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Les Misérables, Victor Hugo

Fiche de lecture : Les Misérables, Victor Hugo. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  6 Février 2013  •  Fiche de lecture  •  2 086 Mots (9 Pages)  •  1 145 Vues

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Tome I : Fantine[modifier]

Dans ce tome s'entremêlent les deux destinées de Fantine et de Jean Valjean.

Le livre s'ouvre sur le portrait long et détaillé de monseigneur Myriel, l'évêque du diocèse de Digne, où il vit très modestement en compagnie de sa sœur Baptistine et d'une servante, Madame Magloire. Ce religieux est un juste qui se contente du strict nécessaire pour distribuer le reste de ses économies aux pauvres. Montrant un amour immense, il laisse sa porte grande ouverte et fraternise avec ceux que la société rejette.

Son destin va croiser celui du personnage central de l'œuvre : Jean Valjean.

L'action débute en 1815 par la libération de Jean Valjean, personnage principal de l'œuvre, après une peine de dix-neuf ans de bagne : victime d'un destin tragique, initialement condamné à cinq ans de bagne pour avoir volé un pain afin de nourrir sa famille, il voit sa peine prolongée suite à plusieurs tentatives d'évasion. En liberté, son passé de forçat l'accable : ainsi, dans chaque ville qu'il traverse, contraint à faire connaître de la mairie son statut d'ancien bagnard qu'un passeport jaune matérialise, il est universellement rejeté et seul monseigneur Myriel l'accueille pour le gîte et le couvert. Jean Valjean, épris de haine, frappé d'injustice, et peu conscient de ses actes, vole l'argenterie de l'évêque et s'enfuit par la fenêtre. Lorsqu'il est arrêté et ramené par les gendarmes chez monseigneur Myriel, celui-ci lui pardonne et déclare lui avoir offert son argenterie, le sauvant ainsi de la condamnation pour récidive. Il engage Valjean à accepter deux chandeliers supplémentaires contre la vertu et l'intégrité de sa conduite future.

Perdu dans ses pensées, Valjean vole, sans en avoir l'intention, une pièce de 40 sous à un ramoneur savoyard d'une dizaine d'années nommé Petit Gervais. Le jeune savoyard fait tomber la pièce qui finit sous le pied de Valjean, celui-ci ne s'en aperçoit pas et chasse l'enfant qui lui demande plusieurs fois de la lui rendre. Lorsque Valjean voit la pièce il essaie, mais en vain, de retrouver l'enfant pour lui restituer son argent. Le vol est rapporté aux autorités, Valjean est désormais récidiviste, recherché par la police, risquant la prison à vie. Il doit donc cacher son identité. Ce sera sa dernière faiblesse, car il passe définitivement du côté du bien.

Jean Valjean reparaît à l'autre bout de la France, sous le nom de M. Madeleine et opère sa complète rédemption : enrichi honnêtement, il devient le bienfaiteur de la ville de Montreuil-sur-Mer, dont il sera nommé maire.

Symétriquement à l'ascension de Jean Valjean, à son rachat pourrait-on dire, on assiste à la chute de Fantine, fille-mère qui, pour nourrir sa fille unique Cosette, ira de déchéance en déchéance, jusqu'à la prostitution et la mort.

Ce tome est l'occasion de présenter les personnages qui vont suivre Jean Valjean du début à la fin de ses aventures.

Les Thénardier, qui plongeront de la malhonnêteté et la méchanceté ordinaire au banditisme, à la fois dénoncés comme criminels et plaints comme victimes de la société. Ils sont cependant aussi les parents de Gavroche, dont l'héroïsme s'illustrera plus tard.

Javert, qui incarne la justice implacable et rigide, a mis toute son énergie au service de la loi, sa religion.

Peut-on croire Valjean-Madeleine sauvé, réintégré dans la société ? Victor Hugo ne le veut pas. Pour lui, l'honnêteté ne peut souffrir la compromission. Aux termes d'une longue nuit d'hésitation, M. Madeleine ira se dénoncer pour éviter à un pauvre diable, un peu simple d'esprit, Champmathieu, reconnu à tort comme étant Jean Valjean, d'être condamné à sa place. Tous les bienfaits qu'aurait pu apporter M. Madeleine ne pourraient compenser, selon Victor Hugo, la seule injustice faite à Champmathieu. Jean Valjean échappe cependant à la justice, retourne dans la clandestinité pour respecter une dernière promesse faite à Fantine qu'il a assistée à l'heure de sa mort : sauver Cosette actuellement pensionnaire asservie et malheureuse des Thénardier.

Tome II : Cosette[modifier]

Dans ce tome, deux livres encadrent l'action, l'un est consacré à la bataille de Waterloo et l'autre à la vie monacale.

Victor Hugo aborde le second tome des Misérables par la bataille de Waterloo qui s'est déroulée 7 ans plus tôt. Le lien avec l'intrigue est très ténu : Thénardier aurait « sauvé » le père de Marius à l'issue de cette bataille. Sous ce prétexte dramatique léger, Victor Hugo place là une réflexion qui lui tient à cœur sur la bataille de Waterloo, bataille qui voit la chute d'un personnage qu'il admire, Napoléon 1er. Depuis longtemps, Victor Hugo est hanté par cette bataille. Celle-ci lui inspirera le poème L'Expiation du livre V des Châtiments. Il a refusé à plusieurs reprises de se rendre sur les lieux et c'est seulement en 1861 qu'il visite le champ de bataille et c'est là qu'il termine ce récit épique.

La Parenthèse (avant-dernier livre) que constitue la réflexion sur la vie monacale, la foi et la prière, pour surprenante chez un révolutionnaire comme Victor Hugo, se présente comme une profession de foi. Réquisitoire violent contre l'Église carcan, c'est aussi une apologie de la méditation et de la foi véritable. « Nous sommes pour la religion contre les religions. », précise Victor Hugo.

Le reste de ce tome est consacré à la traque de Jean Valjean. Victor Hugo met dans ce récit toutes ses qualités de romancier dramatique au service d'un suspense prenant, avec rupture de rythme, changement de focalisation. Alternance de période d'accalmie (avec Cosette à Montfermeil, puis à la maison Gorbeau) et de poursuite haletante.

Échappant à Javert à la fin du tome I, Jean Valjean est rattrapé à Paris, mais a eu le temps de mettre de côté une forte somme d'argent. Envoyé aux galères, il s'en échappe, retourne chercher Cosette et se réfugie à Paris dans la masure Gorbeau. Javert le retrouve et le poursuit la nuit à travers les rues de Paris. Jean Valjean ne trouve son salut que dans le couvent du Petit-Picpus sous la protection de M. Fauchelevent, un charretier dont il a sauvé la vie à Montreuil-sur-Mer. Après un épisode dramatique de fausse inhumation, Jean Valjean s'installe

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