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Les Effets Pervers De L'émancipation De La Femme

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Par   •  15 Janvier 2014  •  1 486 Mots (6 Pages)  •  1 990 Vues

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Les effets pervers de l'émancipation des femmes

Nos grands-mères et nos arrière-grands-mères se sont battues pour développer les droits des femmes, elles ont fait la trace pour que les générations suivantes puissent jouir de libertés égales à celles des hommes. Qu’en est-il aujourd’hui ?

Bien sûr les femmes ont acquis des libertés et des droits auxquels nos aïeules ne pouvaient même pas rêver et leur vie est probablement plus riche et plus variée, mais au-delà de cette émancipation, restent des effets lourds à vivre, dont certains sont véritablement sournois et qui amènent pas mal de femmes dans nos consultations.

La première difficulté dont les femmes souffrent est ce qu’on pourrait appeler « le syndrome de la double vie ». Nombreuses sont les femmes qui ont l’impression chaque matin de devoir mettre les deux pieds dans une seule chaussure ! Elles assument une vie professionnelle aussi complexe que celle des hommes, mais bien souvent ce sont encore elles qui remplissent le frigo ! Ce sont elles qui annulent leur journée de travail si le petit a de la fièvre le matin, ce sont elles qu’on appelle au milieu de la journée s’il fait une sale chute à l’école, ce sont elles qui se relèvent la nuit lorsqu’il fait des cauchemars ou vomit dans ses draps… Pas toujours heureusement ! Beaucoup de pères partagent avec plaisir les fonctions familiales, mais souvent cela reste l’apanage des mères. Nombreuses sont les femmes qui assurent une double vie et tout le monde le sait. Personne n’aime faire la vaisselle, le ménage, le repassage à longueur d’année. Un coup de main de temps en temps, c’est sympa, mais la responsabilité quotidienne, c’est autrement plus lourd !

Pourquoi ce rôle a-t-il été de tous temps dévolu aux femmes ? Est-ce parce que c’est cohérent avec leur fonction maternelle, avec le fait qu’elles sont au foyer avec les enfants ? Ou est-ce parce que ce ne sont pas des tâches fort intéressantes et que les hommes, ayant eu longtemps le pouvoir sur les femmes, préfèrent leur déléguer ce qu’ils n’aiment pas faire ? Peut-être un peu les deux, mais quoi qu’il en soit, on constate qu’il ne s’agit pas vraiment d’un partage équitable lié à un mouvement symétrique de prise en charge et d’intérêts croisés des uns vers les autres. Dans beaucoup de foyers, on observe plutôt une complexification de la vie des femmes et un coup de main de la part des hommes.

Une deuxième difficulté est liée au fait que les femmes doivent se faire une place dans un monde régi par des règles masculines. En effet, ce pour quoi les pionnières ont lutté est un accès à la sphère publique. Au sein des familles, dans la sphère privée, les femmes avaient un certain pouvoir et parfois c’étaient même elles qui tenaient les cordons de la bourse, mais ce qu’elles ont revendiqué, avec justice, c’est un partage des droits dans le domaine public. Or celui-ci était non seulement dévolu aux hommes, mais depuis longtemps conçu par les hommes, régi par les hommes, créé par les hommes, dans une logique toute masculine.

Nos lois sont en grande partie basée sur les lois anciennes, entièrement créées par les hommes (cf le code Napoléon), notre système politique a été conçu par des hommes et nourri de pensées masculines pendant quelques siècles, nous marchons dans des villes et des parcs dessinés par des urbanistes masculins, nos bâtiments publics sont conçus par des hommes, notre mobilier aussi, les professions importantes ont toutes été d’abord le domaine exclusif des hommes, les grandes décisions ont de tous temps été prises par les hommes, le système économique conçu et géré par les hommes et c’est dans ce monde-là que les femmes doivent trouver leur place. Mais est-ce dans ce monde-là qu’elles ont envie de vivre ?

Les premières femmes qui ont « colonisé » ces domaines jusqu’alors réservés aux hommes, étaient des femmes au pôle masculin bien solide, des femmes qui avaient compris que les règles du jeu étaient masculines et qu’elles devaient s’y adapter. Dans certains domaines de la sphère publique, elles ont fait la trace pour une deuxième génération de femmes qui ont pu s’y exprimer dans leur féminité, sans devoir adopter les règles édictées par les hommes depuis des siècles.

Ce n’est pas encore le cas en politique, où les femmes doivent s’exprimer comme des hommes pour se faire entendre, mais dans le domaine de la médecine par exemple, les premières femmes docteurs (le mot reste masculins comme partout ailleurs où le masculin domine) étaient

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