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Lecture Analytique Les Fausses Confidences Acte 1 Scene 14

Note de Recherches : Lecture Analytique Les Fausses Confidences Acte 1 Scene 14. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Mai 2015  •  702 Mots (3 Pages)  •  5 416 Vues

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LA 2 : ACTE 1 SCENE 14

I. La stratégie du valet et sa maîtrise de la parole

Dubois diabolique et manipulateur développe un discours dont la progression est parfaitement construite :

Il s'agit d'abord pour lui de s'assurer la confiance de sa maîtresse. Ses premières interrogations sont des témoignages de cette loyauté qu'il a affirmée plus haut.

Il feint l'étonnement tout en mettant à nue la malhonnêteté de Dorante : "Comment a-t-il fait pour arriver jusqu'ici ?".

Ensuite, il reste très évasif tout en suscitant l'inquiétude en qualifiant Dorante de "démon", la tournure de la phrase avec la désignation appuyée ("c'est un démon que ce garçon là") souligne le danger que représente son ancien maître. L'intérêt d'Araminte est ainsi accentué par l'inquiétude.

La troisième étape consiste à dresser un portrait élogieux du "démon", apparente incohérence qui ne peut qu'augmenter le trouble de la jeune femme qui d'ailleurs s'avoue "émue".

Le valet fait alors la fausse confidence de la folie de Dorante, le geste joint à la parole révèle l'intensité de cette folie.

Cette démence a dans un premier temps pour but d'affoler Araminte tout en préparant la révélation suivante : le caractère amoureux de la folie de Dorante aura alors pour Araminte une dimension à la fois rassurante et valorisante.

Le coup de grâce est asséné brutalement "c'est vous, Madame" Araminte se trouve ainsi totalement déstabilisée. Ce stratagème reflète une maîtrise certaine de la parole.

Aux interrogations innocentes succèdent des exclamatives qui traduisent la stupéfaction et la déploration. La phrase nominale qui s'ouvre sur le pronom "lui" est pleine de sous-entendus, il fait comprendre que le procédé est ingénieux ; le recours à l'ironie qui met l'accent sur la balourdise de Monsieur Rémy, évoque du même coup la fourberie du neveu.

Les reprises, sous forme exclamative, du verbe "connaître" suggèrent qu'il juge en parfaite connaissance de cause.

Les présentatifs "il n'y a pas... C'est une probité... il n'a pas" soulignent qu'il n'ignore rien de la personnalité de Dorante.

Le discours devient alors plus explicite : les subordonnées plus riches, les répétitions ne marquent plus l'étonnement, elles mettent l'accent :

- d'une part sur le caractère durable de la passion de Dorante "Il y a six mois... il y a six mois..." ces répétitions sont d'ailleurs soutenues par le rythme ternaire (emploi de trois propositions subordonnées),

- d'autre part sur l'étroite relation qui le liait à son ancien maître ("j'étais à lui, je le servais"),

- enfin sur le déroulement des événements ("et c'est ce qui... et c'est ce qui")

La réplique qui précède la révélation finale, assez audacieuse et irrévérencieuse, prouve surtout qu'il ne craint

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