Lecture Analytique De L'incipit De L'étranger De Camus

Introduction :

● Texte extrait de L’Etranger, roman écrit par Albert Camus, romancier, dramaturge et philosophe du XXème siècle, et l’un des représentant de l’absurde.

● Ce texte constitue l’incipit (soit le début de l’œuvre) 

● Meursault le narrateur-personnage nous informe du décès de sa mère. Pourtant, celui-ci ne manifeste aucune peine, marquant plutôt un extrême détachement à l’égard de ce triste événement

● Pbtique : Comment cet incipit dessine-t-il un univers romanesque inédit et surprenant ?

I. Cet incipit ne fournit pas les repères habituellement attendus sur le cadre spatio-temporel, et le livre à venir

1) En effet, le cadre spatio-temporel reste flou

2) Par ailleurs, ainsi traités, l’espace et le temps sont le support d’un choix d’écriture qui fait aussi l’originalité de ce texte

II. L’intrigue est troublante aussi

1) Le point de départ narratif est en effet choquant

2) Par ailleurs l’enchaînement des actions est aussi troublant
Cet incipit ne permet donc pas au lecteur de présager de l’intrigue à venir. Il introduit par ailleurs un personnage étrange, dont l’intériorité, si elle semble s’offrir totalement au lecteur, n’en est pas moins problématique par sa neutralité

III. Cet incipit introduit un narrateur-personnage troublant aussi car sans qualité, et étranger au monde

1) D’abord, ce narrateur-personnage est un homme des plus banal

2) En outre, il paraît dénué de sentiments, d’humanité

3) Enfin c’est un homme dont les sensato l’emportent sur les sentiments

Conclusion :

● Cette 1ère plongée ds le roman qu’est la lecture de l’incipit est particulièrement déconcertante ds le cas de L’Etranger :

le lecteur est en effet coupé des codes traditionnels de la lecture romanesque

il est placé face à un perso dont il peine à comprendre le fonctionnement et le raisonnement

il est confronté à l’événement tragique de la mort et ne trouve pas les réactions émotionnelles attendues

L’écriture de cet incipit semble ainsi exclure toute possibilité d’émotion, et d’identification. Le personnage reste « étranger » au lecteur comme il l’est à la vie et à son environnement semble-t-il. Or Le lecteur, surpris de ce portrait « en creux » est intrigué par ce personnage inhabituel, qui ne semble vivre que dans l’instant. En ce sens, l’incipit fonctionne parfaitement, puisqu’il donne envie de poursuivre la lecture ; mais le « héros » paraît n’avoir aucune des qualités d’un héros de roman, positif ou négatif.

● On peut rapprocher Meursault du héros, Antoine Roquentin, dans La Nausée. Tous deux expérimentent l’absurdité du monde et y apportent un remède

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