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Le potrait au fil des siecles

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Par   •  8 Mai 2015  •  Analyse sectorielle  •  2 235 Mots (9 Pages)  •  491 Vues

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LE PORTRAIT AU FIL DES SIÈCLES

Le portrait est une forme d’art à part entière. Il s’agit d’une œuvre d’art picturale, sculpturale, musical, photographique, cinématographique ou encore littéraire. Il représente généralement une personne ou un groupe d’individus. Il peut aussi décrire une personne imaginaire ou fictive. Il peut aussi être une représentation animalière en peinture comme en littérature (Charles Perrault 1628-1703).

Le portrait permet de perpétuer le souvenir d’une personne et de créer une image figée de celle-ci. Il a une fonction « immédiate de représentativité ». Il est le plus souvent une représentation visuelle (hormis en littérature et en cinématographie, où il peut être aussi un portrait moral).

Dans l’histoire des arts, on retrouve des représentations humaines dès la préhistoire : statuettes, pierres gravées ou encore dessins sur des parois. Le portrait est utilisé depuis plusieurs siècles et se développent parmi les toutes premières civilisations : en Perse et en Égypte. Il évolue au fil des siècles. Les techniques et les styles du portrait changent selon les époques et les sociétés.

Nous étudierons l’évolution du portrait au fil des siècles.

XVème siècle

C’est au cours du XIVème et XVème siècle que le mot portrait est associé à sa forme d’art actuelle. Le portrait représente alors des personnes identifiables. Ce n’est qu’à partir de XVème siècle devient un genre autonome. Il se pratique et se développe surtout à Florence et dans les Flandres. Les personnalités sont principalement peintes en « buste ». Peu à peu, l’arrière plan de la peinture évolue : décoratif ou neutre, il représente un paysage ou un décor intérieur.

Léonard de Vinci, peintre florentin et homme d’esprit universel, est un artiste, scientifique, ingénieur, inventeur, anatomiste, peintre, sculpteur, architecte, urbaniste, botaniste, musicien, poète, philosophe et écrivain. Entre 1503 et 1506, Léonard de Vinci peint le très célèbre portrait de « La Joconde » ou encore appelé « Portrait de Mona Lisa ». Il s’agit d’un portrait mi-corps. Ce tableau, qui est une peinture à l’huile, est devenu célèbre à travers le monde entier. Il a été pris comme exemple par de nombreux artistes et représente l’ensemble des recherches du XVème siècle au sujet de la représentation de portraits.

La Joconde représente une femme. Sa robe est simple et plissée sur le devant. Elle est assez sombre. La femme n’a ni cils, ni sourcils et porte un très léger voile transparent sur ses cheveux bruns. Elle semble assise, les mains croisées l’une sur l’autre. Son regard est dirigé de telle façon qu’on pourrait la croire réelle, observant ceux qui observent son portrait. On aperçoit un léger sourire au coin de ses lèvres. Elle se situe devant un joli paysage, décoré de rochers et cerné de vallées au milieu desquelles se trouve un fleuve qui rejoint un lac. Plus notre regard s’éloigne de la jeune femme et plus le paysage devient flou. A tel point que les montagnes les plus lointaines se confondent avec le ciel. Le lieu est dur à définir, la protagoniste étant représentée sur la plus grande partie du cadre. Au niveau des couleurs, le bleu du lac en arrière plan attire l’œil. Le bleu est la couleur la plus claire du tableau, le reste étant dans les bruns/orangers avec quelques touches de verts en arrière plan. Ces effets d’ombre et de lumière sont appelés « sfumato ». Ce portrait rassemble tous les critères des tableaux de la Renaissance : disposition de trois quarts sur un fond de paysage. Le sourire que Léonard de Vinci représente sur le visage de La Joconde est l’un des tout premiers dans l’histoire de la peinture. Il marque un nouveau commencement et un nouveau style de portrait.

XVIème siècle

Durant le XVIème siècle, des artistes italiens (Giorgione et Titien) imposent un style international au portrait.

Beaucoup d’artistes s’inspirent de la numismatique (du latin numisma, « pièce de monnaie » a pour objet d’étude des monnaies et médailles) et représentent leurs modèles de profil. Cet art se transforme de plus en plus durant cette période et notamment en « art de cour ». Le portrait se développe et devient un portrait de cour. Un grand nombre de peintre pratiquent ce nouvel art de temps à autres tandis que certains en font leur spécialité.

En 1560, François Clouet, artiste-peintre, réalise un portrait de Charles IX, roi de France.

Il le représente de profil, debout. Le jeune roi est représenté de la tête aux pieds. Il se tient droit, fier. Ses habits, dignes d’un roi, sont dans des couleurs froides et sa main droite est appuyée sur un fauteuil rouge. Il sert dans son autre main une épée, rangée dans un étui qu’il porte près du corps. Le décor autour de lui n’a rien d’exceptionnel, on remarque un carrelage jaune et blanc sous ses pieds, ainsi qu’un fond noir assez flou derrière lui qui représente les murs d’une pièce. Enfin, en premier plan l’on peut remarquer de longs rideaux verts sur les côtés de la peinture.

XVIIème siècle

Durant le XVIIème siècle, la hiérarchie des personnes est de plus en plus importante. Les artistes s’inspirent de la vie quotidienne des sujets de l’époque et la portée morale des œuvres devient indispensable. Quelques peintres se spécialisent dans les scènes de « genre et portraits » comme les frères Le Nain.

Le portrait le plus reconnu et le plus majestueux est « le portrait d’apparat » : c’est un portrait officiel qui sert à souligner la grandeur des princes et des souverains par exemple, dans des poses officielles ou héroïques. Ce type de portrait a connu un essor exceptionnel sous le règne de Louis XIV pour lequel il devient un outil de propagande.

Le portrait ci-dessous de Louis XIV a été réalisé par un peintre français : Hyacinthe Rigaud. Il date de 1701. Il s’agit d’une peinture à l’huile sur toile. Il fut accroché à Versailles sous l’ordre de Louis XIV lui-même durant son règne et considéré comme le portrait officiel de ce dernier. Dans ce portrait, le roi est représenté en position de force. Il est en costume de sacre et porte tous les éléments distinctifs qui représentent le

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