Lecture analytique de Thérès Desqueyroux de Mauriac, chapitre IV
Commentaire de texte : Lecture analytique de Thérès Desqueyroux de Mauriac, chapitre IV. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar annelau • 11 Mars 2017 • Commentaire de texte • 2 444 Mots (10 Pages) • 6 125 Vues
Thérèse Desqueyroux de Mauriac
Chapitre IV de « Ce dernier soir avant le retour au pays » jusqu’à « maître unique de pins sans nombre »
Introduction :
- Mauriac est un auteur du XXème siècle, membre de l’Académie Française 1933 et prix Nobel de littérature. 1952
- Difficile de l’intégrer dans un courant littéraire, il est symbolique, classique et romantique. XXème foisonnement surréalisme en même temps.dadaisme, absurde (théâtre et roman) existentialisme et nouveau roman.
- Il s’affirme comme un observateur pénétrant « des mœurs et des milieux de Province » il explore les âmes. ANALYSE
- Ecrivain démiurge (artisan, créateur), il est également observateur et psychologue de ses personnages
- Il se dit être un catholique qui écrit des romans mais ses romans n’ont pas de visée moralisante. Sa préférence va aux âmes égarées. Il écrit aussi des poèmes, marié 4 enfants (claude Mauriac, anne w ; Il est engagé (guerre d’Espagne, 2 nde guerre d’Espagne) Général de Gaulle > essais. Anticommuniste.
- Thérèse Desqueyroux raconte l’histoire d’une jeune femme provinciale, qui, mariée par intérêt avec un riche propriétaire terrien, découvre les déceptions d’un mariage sans amour et sans passion.
- L’extrait étudié se déroule après le mariage de Thérèse et de Bernard, lors de leur voyage de noce à Paris. ambigüité du personnage. Femme seule mais qui ne veut pas subir son destin. Anne (la petite idiote ligne 26) est la demi sœur de Bernard et la meilleure amie de Thérèse, qui tombée amoureuse et qui lui écrit. On veut la marier au fils Deguilhem
Problématique : En quoi l’héroïne éponyme du roman représente t elle, dans cette scène, un personnage complexe ? ou les ambiguïtés de l’héroine ? En quoi ce passage relève t il la complexité du personnage ?
Annonce du plan : d’une part nous verrons les différents sentiments éprouvés par Thérèse puis nous évoquerons les réactions de Thérèse face à ses malheurs ou la révolte et l’ambiguïté de Thérèse..
- Les sentiments de Thérèse (sentiments et sensations)
- Les sentiments sont évoqués à travers le point de vue interne qui permet de rendre compte du mépris de Thérèse
- Verbe de perception : « elle sentit » ligne 3
- Verbe de pensée : « imaginait » ligne 24
- Discours indirect libre à travers les phrases exclamatives : « Ah ! l’écarter une fois pour toutes et à jamais ! » ligne 7
- Nous sommes dans les pensées de Thérèse rapportées au discours indirect libre. Ah l’écarter ! cette petite idiote, la bas, nous sommes dans les pensées de Thérèse.
+ DIL de Bernard rapporté par Thérèse
a Le dégoût
- On constate une opposition physique entre Thérèse et Bernard (comme une danse dans ce lit de jeunes mariés
- « Elle le repoussa » s’oppose à « il roula de nouveau » lignes 4 et 5
- « Il avait repoussé les couvertures » s’oppose à « ayant rejeté sur ce corps » 7 et 9
- Polyptote qui symbolise cette opposition : « de nouveau elle l’écarta… Ah ! l’écarter » = répétition de mots sous des formes différentes ligne 7
Alors qu’elle le fuit volontairement, lui, même endormi, la poursuit « déjà, il se rapprochait » ligne 31[pic 1]
- Expression de l’agacement traduit par l’adverbe « déjà » :
- « Etendue près de lui, déjà il se rapprochait » ligne 3
- « Enceinte, déjà » ligne 38
Regard péjoratif sur son mari (dégout sentiment)
- Il l’empêche de dormir: « son esprit sombra ligne 2 > jusqu’à ce que Bernard. > il l’empêche de dormir, Dès le début on voit qu’elle ne le supporte plus
- Son manque d’intelligence : « dans un marmonnement incompréhensible » ligne 3
- Sa cupidité lorsqu’il évoque le mariage arrangé avec le discours indirect libre : « Oui, mais ils ont les plus beaux pins du pays »
- Elle le perçoit comme un étranger à travers l’emploi du déictique (déterminant, pronom qui aident la situation d’énonciation, ici, là, maintenant, ceci, cet, ) péjoratif :
« Ce grand corps brûlant », « Cet homme » (répété 2 fois) ligne 11 et 13
- Expression du dégoût : (sensation)
- « L’odeur du chocolat dans la chambre écœurait Thérèse »ligne 38
- « Ce léger malaise » ligne 38
b. Le mal-être et la solitude
- L’extrait évoque le mal-être ressenti par Thérèse Desqueyroux : (ennui)
- Un Cadre spatio-temporel négatif = contribue à son mal-être : « Le Paris nocturne », ligne 9 « la lune luit », ligne 10 « avant l’aube », ligne 22 « ce dernier soir » ligne 1 : la nuit est sombre cela contribue à assombrir ses états d’âme. NUIT
hamp lexical de la chaleur : « aucune fraîcheur », ligne 10 « grand corps brûlant »,ligne 3 « subir le feu » ligne 4 : comme si sa vie était un enfer. CHALEUR, héroine au bord de l’étouffement
- Le mal être se symbolise par ses insomnies :
« Mais elle attendait trop le sommeil » ligne 2
Métaphore de son désespoir à travers l’expression : « Son esprit sombra » ligne 2
- le texte évoque également la solitude de Thérèse :
- La lecture des lettres d’Anne renforce sa solitude puisque sa seule amie vit une expérience opposée. Anne souhaite le « feu » et de nombreuses images expriment son désir sexuel alors que Thérèse le rejette.
- champ lexical du vide : « l’ennui, l’absence de toute tâche haute, de tout devoir supérieur, l’impossibilité de rien attendre que les basses habitudes quotidiennes – un isolement sans consolations »ligne 28 29 = vide de son existence
- répétition du verbe « écarter » = éloigner lignes 7 et 8 – elle recherche la solitude
- Sa solitude la pousse à s’approcher du vide : « penchée sur le gouffre de pierre qu’un seul tombereau = voiture » : elle est au bord du suicide. Le bruit de la voiture sur les pavés. Ligne 21
- L’extrait évoque enfin la nostalgie de Thérèse :
- Emploi de la comparaison : « les trompes d’autos se répondaient comme à Argelouse les chiens, les coqs »ligne 9
- Emploi de la métaphore : « Quelle campagne l’envoyait jusqu’à ce désert de bitume ? » goudron ligne 24
Thérèse est une femme attachée à sa terre natale. Attachée à la campagne. [pic 2]
Conclusion : A travers les différents sentiments évoqués, on voit que Thérèse SOUFFRE ; Elle est aussi perdue et ne semble plus maître de ses actes.
II- Une femme révoltée et ambiguë : elle ne subira pas son destin sans rien dire
a. Attitude violente
>Violence envers son mari :
...