tout et tous? Le mouvement philosophique est en marche, il ne condamne rien ni personne et défend, justement, la pluralité de points de vue. Tous les philosophes du XVIIIe s'impliquent en politique, voyagent – surtout en Europe-, veulent être utiles à la société et surtout, raisonner et critiquer. Voltaire, écrivain polygraphe, issu de la petite noblesse, a pour but de lutter contre l'obscurantisme. Pourtant déiste, il est virulent contre la religion et surtout contre l’église catholique et son fanatisme absolument injuste, intolérant et cruel. Les superstitions ridicules l'horripilent, elles sont les fruits de l'ignorance populaire et de la crédulité -un fléau. Il est plein de verve, également, au sujet de l'esclavage et donc des colonisateurs. Ce mépris de l'humanité subit par ces gens de couleur l'insupporte tant, qu'il n'a de cesse de le dénoncer. Voltaire est pacifiste et s'engage (philosophiquement parlant) contre la guerre par laquelle la jeunesse est bafouée, saccagée et sacrifiée. La pauvreté, qui pousse dans les bras de la mendicité, est une pandémie qui perdure tout au long du XVIIIe ( restes du règne de Louis XIV). Enfin, Voltaire est pessimiste et décrie l'optimisme comme une illusion. En bref, cette société est construite sur des inégalités aussi injustes qu'inconcevables pour Voltaire.

Après

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