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Les enfants maltraités

Commentaire de texte : Les enfants maltraités. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  11 Novembre 2018  •  Commentaire de texte  •  4 480 Mots (18 Pages)  •  598 Vues

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Nom du professeur correcteur :

Note : 17/20

Observations générales :

C'est un excellent travail, clair et sérieux malgré quelques longueurs. L'essentiel a très bien été vu, l'expression est très juste ! Bravo !

Rédigez votre texte :

1.1   Le document 1, qui s’intitule « le droit à l’éducation des enfants roms menacés par des expulsions incessantes », est une lettre de type argumentatif de Françoise Dumont, présidente de la Ligue des Droits de l’Homme (LDH), adressée à la ministre de l’éducation Nationale, Najat Vallaut-Belkacem, et publiée dans le quotidien l’Humanité. Dans sa lettre, Françoise Dumont dresse un véritable réquisitoire contre le caractère méprisable et avilissant des expulsions dont sont victimes les immigrés roms, en mettant en exergue les défaillances du gouvernement quant au respect du droit fondamental à l’éducation, puis elle réclame de l’État français qu’il remédie à ces graves manquements.

Alors que la législation française impose une scolarisation de tous les mineurs âgés de 6 à 16 ans, qu’ils soient français ou étrangers, la LDH s’émeut du non respect du droit fondamental à l’éducation précisé dans la Convention Internationale des Droits de l’enfant (Cide), approuvée par la France. En effet, les enfants roms, déjà sujets au dénuement au même titre que leurs parents, se retrouvent dans l’incapacité d’exercer ce droit à cause des expulsions récurrentes dont sont victimes leurs familles, et cela, en dépit des structures spécifiques mises prévues par l’éducation nationale.

La LDH fulmine contre le traitement immoral infligé aux roms lorsque ces derniers sont délogés de leurs abris de fortune. En 2015, 60 % des roms sont évacués de force. Durant les mois de Janvier et Février 2016, la LDH en dénombre 2582, soit approximativement près de 300 personnes par semaines et elle estime qu’un tiers d’entre elles sont des enfants. Une coercition des forces de l’ordre qui nuit considérablement leur scolarisation.

Le bénévolat, par le biais de militants associatifs, vient pallier les carences fonctionnelles de l’État qui se caractérisent par une absence totale de d’identification des enfants roms scolarisables, de renseignements et d’encadrement lors des formalités administratives.

Les organisations internationales s’insurgent contre ces évacuations forcées des roms. Le Commissaire aux droits de l’Homme du Conseil de l’Europe, dans une lettre adressée le 26 février 2016 à Bernard Cazeneuve, ministre de l’intérieur, s’alarme du caractère préjudiciable de ces pratiques qui perturbent la scolarité des enfants roms, ne favorisent pas l’encadrement médical et aggravent la précarité des emplois de leurs parents. A l’instar de l’Unicef qui dresse un bilan accablant stigmatisant la politique répressive du gouvernement français.

1.2   Le document 2 qui s’intitule « Slavi, 10 ans, dort dans la rue… depuis des mois », est un article de presse de type narratif de Marie Piquemal, paru le 16 Septembre 2015 dans le quotidien Libération. Il est accompagné d’une photographie de Martin Colombet, de type descriptif, représentant un jeune garçon assis à l’entrée de sa tente et de sa légende expliquant le contexte dans lequel fut prise cette photographie. Le chapô de l’article indique précisément le propos directeur du document, au travers duquel les auteurs souhaitent sensibiliser les lecteurs, sur la désuétude et l’indigence qui caractérisent les conditions de vie des familles roms, après de multiples déménagements forcés, en particulier celle du petit Slavi et dont la photographie en représente la parfaite illustration.

