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Le mythe d'Œdipe

Fiche de lecture : Le mythe d'Œdipe. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  10 Décembre 2013  •  Fiche de lecture  •  8 355 Mots (34 Pages)  •  1 426 Vues

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Le mythe d'Œdipe

Œdipe, dans la mythologie grecque, roi de Thèbes, fils de Laïos et de Jocaste, roi et reine de Thèbes.

La reine Jocaste attend un enfant. Son mari, Laïos, roi de Thèbes, s'enquiert auprès des dieux, comme il est naturel, de ce qui va venir. La réponse de l'oracle est terrible : " Il tuera son père ; il épousera sa mère". Il décide d'échapper à son destin : il attacha les deux pieds de son fils nouveau-né, qu'ils percent, et ils ordonnent qu'il soit abandonné dans la montagne, aux bêtes sauvages sur les flancs du mont Cithéron. Le bébé gémissant émeut le cœur du serviteur chargé de la besogne. Il le confie à des bergers du roi de Corinthe, qui l'amènent à leur maître Polybos, roi de Corinthe dont la femme Périboea désespérait justement d'avoir un héritier, Polybos l'appela Œdipe (" celui qui a les pieds enflés ", en grec) et l'éleva comme son propre fils. Des années passent. Un jour, pendant une querelle, un Corinthien traite Œdipe d'enfant trouvé. Celui-ci, alarmé, part demander la vérité à la Pythie de Delphes*. En chemin, un vieillard monté sur un char lui commande, un peu trop impérieusement, de s'écarter de son chemin. Œdipe, qui a le sang vif, le tue. C'était bien sûr le roi Laïos, son père. Ainsi, Œdipe accomplit la prophétie sans le vouloir.

Œdipe arriva à Thèbes, qui était sous la coupe d'un monstre sanguinaire appelé le Sphinx, lion à tête de femme. La créature bloquait les routes menant à la ville, tuant et dévorant les voyageurs qui ne pouvaient résoudre l'énigme fameuse qu'elle leur proposait : " Quel est l'animal qui le matin marche sur quatre pieds, à midi sur deux et le soir sur trois ?". Œdipe répond sans hésiter que c'est l'homme, qui au matin de sa vie marche à quatre pattes, va sur ses deux jambes à l'âge adulte et s'aide d'une canne pour soutenir sa vieillesse. Le Sphinx, vexé, se suicide. Œdipe s'attira les faveurs de la ville pour avoir libéré Thèbes du Sphinx. En remerciement, les Thébains le firent roi et lui donnèrent comme épouse la veuve de Laïos, Jocaste. Pendant de nombreuses années, le couple vécut heureux, ne sachant pas qu'ils étaient en réalité mère et fils. La seconde partie de l'oracle est accomplie.

Les années passent, des enfants naissent du couple incestueux, deux garçons (Etéocle et Polynice) et deux filles, Antigone et Ismène. Les dieux, qui ont longtemps favorisé le règne d'Œdipe, s'aperçoivent soudain, dans un spectaculaire accès de mauvaise foi, que ce roi est un meurtrier.

Jusqu'au jour où la peste ravagea le pays. Œdipe, innocemment, envoie son oncle Créon à Delphes, et l'oracle de Delphes proclama que le meurtre de Laïos devait être puni et que la maladie ravagera la cité tant que son meurtre ne sera pas vengé. Œdipe prononce alors contre le meurtrier une malédiction sauvage, et consulte le devin Tirésias pour connaître le nom du coupable. Tirésias esquive, feinte, suscite même contre lui des soupçons. Finalement, excédé, il conseille à Œdipe de consulter ses serviteurs. L'un d'eux, témoin du meurtre, est ce même esclave qui autrefois a "perdu" l'enfant sur le Mont Cithéron. La vérité est dévoilée et Jocaste se suicide de désespoir, et lorsque Œdipe se rend compte qu'elle est morte et que leurs enfants, Etéocle, Polynice, Antigone et Ismène, sont maudits, il se crève les yeux, avec les broches de la reine, et renonce au trône. Il part sur les routes, la main sur l'épaule d'Antigone, chercher un pardon problématique. Parvenu en Attique, il est purifié de son crime par Thésée, et meurt à Colone : un oracle n'a-t'il pas déclaré que l'endroit où serait érigée sa tombe serait béni par les dieux ? Ses enfants ont d'ailleurs essayé en vain de le faire revenir à Thèbes.

*Pythie

La Pythie ou Pythonisse

Les oracles

Les Grecs donnaient le nom de Pythonisses à toutes les femmes qui faisaient le métier de devineresses, parce que le dieu de la divination, Apollon, était surnommé Pythius, soit pour avoir tué le serpent Python, soit pour avoir établi son oracle à Delphes, ville primitivement appelée Pytho.

La Pythie ou Pythonisse proprement dite était la prêtresse de l'oracle de Delphes. Assise sur un trépied ou siège élevé sur trois supports, au-dessus du gouffre béant d'où s'échappaient les prétendues exhalaisons prophétiques, elle rendait ses oracles une fois seulement chaque année, vers le commencement du printemps.

À l'origine, il n'y eut qu'une seule Pythie ; ensuite, lorsque l'oracle fut tout à fait accrédité, on en élut plusieurs qui se remplaçaient et pouvaient être toujours prêtes à répondre, s'il survenait un cas important ou exceptionnel.

Avant de monter sur le trépied, la Pythie se baignait dans la fontaine de Castalie, jeûnait trois jours, mâchait des feuilles de laurier, et accomplissait avec un religieux recueillement plusieurs cérémonies. Ces préambules achevés, Apollon avertissait lui-même de son arrivée dans le temple qui tremblait jusque dans ses fondements. Alors la Pythie était conduite à son trépied par les prêtres. C'était toujours dans des transports frénétiques que la Pythie remplissait ses fonctions ; elle proférait des cris, des hurlements et paraissait être comme possédée du dieu. L'oracle prononcé, elle tombait dans une sorte d'anéantissement qui durait parfois plusieurs jours. « Souvent, dit Lucain, une mort prompte fut le prix ou la peine de son enthousiasme. »

La Pythie était choisie avec soin par les prêtres de Delphes qui eux-mêmes étaient préposés à l'interprétation ou à la rédaction de ses oracles. On voulait qu'elle fût née légitimement, qu'elle eût été élevée simplement et que cette simplicité parût dans ses habits. Elle ne connaissait ni essences, ni tout ce qu'un luxe raffiné a fait imaginer aux femmes. On la cherchait de préférence dans une maison pauvre où elle eût vécu dans une ignorance entière de toutes choses. Pourvu qu'elle sût parler et répéter ce que le dieu lui dictait, elle en savait assez.

La coutume de consulter la Pythie remontait aux temps héroïques de la Grèce. Phémonoé fut, dit-on, la première prêtresse de l'oracle de Delphes qui fit parler le dieu en vers hexamètres, et l'on ajoute qu'elle vivait sous le règne d'Acrisius, grand-père de Persée.

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