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Lecture Analytique du poème Anywhere Out Of The Word de Baudelaire

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Par   •  9 Février 2014  •  1 413 Mots (6 Pages)  •  2 426 Vues

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En 1869, est publié titre posthume un recueil de poèmes en prose intitulé Le Spleen de Paris (ou Petits poèmes en prose). Dans Anywhere out of the world, le poète tente alors de s'éloigner d'un monde hostile, de la nature et de la condition humaine qui provoquent la crainte et le rejet de son art. Il semble que face à la dureté de la réalité, la poésie introduise le rêve et permette à la pensée de fuir. C'est du Bridge of Sighs de Thomas Hood, traduit par Baudelaire en avril 1865 que provient la citation qui sert de titre à ce poème.

Dans une première partie nous étudierons l'insatisfaction et le désir de changement de l'homme et dans un second temps, nous verrons les tentatives pour remédier à l'échec

I – Image frappante de la condition humaine (maxime = moraliste) : l’insatisfaction et le désir de changement, de voyager

A/ Différentes propositions de voyages

- Baudelaire recherche un ailleurs, un lieu où il pourrait se rendre. En effet, il veut fuir la réalité, qui est figurée sous l’image d’un hôpital (métaphore filée) «cette vie est un hôpital ou chaque malade est possédé du désir de changer de lit. Celui-ci voudrait souffrir en face du poêle, et celui-là croit qu'il guérirait à côté de la fenêtre » = image de la condition humaine

- Le malaise et l’insatisfaction ressortent notamment de cette phrase « Il me semble que je serai toujours bien là où je ne suis pas ». - On trouve au long de ce texte différents lieux et endroits intéressants et rêvés pour voyager :

*L’ailleurs est désigné par des lieux réels tels que « Lisbonne », « Hollande », « Batavia » et « Baltique », des ports « forêt de mâts » (métaphore), « les navires », qui sont des sources d’inspiration des artistes (peintres et poètes) *Les destinations sont citées dans un ordre du plus chaud au plus froid, qui fait apparaître une gradation. *Les trois premiers tableaux c’est à dire Lisbonne, Hollande et Batavia, sont des paysages habités, urbains et lumineux « chaud », « lumière et le minéral » ou encore « cette terre béatifiante » (bonheur mystique, connotation religieuse ("beatus" = heureux en latin et "saint" dans la tradition catholique) ou « Nous y trouverions d’ailleurs l’esprit de l’Europe marié à la beauté tropicale. » (personnification donnant une idée de fusion) ou « t’y ragaillardirais comme un lézard » (animal à sang froid qui a toujours besoin de se réchauffer au soleil). Contrairement aux 3 derniers qui sont Tornéo, Baltique et Pôle, qui sont froids et obscurs « à le soleil ne frise qu’obliquement la terre » et où il y a une absence de vie (inhabités) « encore plus loin de la vie si c’est possible » ou « monotonie ».

On pourrait voir que cet ailleurs est constitué d’éléments emblématiques de la vie de Baudelaire, qui constituent des sources d’inspiration comme le voyage à l’Île de la Réunion où l’exotisme et l’envie d’évasion sont nés.

B/ Dialogue entre le poète et son âme

- On assiste à une narration avec du discours direct « pauvre âme refroidie »entre le poète et son âme (conscience profonde du poète) personnifiée, il y a donc un dédoublement «mon âme, pauvre âme refroidie» ou encore « tu t’y ragaillardirais comme un lézard un paysage selon ton goût habiter » , « te divertiras-tu, ...toi qui aimes »

- Cependant malgré toutes les propositions l’âme ne répond pas :elles ne sont d’aucun effet dans un dialogue désespérant « Mon âme ne répond pas ».

- On observe une gradation caractérisant l’âme qui part d’une injonction « Dis-moi, mon âme », ensuite une négation « mon âme ne répond pas », après un handicap « mon âme reste muette » et ensuite la mort « mon âme serait-elle morte ? ».

- Il y a donc un jeux de questions/réponses entre l’âme et le poète : 3 questions sans réponse et la 4ème avec une réponse « « N’importe où ! n’importe où ! pourvu que ce soit hors de ce monde ! » » paradoxe qui reprend "il me semble que je serais toujours bien là où je ne suis pas.".

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