Après leur expulsion du bidonville « la folie » à Bobigny, 70 familles roms sont délaissées et abandonner à leur triste sort par l’État français. C’est le cas de la famille du petit Slavi, suivie par les équipes de Libération durant des mois, qui demeure à l’abri d’une tente située sur le trottoir d’une zone industrielle de la ville de Bobigny. Le plan d’ensemble et la prise de vue en plongée de la photographie relate explicitement les conditions archaïques dans lesquelles tentent de survivre Slavi et les siens. En effet, le petit garçon semble n’avoir pour distraction que l’observation d’une peluche en forme de petit chien à ses pieds, en esquissant un léger sourire et avec l’innocence et la candeur enfantine que l’on prête aux gamins de 10 ans.

Un médiateur scolaire a l’Aset 93 qui essaie de scolariser des enfants roms et aide la famille de Slavi depuis plus de 2 ans, confie que ces derniers sont victimes d’une traque ostensible de la part des forces de l’ordre. De plus il certifie que la mère de Slavi fait l’objet d’intimidations notoires venant des policiers qui menacent de lui retirer la garde de sa petite fille Gabi âgée de 6 ans. Une situation extrêmement accablante et oppressante pour la mère de ces petits roms dépeinte par le médiateur dans cet article, qui stigmatise à la fois la précarité des immigrés roms et la décadence de l’État français qui les opprime.

1.3    Le document 3, qui s’intitule « dans la jungle de Calais avec la Défenseure des enfants : des conditions de vie abominables », est un article de presse de type informatif de Juliette Bénabent, publié dans le magazine culturel hebdomadaire Télérama le 23 février 2016. Par l’intermédiaire du chapô de son article, Juliette Bénabent nous informe que Geneviève Avenard, Défenseure des enfants, en s’indignant des conditions de vie exécrables dans le village de fortune surnommé « la Jungle », réclame des pouvoirs publics qu’ils remédient à cette terrible situation, et qu’ils protègent les mineurs se retrouvant isolés et vulnérables après le démantèlement des bidonvilles.

Alors que le l’évacuation partielle de la jungle de Calais est programmée le Jeudi 25 Février 2016 par le tribunal administratif de Lille, Geneviève Avenard, Défenseure des enfants, mandatée par le Défenseur des droits auquel elle est rattachée Jacques Toubon, se prête à une évaluation exhaustive des lieux, lors de sa visite du bidonville le Lundi 22 février au matin. Elle constate tout d’abord que la misère et l’insalubrité règnent dans la jungle et cela en dépit des améliorations récentes orchestrées par le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, suite à l’analyse que lui avaient remis les collaborateurs de la Défenseure. En effet, la capacité du centre réservés aux femmes et aux enfants a été doublé passant de 400 à 200 par rapport à l’été dernier ; même son de cloche pour les 2 repas quotidiens au lieu d’un seul auparavant dont la distribution est mieux organisée. A cela s’ajoute de multiples projets comme la construction d’une école, appuyé par l’inspecteur d’académie, dont les cours seront dispensés par l’éducation nationale. Elle est censée remplacer l’école des dunes, crée par Zimako un réfugié nigérien, et gérée par l’association Solidarité laïque ; un établissement de fortune contenant une salle pour enfants et une pour adultes dont les murs sont recouverts de draps pour tenter de conserver un maximum de chaleur.

Geneviève Avenard s’assure ensuite que les pouvoirs publics prévoient un plan d’évacuation et de prise en charge lors de l’évacuation de la jungle, afin d’éviter que les immigrés, en particulier les mineurs ne soient livrés à eux mêmes et errent dans les rues. Si de multiples Centres d’Accueil et d’Orientation (CAO) à travers la métropole sont prévus à cet effet, une solution alternative est mise à disposition des réfugiés par le biais d’un Centre d’Accueil Provisoire (CAP) inauguré en Janvier 2015. Ce CAP se matérialise par 125 conteneurs chauffés pour un total de 1500 places avec toute les privations et l’indigence qui le caractérisent, en particulier l’absence d’eau courante, de douches et de moyens de cuisiner.

