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Les métamorphoses- l'âge de fer

Commentaire de texte : Les métamorphoses- l'âge de fer. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Décembre 2017  •  Commentaire de texte  •  1 154 Mots (5 Pages)  •  1 255 Vues

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Commentaire des Métamorphoses, I, 127-150

        Proche d’Auguste, avocat et poète romain du Ier siècla avant et après J.-C., Ovide est d’abord un poète de l’amour. Il est ensuite mis en exil à la suite d’une disgrâce. Cet exil marque le début d’une nouvelle phase dans sa poésie qui devient beaucoup plus personnelle et lyrique. Sa passion pour la mythologie se développe également et donne naissance aux Métamorphoses. Ce long poème de 15 livres reprend de nombreux mythes et légendes et notamment sur leurs origines. Dans cet extrait il nous expose le mythe de l’âge de fer tiré en partie de la légende des cinq races d’Hésiode. Ce mythe est lié à la légende d’une dégénérescence progressive de l’Humanité. Un mythe repris par de nombreux poètes et auteurs de l’ère antique (Platon, Virgile, ...) montrant que l’âge de l’Homme est divisé en quatre temps : l’âge d’or, l’âge d’argent, l’âge d’airain et l’âge de fer. L’âge d’or présenté par Ovide dans cet extrait est donc le dernier qui marque l’aboutissement de la déchéance de l’homme.

        Comment Ovide décrit il l’âge de fer ?

        La description de l’âge de fer est une opposition systématique à la description de l’âge d’or. L’âge d’or, âge de liberté et d’innocence où aucun vice, crime ou même loi n’existait, met en exergue les défauts de l’âge de fer. Pour cela, Ovide utilise une série d’antithèse. Les vers 3 à 5 opposent déjà l’âge d’or à l’âge de fer. En effet, les vertus « pudor verumque fidesque » (vers 3) sont typiques et jurent avec les défauts de l’âge de fer « fraudesque dolique insidiaeque et vis et amor sceleratus habendi » (vers 4-5). C’est une opposition très manichéenne où le bien est représenté par les vertus de l’âge d’or et le mal, par celles de l’âge de fer. Et ici, le surplus de valeurs de l’âge de fer montre un engloutissement du bien par le mal. La dépravation a remplacé la vertu. L’utilisation de « subiere », « fugere », « irrupit » marquent bien la disparition des vertus et du bien remplacés par le mal. La répétition des coordonnants « -que » ou « et » accentue se sentiment en alourdissant la phrase. Nous avons donc ici une première antithèse qui dépeint l’âge de fer comme un âge de dégradation morale.

        C’est ensuite le rapport entre l’Homme et la nature qui est mis en lumière au vers 6 à 14. Celui se transforme négativement. Aux vers 6 à 8, l’apparition de la navigation « carinae » marque une première antithèse. En effet dans la seconde partie du passage, « in montibus altis » renvoient encore une fois à l’âge d’or et s’oppose à « fluctibus ignotis », l’âge de fer qui veut s’ouvrir le monde. De plus il y a une verticalité, une stabilité dans « steterant in montibus altis » qui s’oppose également avec ce sentiment d’instabilité présent dans « fluctibus ignotis insultavere », le tout souligné par le chiasme. On peut voir ici l’évolution vers un monde dangereux et mauvais. Ensuite, les vers 9 à 10 décrivent la naissance de la propriété liée à l’agriculture. S’oppose alors ici par antithèse la liberté (« humum Communemque prius ») et la propriété (« longo limite »). La comparaison avec le Soleil et le vent (« lumina solis et auras ») monte que la Terre est un élément comme le sont le Soleil et le vent et que les éléments appartiennent à tous les hommes. Et cette propriété de la terre semble d’autant plus illégitime qu’elle se transforme en blessure faite à la terre (« cautus mensor »). Et enfin, des vers 11 à 14, on a dans une antithèse, une exagération dans l’apparition de la métallurgie et des dégradations qu’elle a amenées. Tout cela est articulé par « nec tantum » qui explicite la dégradation. Cette image de l’homme qui arrache quelque chose qui lui avait été caché pour le protéger est marquée par les verbes « effodiuntur », « admoverat » et « recondiderat ». Cette image est accentuée par la personnification « itum est in viscera terrae » qui montre l’homme qui viole un espace réservé, comme un sacrilège dans un domaine sacré. Les mots « irritamanta malorum » sont mis en valeurs pour montrer le jugement négatif sur l’activité minière : on put y voir une dégradation dans le mode de vie des hommes qui s’éloigne de la nature.

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