Lecture Analytique : Epilogue du Dernier jour d'un Condamné de Hugo

        I)   Un dernier chapitre qui s'inscrit dans un registre pathétique en provoquant la pitié             chez le lecteur

        Le dernier jour d'un condamné est un récit de Victor Hugo publié anonymement en 1829, qui à sa publication déclencha une véritable polémique. En effet, sous la Restauration, les exécutions sont monnaie courantes. Choqué, le jeune Victor Hugo, encore peu connu va mettre toute son énergie et son talent pour combattre la peine de mort.

Le dernier chapitre présente les dernières minutes du condamné et met terme au récit par son exécution.

Comment cet épilogue provoque-t'il de l’empathie et de la pitié chez le lecteur ? Nous verrons dans un premier temps la volonté de vivre qui anime le condamné puis son espoir de la grâce et enfin son impuissance face a son exécution imminente.

1. Un condamné qui refuse de mourir

• Les phrases exclamatives et interrogatives traduisent le désespoir et la colère du condamné
• Les nombreux dialogues montre sa volonté de vivre et son désespoir
• Le vocabulaire péjoratif qui qualifie les représentants de la loi traduit sa colère
• Il implore la grâce de tout son corps en « joignant le deux mains » et en « traînant les deux genoux »
• Il se défend de mordre ce qui montre son désespoir extrême

1. 2.  Un condamné qui garde espoir

• Il refuse la fatalité de l’exécution en pensant « qu'il est impossible qu'on ne (lui) fasse pas grâce »
• Il garde espoir d’être gracié car il répète « grâce » et « pitié »
• L'emploie de modaux tel qu « peut-être », la répétition de « Qui sait »  et de « si » montre son incertitude et son espoir

        3.Mais un condamné impuissant

• Il se rappelle de sa jeunesse et de l'absurdité de mourir ainsi
• La pluie qui tombe plonge la scène dans une atmosphère de désespoir proche de l’état d'esprit du condamné
• Le bourreau rappelle au juge l'urgence de l’exécution
• Le sourire fatal du magistrat et le sentiment que quelqu'un monte les escaliers provoque l'effroi chez le condamné et le lecteur
• Les phrases courtes et les points de suspension montre les limites de la parole du condamné qui jusque là avait su écrire, ce qui montre que la panique le gagne  
• Le peuple est comparé a des hyène dans l'attente de la mort de leur proie
• Le « QUATRE HEURE » qui fonctionne comme le couperet de l’échafaud met brutalement fin au récit et laisse deviner l’exécution imminente du condamné

        Pour conclure, le dernier chapitre du Dernier jour d'un condamné s'inscrit dans le registre pathétique. La volonté de vivre, l'espoir de la grâce et l'impuissance du condamné  provoque de la pitié et de l'empathie chez le lecteur.

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