Des conditions archaïques et inhumaines qui poussent les 3455 pensionnaires, dont 445 mineurs de la jungle, à rechercher meilleur accueil en atteignant l’Angleterre. Un véritable Eldorado pour ces opprimés qui pourraient se heurter à différents obstacles lors de leur périple.Et pour cause, avec les Balkans qui scellent leurs frontières, la Belgique qui intensifie ses inspections frontalières, la Grande Bretagne qui désire ardemment quitter l’Union européenne et la France qui multiplie les démantèlements de bidonvilles en pourchassant les immigrés, les 326 mineurs isolés de la jungle de Calais représentent potentiellement des proies vulnérables pour les réseaux criminels. Une perspective qui conduit la Défenseure des enfants à solliciter d’urgence un dispositif de mise à l’abri pour les mineurs.

1.4    Le document 4, qui s’intitule « les mineurs disparus d’Europol », est un article de presse de type argumentatif du Gisti (Groupe d’information et de soutien des immigrés) publié par la revue trimestrielle Plein Droit en Mars 2016. Cet article nous offre une réflexion sur les mystères qui entourent les disparitions massives des mineurs migrants en Europe, en particulier en France, en mettant en relief le manque d’encadrement voire le désintérêt total des États concernés qui les rejettent pour la plupart, et les conséquences dramatiques de ces négligences.

Fin Janvier 2016, plusieurs organes de presses comme Libération, RFI ou encore l’obs s’alarment à l’unisson de la disparition de plus de 10000 enfants migrants en se basant exclusivement sur les affirmations d’un responsable d’Europol, qui précise néanmoins que leurs traces auraient été perdues sur le 18 à 20 derniers mois après leur enregistrement auprès des autorités européennes. Il s’agirait pour la plupart de de mineurs isolés dont la moitié serait passée par l’Italie et 1000 autres par la Suède.

Sans fournir d’éléments prouvant la véracité et l’authenticité des faits, cette même source sous-entendrait que tous ces mineurs volatilisés seraient les victimes de réseaux criminels ; ce qui incite la presse à en faire ses choux gras en évoquant respectivement la traite des êtres humains, les réseaux de proxénétisme ou de servitude domestique ou encore les trafics d’organes.

Tout se zèle ne représenterait en fait qu’une illusion contribuant à masquer la passivité des autorités européennes, y compris d’Europol, face au désintérêt patent des pays européens pour la santé et la sécurité de ces mineurs préalablement éconduits et rejetés.

D’ailleurs à l’Adjie (Accompagnement et défense des jeunes isolés), une petite permanence inter-associative de Paris, certains de ces fameux disparus y sont recensés. Aucun de témoignage de ces jeunes, pour la quasi totalité des garçons africains âgés de 15 à 17 ans, ne fait état des affres liés aux réseaux criminels cités par la presse ou Europol. Mais ils confirment tous avoir parcouru un plusieurs pays européens, dont l’Italie le plus souvent, avant d’arriver en France, en ayant été enregistrés lors de leur passage par une ONG ou la police qui les auraient probablement ensuite déclarés disparus.

A l’unanimité, ces adolescents révèlent avoir enduré des conditions abominables pour atteindre la France : le périple harassant à travers le continent africain rythmé de nombreuses péripéties, l’odyssée périlleuse en méditerranée pour se retrouver livrés à eux mêmes et en plein désarroi dans les villes européennes, où ils certifient que l’urgence de se scolariser revêt une importance aussi vitale à leurs yeux que le besion impérieux de se sustenter ou s’abriter.

Vraisemblablement, au moins la moitié voire plus des 10000 mineurs isolés présumés disparus qui débarquent en France chaque année, sont rejetés à cause de prétendus dysfonctionnements  administratifs. Pour les nouveaux arrivants comme pour leurs aînés, la sentence est la même. Dépourvus et démunis, ils sont traités tels des belîtres car ils s’avèrent dans l’incapacité de proposer des documents d’identité ou sont accusés d’en produire de faux. Par conséquent, leur minorité est remise en cause et ils se heurtent au refus de protection de la part des services de protection de l’enfance, à l’opposition du juge des enfants voire d’une cour d’appel.

Pour les États européens qui pratiquent la politique de l’autruche et pour les agences européennes comme Europol qui se voilent la face, il s’avère moralement et socialement plus conventionnel de parler d’enfants « disparus » que d’utiliser les termes d’enfants « rejetés et abandonnés » dont les chances de survie sont fortement compromises.

