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Le français de la Louisiane

Dissertation : Le français de la Louisiane. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  24 Juillet 2020  •  Dissertation  •  2 804 Mots (12 Pages)  •  480 Vues

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L’État américain actuel de la Louisiane est un territoire qui était originalement habité par des peuples amérindiens jusqu’à la colonisation française en 1682. Tout comme en Nouvelle France, la population autochtone a donc été assujettis au processus d’assimilation linguistique, et par conséquent, la langue française s’était installée. Dû aux différentes cultures présentes dans cet état, trois types de français se sont créés : le français standard, le français créole et le français cadjin/cajun. En réalité, le français parlé en Louisiane est issu d'un mélange du français du XVIIIe siècle parlé par les Acadiens, les Français, les Créoles français et les Créoles africains des Antilles en plus de certains mots empruntés à d’autres langues (espagnols, africains, amérindiens et anglais). Dans le texte de Louis-Jacques Dorais[1],  il est dit qu’entre 1945 et 1955, la langue française a arrêté d’être enseigné aux enfants. Par conséquent, en 1983, lors de la création du texte de M. Dorais, le français n’est pas privilégié, étant plutôt utilisé en milieu familial et dans certains milieux de travail (comme la pêche et les plateformes de forage de pétrole). L’anglais devient la langue dominante, s’imposant dans toutes les sphères de la société. Il conclut en disant que le français standard (et non cajun) est encore enseigné mais que malgré le petit regain d’intérêt envers cette langue, il ne sera pas possible de refaire de la Louisiane un pays francophone. Trois décennies plus tard, qu’est-il arrivé à cette langue et vers où s’enligne telle pour les décennies à venir? Dans ce texte, je montrerai la situation actuelle de la Louisiane par rapport à l’avenir du français à travers des évènements historiques qui ont eu lieu depuis le texte de M. Dorais, avec l’intérêt grandissant de la population envers le français et les mesures prisent pour conserver cette partie du patrimoine historique dans un pays majoritairement anglophone (États-Unis) ainsi qu’avec la situation de l’état dans la francophonie (rapport avec l’international),

Histoire du français de la Louisiane

Tout d’abord, il faut prendre connaissance de l’histoire du français à l’intérieur de la société. Rapidement, entre les années 1600 à 1800, plusieurs pays cèdent la Louisiane, amenant avec elle à chaque fois une nouvelle vague d’immigration différente : (africaine, française, espagnole, anglaise, américaine…) En 1803, Napoléon vend la Louisiane aux États-Unis. Puis, faite état en 1812, elle fait partie intégrante de la guerre de sécession en 1861. C’est dans les années 60 que nous pouvons y retrouver les premières traces d’un français qu’on veut isoler. Effectivement, durant la guerre des confédérés dans les années 60, la Louisiane est en ruine. « Le Général nordiste Butler désire punir les Louisiana pour s`être alliés avec les États Confédérés en interdisant l`utilisation du français dans les activités publiques.[2] » Des décennies plus tard, en 1915, le Comité d’Éducation de l’état punis les enfants qui parlent français et l’Acte d’assistance de 1916 force les parents à envoyer les enfants à l’école, les obligeant de se conformer à l’anglais. En 1921, la Constitution de l’état interdit alors n’importe quelle autre langue qui n’est pas l’anglais. Dans un article de la presse de 2016[3], M. Cheramie parlait de la fierté des jeunes de parler français alors que c’était une honte de le faire il y a 50 ans. Cette honte était presqu’un signe de maltraitance, sans oublier les sévices corporels des élèves qui tentaient de parler français devant les professeurs. D’une copie de la phrase « I will not speak french » au coup de règle sur les jointures, le français est banni. Bien sûr, ces professeurs suivaient la loi en vertu de la Constitution de l’état adoptée en 1921 qui insistait à l’intégration de l’anglais dans les communautés plus pauvres. C’était la langue des ignorants alors que l’anglais était la langue du futur, de la modernité et de la civilité.

 La première caractéristique qui peut expliquer le changement d’attitude des résidents envers la langue française de manière positive viendrait donc d’une révision de la constitution et de la création d’une agence gouvernementale de 1968 : le Conseil pour le développement du français en Louisiane (CODOFIL). Celle-ci, tout comme la loi 101 au Québec, a comme mandat de promouvoir la langue française en Louisiane. Sur leur site internet, leur but est mentionné ainsi : « Comme l'agence francophone de l'état, notre but est de supporter et d'augmenter les communautés françaises de la Louisiane avec des bourses, l'éducation en français, et d'autres programmes.[4] » Le français passe donc du dégoût de la pauvreté, du « paysan » sans connaissance et sans culture à un trésor du patrimoine à chérir. Malgré certaines traces, représentés par ceux qui ont dû oublier leur langue de force, la nouvelle génération vit dans un milieu où le français est important, qui les entourent dans tous les cercles de la société.

C’est à peu près ici que s’arrête les références expliquées dans le texte de M. Dorais. Parmi la « nouveauté », nous retrouvons donc de nos jours des panneaux routiers et des affiches en magasins qui sont maintenant rédigés en français. Certaines lois permettent aussi d’appliquer le droit d’apprendre le français. L’une d’elle permet l’affichage bilingue (anglais-français) dans les 22 comtés de la Louisiane. Une autre permet de faciliter la création d’écoles proposant l’immersion française. Nous y retrouvons également une clause qui demande à ce que les commissions scolaires ouvrent des écoles offrant l’enseignement en français lorsque 25 parents ou plus le demandent.

L’art et l’éducation se font aussi en français. Dans le monde de l’art, il est possible de retrouver des écrivains (tel que Barry Ancelet et Richard Guidry) qui recommencent à publier des poèmes et des contes en français. Nous retrouvons aussi des musiciens qui puisent leur inspiration dans la tradition folklorique, modernisant le tout (Michael Doucet, Zachary Richard et C.j. Chenier). Dans le monde du théâtre, il y a le Théâtre Cadien qui présente des œuvres liés à cette culture unique. Idem dans le monde du cinéma avec des cinéastes francophones. Sans oublier toutes les créations de centres culturels et d’histoire louisianaise (Vermilionville, le Village Acadien et le Centre International).

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