Lecture Analytique sur l’invitation au voyage de Charles Baudelaire

LECTURE ANALYTIQUE:

L’invitation au voyage par Charles Baudelaire

L'extrait que nous allons commenter aujourd’hui, « L’invitation au voyage », fait partie de la section « Spleen et Idéal » du recueil de poèmes « Les Fleurs du Mal » écrit par le poète français du XIX siècle, Charles Baudelaire. C’est en juillet 1857 qu’il publie cette œuvre pour la première fois, pourtant elle fut condamnée et censurée à sa sortie « pour outrage à la morale publique ». Une nouvelle édition est produite en 1861 dont six poèmes sont supprimés. Le nom du livre est un oxymore, « fleurs » représente la beauté qui s’oppose à « mal », ce phénomène place déjà le recueil sous le signe de l'antithèse : le "spleen" qui s’oppose à "l'idéal, on peut déduire dès le titre les courants littéraires qu’on pourra rencontrer dans celui ci. Même si Baudelaire appartient à plusieurs mouvements littéraires, tels que le symbolisme, le parnasse et le romantisme noire, par conséquence il est inclassable, on pourrait penser que ce poème fait partie du parnasse car dans celui ci Baudelaire cherche la beauté idéale et ce mouvement cherche à trouver l’art pour l’art, l’esthétique parfait par tout. « L’invitation au voyage » est composé de trois strophes, elles-mêmes composées de deux sizains à rimes tripartites (AABCCB), séparées l'une de l'autre par un refrain. Cette structure nous fait penser à nouveau au parnasse.

Pour bien l’analyser on pourra nous demander “Que peut-on dire du voyage proposé par le poète?”. Nous étudierons dábord l'invitation au voyage qui est à la fois réelle mais aussi imaginaire et finalement la partie poétique du poème pour pouvoir en y répondre. D’abord, on va lire l’extrait.

On peut voir dans ce poème que Baudelaire est en train de demander à sa femme aimée du moment, l’actrice Marie Daubrun de partir avec lui dans un voyage idéal, un peu particulier, où "tout n'est qu'ordre et beauté / Luxe, calme et volupté".

Lors de la première ligne du poème, quand l’auteur dit “mon enfant, ma soeur” on a déjà des renseignements sur a qui láuteur s’adresse t-il.

Puis, dans la 3eme ligne, le terme “ensemble” apparaît dans la phrase “d’aller là bas vivre ensemble”. Cela nous confirme que ce poème est dédié à quelqu’un très spécial pour lui, c’est une invitation amoureuse.

Tout de suite on trouve une anaphore, une répétition du verbe aimer (“Aimer à loisir” - “aimer à mourir”) pour insister sur l’amour.

Baudelaire en effet fait une analogie entre la femme et le paysage idéal et c’est lors de la 6eme ligne qu’on peut nous rendre compte, quand il raconte que c’est un voyage au “pays qui te ressemble!”. C’est le mot “ressemble” qui met en évidence que qu’il est en train de faire.

À partir de ce moment, le paysage commence à prendre des caractéristiques propres de Mme Daubrun, sa femme aimée, on le voir par exemple quand il dit “les soleiles mouillés de ces ciels brouillés” dans les lignes qui suivent. Ces phrases ont une double fonction: premièrement elles comparent le soleil et le ciel aux yeux de la femme mais aussi il choisit de le mettre sous forme d’oxymore. Maintenant on commence à avoir des informations sur l’aimée, par exemple qu’elle a les yeux bleus.

Dans les lignes qui suivent, il continue à comparer le paysage avec sa femme (“pour mon esprit ont les charmes / “Si mystérieux” / “De tes traîtres yeux” / “Brillant à travers leurs larmes”)

En effet, les adjectifs qualifient le paysage de cette strophe nous montre que c’est quelque chose d’incertain et irréel. La diérèse dans “mysterieux” renforce l'idée du mystère de ce paysage.

Dans la deuxième strophe, l’auteur choisit de parler à propos de leur lieux d’intimité à travers d’un bref champ lexical (“notre chambre” - “secret” - “meubles” - “douce”...).

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