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Lecture Analytique Sonnet XIV : « le Fort Sommeil » (L'olive) De Du Bellay

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Par   •  1 Novembre 2016  •  Commentaire de texte  •  3 663 Mots (15 Pages)  •  1 464 Vues

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TD LITTERATURE COMPAREE

15/09/16

        Cours consacré aux logiques du conte. Le conte a été choisis avec la nouvelle, l’intérêt ne porte pas sur le genre de la nouvelle à proprement parler, en France on distingue le conte (le conte de fée) de la nouvelle qui serait réaliste. Les deux sont des récits courts. La différence est conventionnelle, on la fait en France parce que l’on a le conte de fée (Perrault et les Mille et Une Nuits), le conte a donc été associé à ses modèles. Ce n’est pas dans toutes les cultures que la distinction se fait à ce niveau, en Italie, c’est le genre de la nouvelle qui est archétypale (avec Boccace) la différence porte sur le traditionnel ou l’invention, la typologie est différente, elle se fait entre les contes modernes (inventé) et les contes repris mille fois, réécris, ils se servent de la nouvelle (ce qui est nouveau) et le conte (ce que l’on raconte).

On ne travaillera donc pas sur cette distinction. Nous allons travailler sur la narratologie, comment fonctionne le récit. Quel est l’intérêt de ne pas faire du roman une histoire courte ? qu’est-ce que l’on peut raconter dans une histoire courte qu’il n’y a pas dans le roman ? pourquoi le raconter sous forme de nouvelle plutôt que de roman ?

Nous allons chercher comment fonctionne le récit, quel est le modèle narratif utilisé, quel est l’effet recherché, à quoi sert la brièveté. L’intérêt est de fournir un aperçu et des éléments solides sur l’histoire du récit (l’évolution dans les façons de raconter en fonction des sociétés) ainsi que des connaissances techniques sur la manière de raconter.

Qu’est-ce qu’il ne marche pas ? ne marche plus ? Tous ces éléments donnent des outils pour travailler la narration. Cela est plus facile sur des narrations courtes que sur des romans parce que l’on le remarque mieux.

On va commencer par Boccace avec le Décaméron (XIVe siècle= apparition de la nouvelle, genre élaboré sur plusieurs années, par Boccace avec la sortie de l’œuvre de Boccace). Il y a une date de naissance, non de la nouvelle, mais du recueil qui a une forme intéressante. Nous allons voir le moment où la nouvelle se répand en Europe vers le XVIe siècle où tout change dans le monde où l’on raconte des histoires. On veut montrer l’évolution de la nouvelle et les types de récits qui peuvent être compris comme des nouvelles. Nous allons travailler des formes de nouvelles très différentes. La nouvelle classique, le conte en vers, sera passé rapidement (La Fontaine). C’est une étape importante du développement du genre, mais le moment où, entre 1700 et 1704, Antoine Galland traduit des contes arabes qui lui ont été envoyé d’Alep. Cette traduction est fondamentale en Europe mais aussi pour la littérature arabe. L’introduction des Mille et Une Nuits est donc très importante dans la manière de raconter. Nous allons nous arrêter au XIXe siècle où les romantiques s’emparent du genre avec Les Contes d’Hoffmann (conte fantastique), ce type de conte va être le point central d’entrée de la littérature allemande et de son imaginaire dans la littérature française. Les Contes de Irving est l’un des tous premiers auteurs de la littérature américaine (début XIXe siècle), ses contes offrent un exemple unique du merveilleux historique qui fait revivre la mémoire d’une civilisation.

Narratologie : étude de la narration, forme d’étude littéraire inaugurée dans les années 70/80 par des spécialistes de littérature ressentant le besoin d’outils particuliers pour traiter le récit. On ne lit pas le récit comme on lit la poésie ou du théâtre. Il y a des phénomènes particuliers au récit. On peut citer la focalisation, les fonctions du narrateur, le suspens dans le récit… Tous ces phénomènes vont être étudiés sous le nom de la narratologie. On va s’intéresser à des notions comme la vitesse du récit, à quelle vitesse fonctionne la narration du récit.

Ces outils, nous allons apprendre à les mobiliser mais également à faire la différence entre ce que dit le texte et ce qu’il fait. Entre ce qu’un auteur prétend faire et ce qu’il fait réellement (c’est là que se situe l’art de la narration). Cette différence, on peut la voir de façon très simple, un auteur peut faire semblant de déplorer l’attitude d’un personnage et, en réalité, exciter des pulsions de voyeur chez le lecteur. Pour voir où est l’art de l’auteur, i faut voir la différence entre ce que le narrateur dit ce qu’il fait et ce qu’il fait réellement.

Cela est essentiel dans un type de récit qui est le récit cruel, que l’on voit souvent dans les nouvelles. Pour que l’effet soit obtenu, il faut un art particulier, par exemple, il faut éviter de s’exclamer « Là ça va être horrible ». De même dans le conte sentimental (fil important de l’art de la nouvelle et le conte), il faut rendre les héros intéressant, comme il y a peu de schéma possible, la combinatoire est limitée, pour varier le schéma, il faut travailler sur la manière de raconter. Tout cela forme les différences que nous allons étudier, c’est-à-dire la stratégie d’auteur adoptée par le nouvelliste. On va apprendre à être conscient de ce que l’on fait en lisant un récit. Le problème, lorsque l’on travaille des textes littéraires en cours, c’est que l’on n’est pas le même lecteur en cours que dans le domaine privé. On ne lit pas de la même façon lorsque l’on lit par obligation ou par plaisir. On peut fabriquer des fausses réactions, un faux lecteur idéal. Les Fables de La Fontaine, pour Rousseau, est immorale car les leçons portent sur comment faire pour survivre et non sur comment faire pour être bon. La Fontaine prétend éduquer alors qu’il instruit, Rousseau parle de corruption.

Lorsque le lecteur lit, il ne s’identifiera jamais au personnage qui se fait duper, piéger, ou qui est con. Le lecteur a la connaissance de l’histoire, il ne peut l’oublier et ne peut se mettre à la place de l’imbécile car, matériellement, il en sait plus que le personnage. Dans la logique de la lecture, le lecteur est toujours dans la tête de celui qui sait le plus de chose. Pour Rousseau, c’est cela qui est grave, le mécanisme de la lecteur, narratologique, est que l’on nous met dans la tête du méchant, il n’y a qu’un pas pour s’identifier moralement au méchant alors que l’auteur dit qu’il est méchant et qu’il faut s’identifier au bon.

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