Lettre dénonçant La Peine De Mort

Monsieur le Président

C’est la sœur d’un homme mort sous vos mains qui vous écrit, un homme qui n’a pas pu se racheter, un homme qui n’a pas eu de seconde chance : mon frère. Voilà 4 ans jour pour jour que mon frère a été séparé de moi, après avoir été jugé pour participation à un acte terroriste qui reste encore non prouvée. Condamné à la peine mort, votre justice a scellé son sort en considérant qu’un tel acte valait la peine de prendre sa vie, de l’arracher aux siens.

Certes, je ne récupérerais jamais mon frère, le vide que vous avez entraîné ne sera jamais comblé mais je prends tout de même la peine de vous écrire en pensant que je ne suis ni la première ni la dernière à qui vous avez pris une personne cher.

A) La peine de mort acte de violence

1- Solution injustifiée

Comment pouvez –vous décider de donner la mort à une personne « coupable » ,de décider si cette personne a le droit de vie ou de mort quelque soit son crime, de lui ôter sa vie : il n’y a pas d’humain assez parfait pour juger du comportement d’un autre et encore moins de décider de sa mort. Autrement dit, le droit de vie et de mort n’appartient pas à l’homme, mais à Dieu.

2- Opposition à la déclaration des droits de l’homme

L’idée même que certaines personnes défendent la peine de mort m’est encore inavouable. En effet, après de longs efforts pour mettre en place des droits humains, des droits universels et inaliénables, comment pouvez-vous accepter une telle sentence alors qu’elle remet en question l’un des principes fondamentaux des droits de l’homme : le droit de la vie ? « Tu ne tueras point » La peine de mort empiète sur les droits de l’homme et est contraire aux valeurs de l’humanité.

3- Réponse légale à un acte de violence

La peine de mort en elle-même consiste à punir le coupable d’avoir commis quelque acte violent dont la seule issue est de lui donner la mort. Mais ce châtiment n’est-il pas de la même envergure, ne revient-il pas tout simplement à répondre à la violence par la violence ? En punissant par exemple un meurtrier par la peine capitale, vous agissez de la même façon que le coupable et êtes considérés comme meurtriers aux yeux de la raison.

B) Une justice subjective et faillible

1- Loi du Talion : la peine de mort, une vengeance

La fonction de la justice consiste à rétablir l’ordre et la sécurité de la société et non à concrétiser des vengeances personnelles. « La vengeance déguisée en Justice, c’est notre plus affreuse grimace… » mauriac. La peine de mort constitue un réflexe à une agression dans un besoin de soigner une blessure, c’est-à-dire de répliquer à la mort par la mort afin de rétablir une certaine balance. Or, en tuant le meurtrier d’une victime, cet acte ne rendra pas la vie à la victime.

De plus, la vengeance n’a pas la forme du droit mais celle de l’arbitraire, car la partie lésée agit toujours par sentiment ou selon un mobile subjectif. Aussi bien le droit qui prend la forme de la vengeance constituant à son tour une nouvelle offense, n’est senti que comme conduite individuelle et provoque, à l’infini de nouvelles vengeances.

2- Les erreurs judiciaires :

La justice, la vengeance, la loi du

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