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Le père Goriot, fiche de lecture

Fiche de lecture : Le père Goriot, fiche de lecture. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  19 Février 2013  •  Fiche de lecture  •  892 Mots (4 Pages)  •  1 149 Vues

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À Paris, à la fin de l'année 1819, dans une pension bourgeoise, lépreuse et nauséabonde, de la rue Neuve-Sainte-Geneviève, vit un groupe de pensionnaires, où, à côté de figures banales et grotesques, s'entrevoient des âmes puissamment originales, dont la rencontre fait pressentir des drames poignants.

Eugène de Rastignac, jeune noble débarqué de son Périgord natal et venu faire son droit et sa fortune à Paris, étudiant pauvre en attendant, mais ambitieux, y coudoie le père Goriot et Vautrin sur lesquels des scènes étranges lui donnent quelques aperçus singuliers.

L'ancien vermicelier Goriot est arrivé nanti d'une belle rente, Madame Vauquer s'étant d'ailleurs laissée aller à rêver de devenir Madame Goriot pour quitter enfin ce pauvre quartier de Paris, ce qu'elle ne se pardonne pas car, après avoir occupé le plus bel appartement de sa pension, le vieillard de soixante-neuf ans, taciturne et à l'aspect imbécile, vrai souffre-douleur de la pension, habite à présent une méchante petite chambre au troisième étage et semble avoir dilapidé sa fortune de manière incompréhensible. Rien ne l'enthousiasme plus, si ce n'est la visite, de loin en loin, de deux jeunes femmes richement vêtues et roulant carrosse en qui tous les gens de la pension se refusent de voir ses propres filles. Les suppositions les plus incroyables s'échangent le soir autour de la table où se réunissent les clients de la pension.

Chargé par les pensionnaires de percer le mystère qui entoure le père Goriot, Rastignac, poussé par la curiosité d'abord, par la sympathie ensuite, ne sera pas long à découvrir son pauvre secret que sa cousine, Mme de Beauséant, qui peut le faire entrer dans la haute société, lui livre. Le bonhomme a pour filles deux des femmes les plus brillantes de la société parisienne, richement mariées et mêlées à des intrigues de toute sorte : Anastasie, comtesse de Restaud ; Delphine, baronne de Nucingen. Leur père, veuf de bonne heure, leur a voué un amour exclusif, aveugle, est animé à leur égard d'une passion paternelle exagérée ; « martyr de la paternité », il s'est dépouillé peu à peu de ses biens en leur faveur, s'est ruiné, s'est condamné à une vie misérable pour leur assurer de somptueux mariages, ses gendres le payant de mépris insolent, ses filles d'ingratitude indifférente.

C'est, pour Rastignac, une première expérience de la vie de Paris. Cependant, Vautrin, colosse de quarante ans, plaisantin mais mystérieux et inquiétant, guette le jeune ambitieux, dont il a deviné les rêves mais qui perçoit confusément que cet homme qui le fascine n'est sans doute pas aussi limpide qu'il veut le laisser croire. Un jour, le prenant à part, disant ne vouloir que son bien, il lui expose brutalement ses théories sociales pour le faire profiter de sa part d'expériences et lui ménager le succès. Il sait que le jeune homme veut réussir, mais, comme «parvenir à une rapide fortune est le problème que se proposent en ce moment de résoudre cinquante mille jeunes gens qui se trouvent dans votre position», il lui faudra donc jeter bas tout scrupule et atteindre la prospérité par un crime. Or, à la pension, vit obscurément une pauvre fille, Victorine Taillefer, abandonnée par son père, qui réserve toute son affection à son fils auquel

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