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Le monologue de Bérenger dans Rhinocéros (Ionesco)

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Par   •  2 Mai 2019  •  Commentaire de texte  •  1 074 Mots (5 Pages)  •  619 Vues

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Commentaire de texte

Le monologue de Bérenger dans Rhinocéros

L’absurde est un mouvement allant des années 1938 aux années 1960. Il montre l'absurdité de la condition humaine, l’étrangeté de l’Homme et est, de base, une notion philosophique issue de l'existentialisme.

Eugène Ionesco est un dramaturge roumain ayant connu un grand succès au début des années 50. Il est pessimiste mais très engagé dans la défense des conditions humaines.

Dans son oeuvre intitulée “Rhinocéros” parle d’une maladie imaginaire qu’il nomme la “Rhinocérite”, touchant un village entier et transformant les habitants en rhinocéros. Cette pièce de théâtre dénonce le conformisme durant la Seconde Guerre Mondiale

Cet extrait est le monologue final du personnage principal, Bérenger. Il montre sa folie et son envie d’être comme les autres mais résiste et décide de lutter contre tout le monde

Nous pouvons donc nous demander comment ce monologue absurde présente t-il le personnage de Bérenger?

Notre réponse se divisera en deux grands axes : Nous expliquerons d’abord en quoi il s’agit d’un monologue absurde, puis la complexité du personnage de Bérenger.

Nous allons d’abord voir que ce monologue n’est pas traditionnel, ensuite, que la solitude est au cœur du discours, puis qu’il y a au sein de celui-ci une inversion de valeurs

Ce monologue n’est pas traditionnel : En effet, il contient de nombreuses phrases nominales comme “Eh bien tant pis!”, “Ma carabine, ma carabine”, et une absence de connecteurs logiques, montrant ainsi la faillite de la parole. Le corps est également à découvert comme nous l’indique cette didascalie “Il enlève son veston, défait sa chemise”, entrant en opposition avec la pudeur du théâtre traditionnel, on est impliqué à le regarder nu. On remarque en outre un mélange des registres (Sa pièce est selon Ionesco, ce qu’il appelle une “farce tragique”). Les barrissements (“Ahh, ahh, brr”) répété à trois reprises peuvent être interprétés comme drôles mais restent apeurants…

Nous pouvons dans un second temps constater que la solitude est au cœur du discours de Bérenger. Premièrement car un monologue n’implique qu’un personnage. Mais aussi à cause d’une opposition entre le singulier et le pluriel : Effectivement, “je” est exclu de “eux” comme nous pouvons le voir dans “contre tout le monde je me défendrai”, répété deux fois et où “je” et “eux” sont séparé par une virgule. De plus, “[...] il va vers la glace”, l’élément du miroir, renvoyant à lui-même accentue davantage sa solitude. D’autres éléments font référence à l’échec comme deux négations ou des adverbes, des répétions qui en témoignent également : “Je n’arrive pas à barrir” “[...] mais je ne peux pas” “Trop tard, maintenant!” “Jamais, je ne deviendrais rhinocéros jamais, jamais!”.

Nous pouvons apercevoir en dernier lieu une inversion de valeur dans ce monologue. Bérenger montre son admiration en passant par un vocabulaire mélioratif “beau”, “descente”. Il parle d’abord de la peau des rhinocéros qu’il qualifie de “magnifique”, “rugueuse”, “dure”, “verte”, à l’opposé de celle des Hommes qu’il décrit comme “flasque”, “molle” et “blanche. Puis, de leur forme avec leur “corne”, en opposition des Hommes ayant un “front plat” et des “traits tombants” et enfin, de leur voix “Leurs

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