2.1               Dans le cadre du thème « les droits de l’enfant », les enfants réfugiés débarquant en Europe occidentale, en particulier en France, suscitent de vifs débats controversés tant sur leurs conditions de vie précaires que sur l’intérêt que leur porte les pays hôtes entre 2015 et 2016.

                    Après avoir survécu à leur périple éprouvant et à leur périlleuse odyssée, la majorité des mineurs migrants, isolés ou accompagnés de leurs parents, vivent un véritable calvaire lors de leur arrivée en France. Comme le précise Françoise Dumont, aucun service de l’État n’identifie les familles  avec des enfants scolarisables pour les informer et les accompagner lors des formalités administratives. Le Gisti souligne le désintérêt des pouvoirs publics qui nient la minorité des adolescents réfugiés isolés, incapables de proposer des documents d’identité valides ou soupçonnés d’en produire de faux. Par conséquent la majorité d’entre eux se heurtent au refus de protection de la part des services sociaux, à l’opposition du juge des enfants voire d’une cour d’appel. L’indigence et le dénuement rythment le quotidien des réfugiés comme nous le relate Marie Piquemal dans son article publié le 16 Septembre 2015 dans le quotidien Libération, dont les équipes ont suivi durant plusieurs mois Slavi, sa petite sœur Gabi de 6 ans et leur mère. Forcée de déménager à plusieurs reprises, cette famille vit à l’abri d’une tente sur le trottoir d’une zone industrielle, après son expulsion du camp « la folie » de Bobigny où vivaient 70 familles dans l’insalubrité. Par le plan d’ensemble et la prise de vue plongeante de sa photographie, martin Colombet dépeint les conditions archaïques dans lesquelles tentent de survivre Slavi. En effet, assis à l’entrée de sa tente, le petit garçon de 10 ans semble n’avoir pour distraction que la contemplation candide et innocente d’une peluche en forme de petit chien à ses pieds. Une détresse inqualifiable confirmée par Juliette Bénabent lorsque Geneviève Avenard se rend le lundi 22 février 2016 au matin dans la jungle de Calais pour y déplorer la promiscuité, l’insalubrité et la précarité extrême dont sont victimes les 3455 personnes dont 445 mineurs. Pour se restaurer, les pensionnaires de la jungle de Calais doivent se rendre dans le centre Jules Ferry où 2 repas quotidiens leur sont distribués contre un seul il y a quelques mois. Une détresse et une privation corroborées  par le Gisti qui explique que de de rares chanceux se retrouvent logés dans des piteux hôtels avec pour seul lot de consolation un rendez vous hebdomadaire lors duquel ils récupèrent quelques tickets restaurant.

                    Si le malheur et la désolation s’apparentent à des maladies incurables pour les réfugiés, c’est parce qu’ils sont persécutés et traqués par le système. En effet, Françoise Dumont déclare que durant l’année 2015, 60 % des personnes recensées occupant des favelas ont été bannis de force. Elle ajoute que durant les mois de Janvier et Février 2016, 2582 personnes ont été expulsées de leurs taudis soit environ 300 personnes par semaines dont un tiers représentaient des enfants. A l’instar de Marie Piquemal qui nous révèle l’expulsion de la famille du petit Slavi du bidonville « la folie » à Bobigny où vivaient 70 familles. Même son de cloche pour Juliette Bénabent qui nous informe de l’évacuation partielle de la jungle de Calais, confirmée le jeudi 25 février 2016 par le tribunal adminisatratif de Lille, sachant que la partie sud du bidonville était censée se vider avant le Mardi 23 février 2016. Par ailleurs, par l’intermédiaire de Claudine Gilles, une militante de l’association Salam elle nous confie que ce campement sauvage avait déjà été démolis respectivement en Septembre 2009 et en Juillet 2014. Juliette Bénabent, Françoise Dumont et Marie Piquemal mettent en lumière des faits beaucoup plus troublant lors de ces démantèlements ; une absence totale de plan d’évacuation ou d’encadrement pour la première comme le déplore Geneviève Avenard, défenseur des enfants, un comportement cruel et odieux pour la seconde, et une pression insoutenable des policiers pour la dernière, qui menacent la mère de Slavi de lui retirer la garde de sa petite Gabi de 6 ans et de la confier à la Ddass comme le rapporte Baptiste Pascal-d’audaux  médiateur scolaire à l’Aset 93.

