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Les innovations de la littérature au XXe siècle

Dissertation : Les innovations de la littérature au XXe siècle. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  20 Juin 2020  •  Dissertation  •  3 780 Mots (16 Pages)  •  775 Vues

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Les innovations de la littérature au XX° siècle ne découlent pas seulement des écrivains. En effet, de nombreux phénomènes en sont la cause. Certains sont d’ordre politique, économique voire social. Nous pourrions qualifier le XX° siècle comme le siècle des bouleversements. De nombreuses dates en sont la preuve. Prenons celle qui fera naître ce siècle : l’affaire Dreyfus. Née en 1898, elle laissera derrière elle de nombreux intellectuels. Par ailleurs, il ne s’agira pas de l’unique conflit. Une quantité importante lui succédera et scandera différentes périodes ayant un impact considérable sur la littérature. En premier lieu, la Belle Époque fait son apparition, ne laissant derrière elle qu’euphorie et joie. Toutefois, celle-ci prend fin en 1914 avec l’assassinat de François Ferdinand et laisse place à la Première Guerre mondiale. C’est à ce moment-là qu’arrive une prolifération de récits de guerres ainsi que de nouvelles méthodes d’écriture. En effet, cette période d’entre deux guerres affirme une littérature en lutte où chaque écrivain fonde leurs oeuvres en fonction de leurs convictions politiques. La fin du siècle prend bonne augure après mai 68 pour s’achever au début du siècle suivant.

Nous allons donc au fil de cette dissertation devoir traiter le sujet suivant : « Vous expliquerez précisément quels éléments semblent le plus novateurs de la littérature du XX° siècle » Pour cela, il est important de souligner les causes pour ensuite parvenir aux conséquences. Il est primordial de signaler que certains progrès littéraires sont dus à un certain nombre de catastrophes telles que les guerres. D’autre part, certaines prouesses économiques ont pu être également la source de découvertes littéraires comme avec la construction de l’Orient Expresse reliant Paris à Viennes. Tout compte fait la littérature suit son temps, elle est le miroir de la société dans laquelle elle perdure.

Nous illustrerons nos propos autour de la problématique suivante : Comment pouvons-nous relier politique et littérature ?

Notre plan sera donc élaboré autour de trois axes. D’une part, nous verrons comment la Belle Époque a atteint son paroxysme. Nous démontrerons ensuite comment l’entre deux guerres a conduit à une littérature en lutte. Enfin, la dernière partie soulignera le parcours allant de mai 68 jusqu’à la fin du siècle.

De prime abord, nous allons voir l’un des premiers tournants du XX° siècle, celui de la Belle Epoque. Celle-ci se situe entre 1900 et 1914 et vit avec un sentiment de liberté. Nous débuterons en étudiant les jalons d’un cadre spatio temporel. En effet, la Belle Epoque est un courant littéraire qui n’est pas reconnue uniquement en France, elle est d’ordre européenne. Il s’agit d’une période représentant une succession d’années d’utopie. Ces quatorze années ne sont que mensonges et désillusions. L’Europe conserve l’idée qu’elle soit intouchable de part sa force et de son développement. Tout est donc signe de plaisir, d’abondance. Cette euphorie s’est étendue avec l’aide du fabuleux Orient Express reliant Paris à Viennes. Cette Belle Epoque s’enracine dans plusieurs Etats, leurs permettant de se distinguer les uns des autres. Elle parcoure donc Paris, Viennes,, l’Allemagne, Londres et l’Italie. Pour mettre en lumière nos propos, nous allons nous pencher sur quelques savants de la Belle Epoque. Tout d’abord, nous retrouvons Maurice Barès avec son oeuvre : Les Déracinés. Cet auteur utilise le culte du moi tout en suivant un discours conservateur, se penche sur un roman à thèse. Selon lui, il y a danger lorsque l’on quitte sa terre, ce qui est illustrée dans cette oeuvre où les deux héros principaux : Racadit et Mouchefrin disparaissent dans le délit. L’auteur atteste les besoins de l’ancrage à la croyance et en l’origine. Le tout certifierait l’affection des valeurs nationalistes. Ceci peut-être contradictoire lorsque l’on sait que l’auteur a fait de nombreux voyages en Espagne ou encore en Orient. Un autre pionnier de cette Belle Epoque n’est autre que Romain Rolland. Effectivement, avec son oeuvre : Jean-Chistophe il

exalte le lyrisme en ignorant ce qui va arriver, autrement dit la Première Guerre mondiale. Cette fresque familiale de dix volumes dévoile donc bel et bien cette euphorie qui prônait lors de cette Belle Epoque. Celle-ci ne repose pas uniquement sur sérénité et joie, nous verrons quelques bouleversements.Des oppositions marquent la Belle Epoque, ce qui conduit à des confusions entre idées et valeurs. C’est donc l’affaire Dreyfus qui est au coeur de ce choc. Celui-ci regroupe une quantité impressionnante d’actions politiques et morales. En effet, nous remarquons une certaine opposition entre écrivains dreyfusards et anti-dreyfusards délimitant une limite entre deux groupes d’intellectuels. Au sein de cette affaire, des écrivains comme Anatole France, Zola Péguy ou encore Barrès font entendre leurs revendications. Ce premier conflit datant de 1898 peut-être défini comme l’élément déclencheur de nombreuses évolutions littéraires. Effectivement, le roman connaît une immense diversification. Les exemples qui suivent illustreront chacun leur tour une particularité du roman. Commençons par un roman dit autobiographique mais aussi psychologique : Le Grand Maulnes d’Alain Fournier. Celui-ci met en lumière une évocation d’un coeur perdu mettant en arrière-plan un idéal de beauté spirituelle. Cette remémoration d’une sortie scolaire est marquée par de nombreuses répétitions, d’énumérations appuyant l’intensité du souvenir. Ce roman poétique qui joue avec le temps de l’adolescence transpose l’auteur dans sa propre histoire. D’autre part, différentes formes de roman font leur apparition : celle du roman à thèse. Il marque dans l’histoire littéraire une dévaluation du genre puisqu’il ne serait pas considéré comme « vraie littérature », celui-ci étant écarté puisqu’il n’est pas à la hauteur du roman réaliste. Il reflette la dangerosité et le poids de la vie quotidienne concentre également en lui quelques caractéristiques du roman à thèse. L’objectif de l’auteur est donc de dévoiler et de faire comprendre aux lecteurs une vérité sur le monde. Nous pouvons prendre l’exemple, d’Emile Zola et plus particulièrement l’une de ses oeuvres les plus connues qui n’est autre que l’Assommoir. Dans celui-ci nous sommes face au monde dans lequel vit Gervaise et Lantier. La déchéance progressive des personnages tout au long du roman montre bel et bien certaines vérités et plus particulièrement celle traitant de la vie ouvrière. En effet, celle-ci n’est représentée par l’auteur que par pauvreté et alcoolisme.

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