Lettre à un auteur

A Saint Pierre d’Allevard, le 28 octobre 2014

Cher Monsieur Noguès,

Je m’appelle Loris et j’ai douze ans. Je suis actuellement élève en classe de 5ème au collège Flavius Vaussenat à Allevard. Notre professeur de français nous a demandé de lire un roman parmi cinq ouvrages ayant pour thème commun le Moyen-Age. J'ai choisi votre livre car l’illustration a attiré mon regard et le titre m’a intrigué. De plus, lorsque j’ai lu le résumé proposé sur la quatrième de couverture, j’ai eu envie de savoir ce qui allait arriver à Martin et à son faucon.

Je vous écrit pour vous dire que j’ai beaucoup apprécié votre roman qui est à la fois captivant et émouvant. Sa lecture m’a aussi permis de découvrir l’organisation de la société féodale et les conditions de vie très difficiles des paysans à cette époque.

En effet, dès les premières pages, j’ai été transporté par l’intrigue remplie de suspense et de rebondissements ( Martin déniche un jeune faucon, oiseau réservé aux seigneurs à l’époque féodal. Il le cache. Il l’apprivoise peu à peu. Malheureusement, il est surpris par le fauconnier. Il est alors jeté en prison. De sa cellule, il voit son animal devenir un oiseau de proie sanguinaire. Un jour, il s’enfuit de sa cellule pour sauver le château…) Mais, j’ai aussi parfois été touché comme, par exemple, lorsque Martin assiste, impuissant, à l’affaitage de son faucon. A l'inverse, j'ai été révolté quand le fauconnier, qui est sans pitié, fait jeter Martin en prison malgré son jeune âge.

Il est vrai que Martin, le héros du roman, n'a que douze ans. Toute la journée, ce jeune serf, fils de Brichot le bûcheron, garde les oies. Mais, en même temps, il rêve de posséder un faucon pour s'en faire un ami. Et, il va tout mettre en œuvre pour réaliser ce rêve, même s'il doit pour cela braver des interdits et en payer le prix. Ce garçon qui est à la fois très courageux mais aussi très têtu, ce qui lui vaut des ennuis, m'a impressionné et m'a émerveillé. Il est le personnage que j'ai préféré dans cette histoire. En effet, à certains moments, il réagit comme un enfant de son âge en se montrant désobéissant et à d'autres, il se comporte comme un homme. Lorsque le château est en danger, il n'hésite pas à risquer sa vie pour le sauver. J’ai partagé avec lui ses joies et ses peines.

Quant au passage qui m'a le plus plu, il se situe à la fin de l'histoire, au moment où le faucon, à qui Martin vient de rendre sa liberté, est tué par un braconnier, affamé :

« Martin étouffa un cri. Son cœur lui faisait si mal qu'il ne sentait pas la brûlure d'une longue estafilade rouge sur son bras. Il se jeta à plat ventre au milieu du sentier et pleura jusqu'à l'épuisement de ses forces.

Au creux de sa main, le grelot d'or était tout ce qui lui restait de son aventure.» J'ai été bouleversé par cette fin qui est

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