                    La scolarisation des mineurs migrants s’avère compliquée voire impossible. Si le Gisti nous apprend que pour les mineurs migrants débarquant en France, l’urgence d’accéder à une éducation scolaire revêt une importance aussi prépondérante que celle de s’abriter ou se sustenter, il reconnaît que très peu d’entre eux seront scolarisés à terme. Dans l’article de Juliette Bénabent, Claudine Gilles, une militante de l’association « Salam », se méfie et craint que l’école des dunes ne soit détruite lors du démantèlement potentiel de la Jungle de Calais. Alors que Françoise Dumont fulmine en clamant que le droit fondamental à l’éducation, prévu par la Cide validée et adoptée par la france, est bafoué à cause des expulsions perpétuelles d’une part et de l’inaction de l’État d’autre part, devant recenser les familles des enfants scolarisables, les documenter et les encadrer. Par l’intermédiaire d’Olivier Peyroux, sociologue spécialiste de la thématique des mineurs migrant, elle précise dans sa lettre qu’une étude du collectif Romeurope prouve que moins de 50 % des enfants roms vivant en France en âge d’être scolarisés, le sont. Et ce à cause du refus de nombreuses mairies d’inscrire ces mineurs, par crainte d’encourager l’installation durable des Roms dans leur agglomération. De plus, elle précise que dans sa correspondance adressée le 26 Février 2016 à Bernard Cazeneuve, ministre de l’intérieur, le Commissaire aux droits de l’homme du Conseil d’Europe déplore le fait que les expulsions perpétuelles compromettent le parcours scolaire des enfants roms.

                    Honnis, reniés et vulnérables, les mineurs migrants isolés disparaissent et deviennent potentiellement la proie de réseaux criminels comme le redoute Geneviève Avenard, qui sollicite d’urgence la création d’un dispositif local de mise à l’abri pour les mineurs. Une théorie partagée dans l’article du Gisti, par un responsable d’Europol et extrapolée par des médias comme Libération, RFI ou encore l’Obs qui évoquent respectivement en chœur la traite des êtres humains, les réseaux de proxénétisme ou de servitudes domestiques voire les trafics d’organes. En effet, fin Janvier 2016, plus de 10000 enfants migrants auraient été portés disparus depuis 2 ans. Une grande partie d’entre eux seraient des mineurs isolés dont la moitié serait passée par l’italie. Ce chiffre concernerait les enfants dont la trace aurait été perdue après leur enregistrement auprès des autorités européennes sur les 18 à 20 derniers mois.                        

                    Face à ces iniquités, des associations réagissent et redoublent d’efforts pour venir en aide aux immigrés a l’instar de Baptiste Pascal-d’Audaux, médiateur scolaire de l’association « Aset 93 » qui aide la famille de Slavi depuis plus de 2 ans, comme le rapporte Marie Piquemal. Françoise Dumont félicite les militants associatifs qui, par leur ferveur et leur courage, tentent de pallier les défaillances de l’État en identifiant les familles avec des enfants scolarisables, en les documentant et en les guidant lors des formalités administratives. Elle se réjouit en outre des résultats scolaires prometteurs et des progrès notables réalisés par les enfants, en particulier dans l’apprentissage du français. Le Gisti nous avise que l’« Adjie », une petite permanence inter-associative de Paris, s’occupe du recensement des mineurs isolés débarquant en France. Juliette Bénabent porte à notre connaissance le fait que l’association « Solidarité Laïque » dirige l’école des dunes, un établissement de fortune, ouvert dans la jungle de Calais sur l’initiative d’un réfugié nigérian nommé Zimako. De même, elle nous révèle que Sophie Pérard, directrice adjointe de l’association « La Vie Active », accueille quotidiennement des dizaines d’enfants dans un préfabriqué du CAP baptisé « Family Home ».

