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Lecture analytique Les Liaisons dangereuses - Lettre 1

Mémoire : Lecture analytique Les Liaisons dangereuses - Lettre 1. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  23 Septembre 2014  •  959 Mots (4 Pages)  •  6 113 Vues

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Lecture analytique

Les Liaisons dangereuses - Lettre 1

Préface: annonce une oeuvre provocatrice

-> déstabilisation devant cette première lettre

Lettre familière dès le début :

« tu »

« ma bonne amie » = affectueux + rend compte de l'état de confidente

Cécile tient sa promesse → écrit à Sophie

« les bonnets et les pompons » : activités de Cécile

=> elle fait son trousseau (pour mariage)

Cécile à passé 4 ans avec Sophie au couvent

« parures » : parle chiffon

« superbe » : fière / méprisant / orgueilleux

=> « superbe Tanville » = péjoratif

Cécile veut « se venger » en demandant Tanville pour exhiber ses parures bien plus belle. = comportement puéril

> encore immergée au couvent : rapporte toute les nouveautés à sa vie au couvent

« Maman m'a consulté sur tout » : très fière

MAIS ne réalise pas que c'est pour SON mariage

« Maman » : puéril

« elle me traite beaucoup moins en pensionnaire que par le passé » : très fière

LOGIQUE : elle n'est plus pensionnaire

« j'ai une femme de chambre à moi » = pléonasme (veut dire deux fois la même chose)

→ montre sa fierté

« j'ai une chambre » / « j'ai une femme de chambre à moi » = LOGIQUE (fierté)

« j'ai un cabinet (bureau) dont je dispose » = LOGIQUE

NAÏVETÉ + VANITÉ par rapport à Sophie

« je t'écris À un secrétaire » : ne se dit pas !!!

=> SUR un secrétaire

« très joli » = vocabulaire très pauvre

« dont on m'a remis la clef, et où je peux renfermer tout ce que je veux » → fière : peut avoir des secrets

=> est autorisée à avoir des secrets

« Maman m'a dit […] l’après-midi »

→ sa mère ne veut pas être avec elle toute la journée

« Le reste du temps est à ma disposition » : cette liberté la dérange

« j'ai ma harpe, mon dessin (nécessaire à dessin) et des livres (pas vraiment intéressants...) => pléonasme dans la possession (très fière)

harpe=objet / dessin=objet qu'elle pourrait faire

« gronder » : puéril

pauvreté des structures grammaticales = puérilité

« il ne tiendrait qu'à moi de n’être toujours à rien faire » : suscite l'envie de Sophie (ou tout du moins essaye...)

« mais comme […] autant m'occuper » = j'ai pas ma copine donc je m'occupe

« causer et rire » : puéril

« la quantité d’ouvrières qui viennent juste pour moi » : très fière

MAIS elle est encore traitée en pensionnaire : sa mère n'a pas juger bon de lui parler du mariage

LETTRE DE SPONTANÉITÉ : écrit ce qui lui passe par la tête

« Si c'était le monsieur ? » → enfant

compliment du cordonnier : mal compris

→ simplement le compliment d'un bon marchant

MAIS surtout le premier compliment d'un homme pour Cécile

« comme a dit Maman, tout effarouchée »

→ ne connaissait pas ce mot

« comme ce jour de tonnerre » = cri pendant l'orage

« Maman est partie d'un éclat de rire » : moqueuse

Cécile a été honteuse :

ne veux pas reprendre le même cordonnier

ne dit pas qu'elle réfléchira la prochaine fois

« Conviens que nous voilà bien savantes ! »

=> phrase IRONIQUE : comprends son ignorance et réalise que cela viens du couvent et de l'éducation qu'elle y a reçu puisqu'elle parle pour Sophie aussi

Il lui faut UNE HEURE pour s'habiller......

CONCLUSION :

Cette première lettre nous présente un personnage qui se révèle très vite comme l'incarnation de l'ignorance et de la naïveté. Cela permet à Laclos de démontrer dès les premières lignes de son roman, sa virtuosité d'écriture. En effet, la lettre de Cécile à Sophie révèle certes la candeur du personnage mais aussi son ignorance tant de la situation et des codes que du langage lui-même. Le lecteur ne peut qu’être frappé de la pauvreté du vocabulaire, des redondances, de la répétitivité des structures. Dans les liaisons dangereuse, chaque personnage écrit dans son propre style.

écrite par une jeune fille naïve + qui semble tout à fait innocente

règles convenant à une jeune fille de cette époque, rien de choquant

MAIS : l'auteur introduit les premières failles de cette façade vertueuse 

=> UNE LETTRE INNOCENTE

règles classiques de la correspondance respectées (date, « je », « Je t’écris », lieu et temps très précis, verbes aux présent )

=  préoccupation de l’auteur à jouer le jeu des lettres réelles et de la polyphonie narrative

Une lettre composée de deux parties :

présentation de sa nouvelle vie sur un ton un peu fanfaron à une amie de couvent

une anecdote en contraste où elle se ridiculise

un personnage naïf :

jeune – sort du couvent – ne connaît rien de la vie

COMMENT POURRAIT-ELLE TOURNER AU VICE ??? (décalage avec la préface)

découvre avec émerveillement tous les privilèges de sa nouvelle vie (se vante de ses possessions et de sa liberté )

se préoccupe de son mariage = sujet très important pour une jeune fille de l'époque

« gentiment » ridiculisé = ce qui ne l'annonce pas dangereuse, loin de là (anecdote déshonorante avec le quiproquo, ironie ligne 64, suspense soutenu tout au long du texte pour n’arriver qu’à une pauvre fin..)

une adolescente encore enfant (ligne 10, 65, « Maman »... )

=> personnage de type bonne société de l'époque (la jeune fille de bonne famille découvrant la société, pureté non encore souillée...) : lettre à première vue innocente, écrite sur le ton de la confidence...

Jeunes filles : laissées dans l’ignorance

→ leur intelligence = menaçante pour le pouvoir masculin

=> plus elles sont sottes et ingénues plus elles resteront soumise à leur mari

(l'école des femmes : éduque sa future femme dans la totale ignorance de façon à ce qu'elle ne sache rien du monde et reste donc avec ce qu'elle connaît = qu'elle ne le trompe pas une fois le mariage fait)

Dès que les êtres humains apprennent à raisonner / réfléchir = tendent à l'émancipation

EXEMPLE : La marquise de Merteuil → offre la preuve du pouvoir que confère une culture parfaitement absorbée

Laclos a conscience (comme les philosophes de son siècle) que la connaissance est un chemin de libération

=> en devenant savantes, les femmes accéderont à une certaine autonomie (ce que voulaient LES PRÉCIEUSES au XVIIème siècle et les femmes savantes dont s'est moqué Molière, non sans mauvaise foi)

...

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