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Le joujou du pauvre

Commentaire de texte : Le joujou du pauvre. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  24 Juin 2022  •  Commentaire de texte  •  1 593 Mots (7 Pages)  •  409 Vues

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Commentaire du "Joujou du pauvre", extrait

Ce poème en prose à la fois narratif et descriptif raconte une brève scène dont le

dénouement est inattendu. Il s'agit de la rencontre entre deux enfants appartenant à des mondes

sociaux différents. C'est pourquoi le texte est construit sur un jeu d'oppositions. Celles-ci, cependant,

se réduisent dans une conclusion qui fait penser à la morale d'une fable. La séparation sociale des

deux enfants se trouve dépassée par leur goût commun pour un joujou vivant qui les rapproche en

les intégrant l'un et l'autre au monde égalitaire de l'enfance innocente.

Problématique: En quoi ce poème en prose fonctionne-t-il comme une fable?

I- L'enfant riche l 1 à 8

II- L'enfant pauvre l 9 à 16

III- La conclusion/morale l 17

I- l'enfant riche l 1 à 8

Le texte évoque tout d'abord dans le premier paragraphe le contexte aisé de la vie d'un

enfant riche. Plusieurs expressions définissent un monde fermé "derrière la grille" l 1,

esthétiquement beau "vaste jardin" l 1, "joli château" l 1-2 et lumineux "frappé par le soleil" l 2. Puis

apparaît un enfant lui-même caractérisé par de nombreux adjectifs qui renvoient aux idées de santé,

de fraîcheur "beau et frais" l 2 et de souci de l'esthétique vestimentaire "habillé de ces vêtements de

campagne si plein de coquetterie" l 2-3.

Puis, dans le deuxième paragraphe, le narrateur s'attarde sur l'apparence de l'enfant riche. Il

insiste sur les privilèges "le luxe, l'insouciance et le spectacle habituel de la richesse" l 4, l'emploi de

l'adverbe intensif si dans l'expression "si jolis" l 4 et souligne ainsi l'impression d'une différence

essentielle "autre pâte" l 5 avec les enfants pauvres.

Le troisième paragraphe procède à la description du joujou de l'enfant riche avec une mise

en évidence d'une similitude entre l'enfant et son jouet. Les traits qui distinguent chacun des deux

enfants se retrouvent dans son jouet, à l'état superlatif. L'enfant riche est simplement "joli" l 1, mais

son joujou est qualifié de "splendide" l 6; la fraîcheur du vêtement devient l'éclat "d'une robe de

pourpre" l 6-7, et la coquetterie tourne à la sophistication" de plumets et de verroteries" l 7; la

richesse de l'enfant s'exhibe dans le "verni" et le "doré" l 6 de son jouet. Néanmoins, le narrateur

souligne l'indifférence de l'enfant riche pour son jouet par l'emploi de la conjonction de coordination

"mais" l 7. Cette négligence est expliquée par l'annonce d'un autre centre d'intérêt.

II- L'enfant pauvre l 9 à 16

Le contexte misérable de la vie de l'enfant pauvre est présenté dans le quatrième

paragraphe. Il est tout d'abord séparé de l'autre monde par la grille "De l'autre côté de la grille" l 9, il

est à même la route qui symbolise son itinérance "sur la route" l 9 et évolue dans un univers de

mauvaises herbes "entre les chardons et les orties" l 9. Néanmoins, l'univers de l'enfant pauvre est

illimité et libre puisqu'il est de l'autre côté de la grille. Si ce jeune garçon se tient ici "entre les

charbons et les orties" 9 du fossé, c'est peut-être parce que le poète a voulu symboliser sa vie quasi

marginale et ingrate, marginalité qui est reprise avec l'expression "marmots-parias" l 10.

A la description de l'enfant riche succède en réponse celle de l'enfant pauvre. Celui-ci est

caractérisé par de nombreux adjectifs péjoratifs qui soulignent par antithèse avec le premier la saleté

"sale" l 9, la mauvaise santé et l'apparence détériorée "chétif" l 10. Le second enfant a une vie sans

doute livrée aux hasards de l'errance. La face "fuligineuse" l 10 (c'est-à-dire couverte de suie) de

l'enfant pauvre laisse supposer qu'il s'agit d'un de ces petits ramoneurs itinérants, qui, au XIXème

siècle, louaient leurs services de maison en maison. l'allitération en [f], agressive, fait écho à la

dureté de sa vie, symbolisée par les "chardons et les orties" l 9, herbes piquantes. Le parallélisme

entre les deux description est perceptible dans le rythme, qui est ternaire dans les deux descriptions.

Ceci permet également de supposer un symbolisme social entre les deux enfants: le premier

symbolise la bourgeoisie, et le second le peuple misérable. Leur statut allégorique est également

révélé par le fait qu'ils ne sont pas personnalisés. Ils n'ont pas de prénom

...

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