                    Si ces bénévolats mettent en exergue les modestes moyens à leurs dispositions, Geneviève Avenard réclame de l’État qu’il consente à quelques efforts supplémentaires pour subvenir tout au moins partiellement aux multiples besoins de ces populations en disgrâce. Pour ce faire, les collaborateurs de la Défenseure des enfants rédigèrent à Bernard Cazeneuve sur les conditions de vie inqualifiables des pensionnaires de la Jungle ; ce qui incita le ministre de l’intérieur à quelques améliorations sensibles bien qu’insuffisantes : 400 places contre 200 précédemment au centre consacré aux femmes et aux 40 mineurs qui y demeurent, 2 repas journaliers au lieu d’un seul avec une répartition mieux structurée. Par ailleurs, Juliette Bénabent nous expose le contraste saisissant entre le CAP ouvert en Janvier 2016 censé accueillir les réfugiés escortés hors de la jungle et l’infamie qui le caractérise. En effet, bien que ses 125 conteneurs chauffés, installés fin 2015, soient munis chacun de 12 lits superposés et d’un prise électrique pour chauffe-biberon ou rasoir électrique, ils s’avèrent dépourvus d’eau courant, de douche et de moyen de cuisiner. Françoise Dumont se montre plus véhémente à l’égard du gouvernement français dans sa lettre adressée à la ministre de l’Éducation Nationale, Najat Vallaud-Belkacem. Une lettre publiée le 17 Mars 2016 dans le quotidien l’Humanité afin de sensibiliser l’opinion publique sur le sort funeste réservé aux réfugiés et par laquelle elle accuse l’État français de bafouer les droits fondamentaux des immigrés présents sur le territoire, en particulier le droit à l’éducation prévu par la Cide, validée et adoptée par la France. Selon la présidente de la LDH, les organisations internationales protestent à l’unisson contre les expulsions répétées dont sont victimes les réfugiés et condamnent leur caractère inhumain. Quand le Commissaire aux droits de l’Homme du conseil de l’Europe décrète qu’elles nuisent à l’efficacité du suivi médical et aggravent la précarité des emplois, l’Unicef dénonce une politique répressive qui s’intensifie sous le gouvernement dirigé par Manuel Valls. Par ses vitupérations, Françoise Dumont espère de l’État qu’il remédie à ces iniquités.

2.2 Dans sa lettre, Françoise Dumont mentionne la ministre de l’Éducation Nationale, Najat Vallaud-Belkacem et aborde spécifiquement le droit fondamental à l’éducation pour chaque enfant sur le territoire français, prévu par la Cide (Convention internationale des droits de l’enfant), ratifiée par la France. Elle mentionne également la LDH (Ligue des Droits de l’Homme) dont elle est la présidente et décrit l’indignation des organisations internationales, en citant notamment le Commissaire des droits de l’Homme au Conseil de l’Europe et Olivier Peyroux, sociologue spécialiste de la thématique des mineurs migrant réalisant des expertises pour le compte de l’Unicef.

Marie Piquemal, dans son article, évoque le bidonville « la folie » situé à Bobigny près de Paris. A l’instar de Martin Colombet avec sa photographie, elle décrit la misère du petit Slavi de 10 ans, puis elle précise, par l’intermédiaire de Baptiste Pascal-d’Audaux médiateur scolaire à l’Aset 93, les forces de l’ordre menacent sa mère de lui retirer la garde de sa petite sœur Gabi âgée de 6 ans pour qu’elle soit confiée à la Ddass.

