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Les Liaisons dangereuses, Hausabeit, Stratégies de séduction et défenses des victimes

Dissertation : Les Liaisons dangereuses, Hausabeit, Stratégies de séduction et défenses des victimes. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  17 Juin 2016  •  Dissertation  •  6 802 Mots (28 Pages)  •  1 202 Vues

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HAUSARBEIT

LES LIAISONS DANGEREUSES :

STRATEGIES DE SEDUCTION ET DEFENSE DE LA VERTU

« La séduction a toujours été une histoire de manipulation. »

François Raux

« Les séductions de la chair sont moins distrayantes que celles du cœur et de l'esprit. »

André Gide

« Quel ravage un être peut causer par la seule force de sa séduction. »

Sacha Guitry

Table des matières

Introduction        

I Manipulation des libertins entre eux        

* Une relation ambigüe        

* L’usage de la manipulation        

* Menace, violence, rabaissement        

* Le but des libertins        

II Les stratégies utilisées sur leurs victimes        

* Manipulation des lieux        

* Retournement de situation        

* Manipulation des mots et jeu d’acteur        

* Manipulation des sentiments et des pensées        

III La défense des victimes        

* La Présidente de Tourvel, archétype de la vertu        

* Cécile de Volanges, ou l’ingénue        

* Le Chevalier Danceny, le justicier final        

Conclusion        

Bibliographie        

Lectures principales        

Lectures secondaires        

Filmographie        

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Introduction

* Notions

Le libertin est « une personne aux mœurs légères et à l’esprit dépourvu de scrupules religieux ou moraux »[1]. Les deux libertins de notre œuvre étant le Vicomte de Valmont et la Marquise de Merteuil.

« Sont libertins l’homme ou la femme qui se servent des choses de l’amour pour assurer le triomphe de leur fantaisie aux dépens de leur partenaire, sans rien accorder au sentiment dans leur entreprise de conquête : s’ils goûtent le plaisir, ils ne font pas de sa recherche leur objectif essentiel, mais c’est à l’affirmation de leur supériorité, et à sa reconnaissance par autrui qu’ils visent primordialement. »[2]

Le libertinage « représente aux yeux des jeunes nobles l’art de briller et d’acquérir auprès des dames la réputation du séducteur séduisant dont elles chercheront à s’approprier les faveurs. »1

Le mot séduction vient du latin seducere, qui signifie littéralement « tirer à l’écart ». Le séducteur a pour but de susciter l’admiration, l’attirance, voire l’amour chez autrui. La séduction se présente souvent sous la forme d’un jeu ou d’un défi entre deux ou plusieurs individus. Dans notre étude, le jeu se situe entre le Vicomte de Valmont et la Marquise de Merteuil, l’enjeu en étant la gloire de la victoire sur autrui. Ils obtiennent également de cette séduction différents avantages : rapports sexuels notamment, mais aussi estime de soi et reconnaissance auprès du cercle libertin. (Ici, estime de la Marquise de Merteuil pour le Vicomte de Valmont, et inversement).

La vertu (du latin virtus) est une notion alliant philosophie, religion et politique (les quatre vertus cardinales philosophiques étant la prudence, la tempérance, la force d’âme et la justice ; et les trois vertus théologales étant la foi, l’espérance et la charité dans le christianisme). Rousseau a dit dans sa Lettre à M. de Franquières : « Il n'y a point de vertu sans combat, il n'y en a point sans victoire. La vertu ne consiste pas seulement à être juste, mais à l'être en triomphant de ses passions, en régnant sur son propre cœur » ; dans notre œuvre, la vertu combattante va être représentée par la Présidente de Tourvel, qui luttera tant bien que mal contre les avances du Vicomte de Valmont. La vertu est également représentée par Cécile de Volanges, qui, elle, tient le rôle de l’innocence persécutée ; motif littéraire typique de l’époque.

Les stratégies de séduction utilisées par nos deux personnages sont diverses, et relèvent parfois d’une véritable préparation militaire (cf. la lettre 125 où Valmont utilise un vocabulaire militaire à de nombreuses reprises : « vaincue », « résister », « combattre », « une simple capitulation », « c’est une victoire complète », « campagne pénible », « savantes manœuvres », « la gloire » ; ainsi qu’à la page 360 de notre édition[3], où il se compare à deux grands militaires : « Jugez-moi donc comme Turenne ou Frédéric. » et parle de « combattre l’ennemi » en s’étant donné « le choix du terrain et celui des dispositions »).

Leurs stratégies sont donc bien souvent militaires, mais elles jouent également sur la manipulation d’autrui au travers des mots, des actes, et des faux-semblants, et c’est ce que nous verrons dans ce devoir.

Nous étudierons ainsi les différentes stratégies de séduction utilisées par nos deux libertins, et les moyens qu’ont leurs victimes (la Présidente de Tourvel, Cécile de Volanges et le Chevalier Danceny) pour s’en dérober.


I Manipulation des libertins entre eux

« Le titre de notre roman dit assez qu'aucun personnage n'est à considérer en dehors de la relation qu'il établit avec les autres : Mme de Merteuil et Valmont ne se définissent que dans leur affrontement »[4]

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