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Le « je pense » qui est le propre de l'homme

Mémoire : Le « je pense » qui est le propre de l'homme. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  24 Novembre 2012  •  1 129 Mots (5 Pages)  •  1 472 Vues

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DEVOIR DE PHILOSOPHIE N° 8

le « je pense » qui est le propre de l'homme

Ce texte, écrit par Henri Bergson et extrait de « l'Energie spirituelle », traite de la relation entre l'esprit et la matière et plus précisément de la relation entre l'âme et le corps. Dans ce texte descriptif, l'auteur soutient une conception dualiste de l'être humain : il y a solidarité entre le corps et l'âme, mais toutefois, l'esprit existe par lui-même. Il repart donc de la per-plexité de Descartes qui insistait, dans ses « Méditations mé-taphysiques », sur la différence de nature entre l'esprit et la matière, l'âme et le corps et leur hétérogénéité. Nos concep-tions traditionnelles, et en particulier la conception cartésien-ne, font de la conscience le siège de la pensée et lui accordent une dimension spirituelle. Il paraît de ce fait difficile de croire qu'elle puisse être de même nature que le corps et l'hypothèse qui la présente comme quelque chose de matériel ne semble pas pouvoir rendre compte de ses caractéristiques propres. Pour Bergson le corps est limité par la matière qui le compose tandis que la conscience peut dépasser ces limites. Il y a donc quelque chose en elle qui n'est pas de l'ordre de la matière et qui relève de la liberté. Pour en faire la démonstration, l'auteur commence par mettre en évidence les qualités du corps, puis il annonce celles de la conscience qui échappe selon lui du point de vue spatial et temporel à tout ce qui limite justement la matière. Car la conscience est marquée par la liberté et la création.

Bergson part de « l'expérience naïve du sens commun », c'est-à-dire de l'opinion courante, de celle que se forge tout un chacun par l'expérience, sans avoir besoin de se référer à des connaissances particulières et il affirme que cette opinion admet le caractère duel de l'être : l'homme est à la fois un corps et une âme et les deux semblent interagir constamment, être solidaires. Il propose d'emblée une définition matérialiste et mécanique du corps puisqu'il l'assimile à tout ce qui est matière et donc soumis aux lois du mouvement. L'homme est donc un corps, ce qui renvoie à une réalité matérielle bien sûr. Ce corps est confiné au moment présent dans le temps « (...) le corps est matière, la matière est dans le présent (...) » et limité à la place qu'il occupe dans l'espace, « (...) le corps de chacun de nous s'arrête aux contours précis qui le limitent (...) ». Il se comporte tel un automate et réagit mécaniquement aux influences extérieures « (...) Si on le pousse, il avance ; si on le tire, il recule ; si on le soulève et qu'on l'abandonne, il retombe (...) ». Mais pour Bergson, l'homme est également et surtout une conscience, ce qui renvoie à une réalité spirituelle. D'ail-leurs, après ce bref exposé des propriétés du corps, il nous entretient plus longuement des qualités propres à la conscien-ce, ce « moi », ce « je » qui impose au corps des mouvements non plus automatiques et prévus, mais imprévisibles et libres, qui « déborde le corps » de tous côtés et qui crée des actes en se créant à nouveau lui-même. En fait, le but poursuivi par l'au-teur, - en comparant la conscience aux limites du corps -, est de démontrer qu'elle n'est pas

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