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Lecture analytique de la pièce de théâtre Le Mariage de Figaro de Beaumarchais: Acte I scène 1

Compte Rendu : Lecture analytique de la pièce de théâtre Le Mariage de Figaro de Beaumarchais: Acte I scène 1. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  14 Mars 2014  •  2 802 Mots (12 Pages)  •  1 275 Vues

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LECTURE LINÉAIRE DE LA SCÈNE 1 DE L’ACTE I DU MARIAGE DE FIGARO

I. INTRODUCTION.

a) Présentation de l’auteur et du texte d’où est tiré l’extrait.

Lire les pages 6 et 10 du livre (éd. Classiques Larousse).

b) Situation de l’extrait.

Cette scène est la scène 1 de l’acte I.

c) Idée directrice du texte.

C’est une scène d’exposition.

d) Plan de l’extrait.

Après une didascalie initiale, la scène, assez longue, s’étale sur 97 lignes et se décompose en parties :

- ll. 1 à 10 : Une discussion légère entre amoureux ;

- ll. 11 à 22 : Refus de la chambre par Suzanne et incompréhension de Figaro ;

- ll. 23 à 65 : Les raisons du refus de Suzanne ;

- ll. 66 à 78 : Désir de vengeance de Figaro ;

- ll. 79 à 83 : Une épouse délaissée ;

- ll. 83 à 97 : Nouvelle discussion légère entre amoureux.

II. ÉTUDE DE LA SCÈNE 1 DE L’ACTE I.

A. LA DIDASCALIE INITIALE.

La didascalie initiale donne au metteur en scène et aux acteurs des indications sur le décor et sur les actions des personnages.

● Le décor : nous avons une chambre à demi démeublée (c’est-à-dire qu’il y manque le lit), au milieu (= endroit important) de laquelle se trouve un « grand fauteuil de malade »), accessoire qui va jouer un rôle important, notamment à la scène 8 de l’acte I.

● Les actions des personnages :

- Figaro mesure la surface du plancher (« Figaro, avec une toise, mesure le plancher ») ;

- Suzanne « attache à sa tête, devant une glace, le petit bouquet de fleurs d’oranger, appelé chapeau de la mariée ».

Le lieu (une chambre) et un accessoire, le couvre-chef de Suzanne, connotent le mariage. Toutefois, l’absence d’un accessoire important dans une chambre de mariés (le lit conjugal) montre que le mariage n’a pas encore eu lieu.

B. LE TEXTE.

1. Une discussion légère entre amoureux : ll. 1 à 10.

● L’action commence in medias res. Figaro est en pleine action : il mesure une surface, comme l’indique la réplique « Dix-neuf pieds sur vingt-six » (l. 1), où l’on multiplie (« sur », l. 1) une largeur (« Dix-neuf pieds », l. 1) par une longueur (« vingt-six », l. 1).

● S’ensuit un court dialogue entre Suzanne et Figaro. Le thème en est léger, voire libertin, puisqu’il est question :

- de la virginité de Suzanne (« ce bouquet virginal », l. 5) ;

- des appas de celle-ci (« la tête d’une belle fille », l. 6) ;

- de l’amour de Figaro (« l’œil amoureux d’un époux », ll. 6-7) ;

- des noces de Figaro et de Suzanne, qui vont mettre fin à la virginité de celle-ci (« le matin des noces » l. 6).

Le champ lexical de la sexualité est dominant : « virginal » (l. 5), « belle fille » (l. 6), « amoureux » (l. 7) ; « époux » (l. 7).

● Un échange de répliques (ll. 9 à 11) nous informe sur ce que fait Figaro : il mesure si la chambre est assez vaste pour contenir leur lit conjugal, offert par leur maître, (« Je regarde […] si ce beau lit aura bonne mine ici », ll. 9 et 10). Nous continuons donc d’être dans le domaine de la sexualité, puisqu’il s’agit du lit où va se dérouler leur nuit de noces ; et une certaine ambiguïté est introduite puisque ce lit nuptial est offert par le compte, qui s’introduit donc ainsi dans l’intimité du couple.

● Dans tout ce passage, les deux personnages apparaissent très proches l’un de l’autre :

- ils s’appellent par leurs prénoms (« Figaro », l. 2 ; « Suzanne », l. 9) ;

- Suzanne tutoie Figaro (« tu », l. 3) ;

- nous ne savons pas si Figaro tutoie Suzanne, mais nous pouvons le supposer, puisqu’il emploie des termes hypocoristiques [= petits mots gentils], quand il s’adresse à elle (« ma charmante », ll. 4-5 ; « ma petite Suzanne », l. 9) ;

- celle-ci emploie également des termes hypocoristiques pour s’adresser à lui (« mon fils », l. 8).

2. Refus de la chambre par Suzanne et incompréhension de Figaro : ll. 11 à 22.

● Dans le passage suivant (ll. 11 à 22), Suzanne refuse le lit offert par le comte, sans justification malgré la demande pressante d’explications de Figaro.

● Cet échange se fait sur un rythme rapide : les répliques font de deux (« Pourquoi », l. 14) à neuf syllabes (« Oh ! quand elles sont sûres de nous ! », l. 20).

● Alors que Suzanne s’adresse toujours à Figaro en le tutoyant, ce dernier la désigne en employant le pronom personnel indéfini (« On dit une raison », l. 18) ou en l’englobant dans l’ensemble de la gent féminine (« Oh ! quand elles sont sûres de nous ! », l. 20). Il s’agit de développer le topos du caractère capricieux des femmes, popularisé par l’adage attribué au roi François 1er : « Souvent femme varie, bien fol est qui s’y fie ».

● Suzanne répond par un paradoxe (« Prouver que j’ai raison serait accorder que je puis avoir tort », l. 21-22), qui renforce le topos évoqué précédemment : les femmes sont des créatures irrationnelles.

● Pour finir, elle tente de clouer le bec de Figaro en utilisant un raisonnement par l’absurde (« Es-tu mon serviteur

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