Juliette Bénabent, dans son article, fournit une liste exhaustive des détails qui caractérisent la jungle de Calais ; de la barrière de bois arborant des jouets qui dégoulinent de pluie à l’école des dunes dont quelques couvertures couvrent les murs pour garder un soupçon de chaleur, en passant par les hommes partant récupérer le petit déjeuner, un sac en papier kraft à la main. Des conditions déplorables et inhumaines constatées lors de sa visite du bidonville, par la Défenseure des enfants, Geneviève Avenard, mandatée par son supérieur hiérarchique le Défenseur des droits Jacques Toubon. Par ailleurs Juliette Bénabent mentionne les CAO (Centres d’Accueil et d’Orientation) répandus sur toute la France, puis elle examine avec précision les déficiences qui caractérisent le CAP (Centre d’Accueil Provisoire) censé accueillir les pensionnaires de la Jungle de Calais après son évacuation : si les 125 conteneurs chauffés de ce CAP sont chacun munis de 12 lits superposés et d’une prise consacrée aux chauffe-biberons ou aux rasoirs électrique, ils s’avèrent dépourvus d’eau courante, de douche et de moyen de cuisiner.

Le Gisti , à travers son article, pose un cas de conscience par le contraste entre les prétendus 10000 enfants migrants déclarés disparus fin Janvier 2016, potentiellement victimes de réseaux criminels et la responsabilité des autorités européennes comme Europol, sur le fait que les États européens abandonnent les mineurs isolés ou non à leur triste sort, en refusant de les accueillir et de les protéger convenablement. Alors que les médias se déchaînent sur ces disparitions en suggérant à tout-va la traite des êtres humains, les réseaux de proxénétisme ou encore les trafics d’organes, le Gisti remet en cause la véracité et l’authenticité de ces théories basées sur des suppositions et des approximations. Pour ce faire, il nous révèle que l’Adjie ( accompagnement et défense des jeunes isolés), une petite permanence inter-associative basée à Paris, peut réfuter ces hypothèses pour une partie des mineurs disparus après les avoir recensés, puisque ces derniers nient à l’unanimité avoir été victime d’un quelconque réseau criminel lors du récit de la traversée éprouvante qui les a menés en France. Le Gisti fait aussi allusion aux défaillances administratives auxquelles sont confrontés les mineurs migrants qui débarquent en France. En effet, à défaut de pouvoir proposer des documents justifiant leur identité ou soupçonnés d’en produire de faux, ces mineurs se heurtent au refus de protection de la part des services sociaux, du juge des enfants voire d’une cour d’appel.

3. Ébauche de structure de synthèse

I. Un calvaire quotidien en France : la dure réalité des immigrés

1. Face à la répression des forces de l’ordre, au désintérêt des pouvoirs publics et à l’ignorance des services sociaux, les réfugiés déjà dans le besoin, sombrent dans la misère totale. (docs 1, 2, 3, 4)

2. La traque ostensible et les expulsions perpétuelles aggravent leur conditions de vie déjà précaires et s’avèrent préjudiciables à leur intégration. (docs 1, 2, 3)

II. Des conséquences dramatiques qui jettent  l’opprobre sur un État décadent

1. Une insertion sociale compromise, illustrée par une scolarisation des mineurs migrants difficile voire impossible. (docs 1, 3, 4)

2. Rejetés, livrés à eux mêmes et donc vulnérables, les mineurs réfugiés disparaissent et deviennent potentiellement les proies de réseaux criminels. (docs 3 et 4)

III. Quelques lueurs d’espoir illuminent le sombre enfer des réfugiés

1. Des militants associatifs courageux luttent pour assurer la survie des immigrés et la scolarisation de leur progéniture en dépit de moyens dérisoires. (docs 1, 2, 3, 4)

2. Les organisations nationales et internationales relatives aux droits de l’homme et de l’enfant s’indignent du traitement infligé aux immigrés. (docs 1 et 3)

   

Commentaires du correcteur :

oui

titre du journal à souligner.

Bien

oui

leur famille

oui

7/8

oui

abandonnées

oui

des oublis

5/8

oui

oui

oui

oui

8/8

oui

oui

juste

7/8

oui

faites des paragraphes, structurez votre réponse !

Trop long

oui

oui

oui

Un peu long

oui

oui

oui

oui

oui

17/20

Très bon plan réalisable !

8/8

...

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