Le narrateur de La chute d'Albert Camus, Jean-Baptiste Clamence est-il altruiste ou narcissique ?

Plan détaillé

Rappel du sujet : « Le narrateur de La chute d’Albert Camus, Jean-Baptiste Clamence est-il altruiste ou narcissique? »

1. Le narrateur, Jean-Baptiste Clamence démontre qu’il est altruiste à quelques reprises dans le récit de La Chute.

1.1. Il se montre aidant et courtois envers autrui, sans que ces actes soient nécessairement bénéfiques pour lui. Il se souci des autres.

« Parlons plutôt de ma courtoisie. (Sa courtoisie) était célèbre et pourtant indiscutable. La politesse me donnait en effet de grandes joies. » p. 25

« Par exemple, j’adorais aider les aveugles à traverser les rues. Du plus loin que j’apercevais une canne hésiter sur l’angle d’un trottoir, je me précipitais, devançais d’une seconde, parfois, la main charitable qui se tendait déjà, enlevais l’aveugle à toute autre sollicitude que la mienne et le menais d’une main douce et ferme sur le passage clouté, parmi les obstacles de la circulation, vers le havre tranquille du trottoir où nous nous séparions avec une émotion mutuelle. De la même manière, j’ai toujours aimé renseigner les passants dans la rue, leur donner du feu, prêter la main aux charrettes trop lourdes, pousser l’automobile en panne, acheter le journal du salutiste, ou les fleurs de la vieille marchand, dont je savais pourtant qu’elle les volait au cimetière Montparnasse. » p.25

1.2. Clamence est un homme qui a passé une partie de sa vie à vouloir être généreux et à vouloir donné aux autres sans rien en retour.

« Je passais aussi pour généreux et je l’étais. J’ai beaucoup donné, en public et dans le privé. » p.26

« J’avais même un tel plaisir à donner que je détestais d’y être obligé. » p.26

2. Jean-Baptiste Clamence fait ressortir son côté très narcissique

2.1. Il utilise les gens lorsqu’il en a besoin. Il exploite l’autre dans ses relations et met les gens à son propre service

« Quand je pense à cette période où je me demandais tout sans rien payer moi-même, où je mobilisais tant d’êtres à mon service, où je les mettais en quelque sorte au frigidaire, pour les avoir un jour ou l’autre sous la main, à ma convenance, je ne sais comment nommer le curieux sentiment qui me vient. » p.73

« Je n’ai pas changé de vie, je continue de m’aimer et de me servir des autres » p.147

2.2. Il porte une attention exclusive à lui-même et aime se vanter.

« Moi, moi, moi, voilà le refrain de ma chère vie, et qui s’entendait dans tout ce que je disais. Je n’ai jamais pu parler qu’en me vantant, surtout si je le faisais avec cette fracassante discrétion dont j’avais le secret. » p. 53

3. Toutefois, on découvre une duplicité des traits du juge-pénitent.

3.1. Clamence explique qu’il est possible pour un homme d’avoir une double personnalité, d’être ainsi, deux personnes à la fois

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