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Les Vikings, Régis Boyer

Fiche de lecture : Les Vikings, Régis Boyer. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  1 Avril 2015  •  Fiche de lecture  •  987 Mots (4 Pages)  •  1 144 Vues

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Biographie de l'auteur :

Régis Boyer est l'un des tout premiers universitaires français à avoir obtenu le doctorat d'études scandinaves. Il est spécialiste des civilisations d’Europe du Nord, traducteur de nombreux textes anciens, dont beaucoup de sagas. Régis Boyer est professeur de langues, littératures et civilisation scandinave à l’Université Paris-IV-Sorbonne, depuis 1970 et professeur émérite depuis 2001.

Publié en 2004, édité par Tempus, une collection des éditions Perrin.

Problématique : Dans quelle mesure le phénomène viking de 800 à 1050 fut-il influencé par des intérêts commerciaux ? Il s'agit dans cet ouvrage d'étudier le phénomène viking du point de vue des intérêts commerciaux et d'en faire la principale motivation des multiples incursions et conquêtes. Plus largement, Régis Boyer s'emploie à démanteler les stéréotypes autour des Vikings.

SOURCES : Pour cela, l'auteur chemine son raisonnement en s'appuyant sur des sources de formes et origines diverses : l'archéologie, la numismatique, la philologie (toponymie, runologie). Pour ce qui est des sources écrites, l'auteur évite les textes occidentaux et privilégie les sources arabes, qui font preuve d'une plus grande objectivité car ils sont parvenus à mieux se protéger des incursions vikings. L'auteur indique que certaines sources utilisées doivent être manipulées avec une grande prudence. Il s'agit d'un domaine historique complexe, mal connu et qui a souvent subi les productions de la littérature romanesque ou ésotérique.

- Doit on utiliser comme des sources à part entière les poèmes eddiques et les sagas légendaires tardives ?

=> Il est clair que les poèmes eddiques et sagas légendaires sont une source historique dans le sens où elles en disent beaucoup sur les idées, les moeurs et les coutumes de ceux qui les racontent et les écoutent. Mais il faut garder à la vue ce que ces sources restent : des mythes et des légendes, qui ne sont pas forcément représentatives de la société autour de laquelle ces mythes s'articulent. D'autant plus que beaucoup de sagas sont loin d'être contemporaines du phénomène viking, elles datent du XIIIème siècle et ont connu une influence biblique.

- De même, l'archéologie est utile mais limitée : la datation des objets est délicate du fait de la courte durée de la civilisation viking et puis les origines sont parfois confuses du fait du commerce important avec le reste du monde et des butins ramenés suite aux nombreuses incursions dans diverses régions du globe.

Pour cette raison, il en va de même pour la numismatique, la toponymie, et la philologie, dont les origines sont souvent difficilement identifiables.

Ce n'est que par l'assemblage et la synthèse de ce que nous offre ces différentes disciplines, qu'il est possible de soutenir la moindre thèse autour des vikings, et sur ce point l'auteur est très pointilleux. Individuellement, certaines des sources présentées peuvent donc paraître fragiles mais assemblées, la thèse de l'auteur devient plus que soutenable et le mythe du viking brutal et guerrier par passion s'effondre bien évidemment.

Thèse/Conclusions : L'auteur en vient à la conclusion suivante : Les Vikings étaient d'habiles commerçants bien loin des guerriers sanguinaires souvent imaginés. Par la suite, la conjoncture les a amené à se transformer en pirates ou pillards pour un certain temps, entre environ 800 et 1050, mais il fut toujours un homme appliqué avant tout à acquérir

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