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Le développement de la scolarisation en France a-t-il permis l’avènement d’une société meilleure ?

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Par   •  2 Janvier 2018  •  Commentaire de texte  •  1 568 Mots (7 Pages)  •  529 Vues

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Discours sur la scolarité

Monsieur le Président, madame le Ministre. Le développement de la scolarisation en France a-t-il permis l’avènement d’une société meilleure ? Voilà ce qu’il s’agit d’examiner aujourd’hui, avec vous. Je suis votre interlocuteur en tant que représentant des lycéens.

                La scolarisation en France permet aux individus d’acquérir la culture et les connaissances communes nécessaires à leur insertion dans la société. En premier lieu, l’école permet de sortir du milieu familial pour vivre des expériences avec des personnes de leur âge et d’apprendre d’adultes qui ont une approche différente de celle des parents.  Je pense que l’école est là pour instruire tous les élèves, c’est-à-dire leur donner les connaissances, habiletés et comportements qui leur permettront de trouver leur place dans la société, de penser de manière autonome et de devenir des citoyens instruits et avisés.

L’école est aussi un moyen de se faire des amis et de développer la capacité à apprendre ensemble et à grandir et vivre ensemble.

L’école transmet des savoirs, des valeurs, elle permet d’échanger leurs opinions, de discuter tout en apprenant.  En un mot, elle permet d’apprendre à vivre en société, à forger son esprit critique. Elle permet de donner sa chance à tout le monde, indépendamment de son milieu d’origine, de rendre autonome l’exercice de la pensée et une élévation vers la raison.

C’est un socle pour la société, elle nous forge une culture commune.

L’école doit aussi permettre de s’insérer dans le monde du travail en prenant en compte les besoins en compétences des entreprises et de l’économie. Enfin, elle permet d’apprendre à vivre en société, de côtoyer la différence et de s’enrichir dans la diversité.

               Aujourd’hui, l’éducation, malgré ses hauts principes, vit une crise sans précédent ! Les inégalités se sont accrues depuis 30 ans. L’école n’a-t-elle pas remplie son rôle ? Si nous prenons le mal à ses racines, que faut-il réformer ? C’est l’école, Messieurs ! L’école, qui permet de lutter contre les inégalités et contre la pauvreté, l’école, facteur d’intégration sociale. C’est le 1er budget de l’état mais l’argent est-il bien employé ?                                              

L’école, pour remplir son rôle, doit évoluer ! Pour cela, non point de réformettes et de grand discours, mais des mesures concrètes ! L’école apporte le ciment qui sert à forger la société, c’est elle qui lie les citoyens. Voilà le pourquoi et le comment du boniment de cette une société en crise : il y a une critique antisystème qui accuse une élite de monopoliser le pouvoir et qui reproche au système éducatif de laisser de côté les élèves les plus fragiles et ceux qui viennent des milieux les moins favorisés.

L’école française est inégalitaire parce que la société l’est aussi. Et parce que le système éducatif favorise ceux ayant le plus de facilités. Nous sommes même aujourd’hui l’un des pays où les inégalités sont les plus criantes.

Il faut réagir ! L’écart entre les meilleurs élèves et les plus en difficultés ne cesse de se creuser. Aujourd’hui, lorsqu’on appartient à un milieu défavorisé, on a clairement moins de chances de réussir, et ce n’est pas normal, le système scolaire devrait peser dans la balance et effacer ces difficultés pour que l’individu s’adapte à ce système et qu’il en ressorte avec un avenir.

Je pense qu’elle ne fait pas assez pour réduire les inégalités sociales. Au niveau de l’orientation, on observe des différences sociales. Ainsi, pour une réussite scolaire qui est la même, les enfants d’ouvriers ont tendance à se diriger vers les formations professionnelles courtes, alors qu’au contraire, les enfants de cadres font tout pour rester dans la filière générale.

               Cette société en crise reflète les insuffisances de l’école. L’école ne donne pas assez confiance. Les enseignants croulent sous le poids de classes trop chargées et de programmes intenables : les rythmes scolaires ne sont pas adaptés. En France, le nombre d’heures des enseignants est parmi les plus élevés au monde. Néanmoins, leur travail n’est pas suffisamment valorisé. En 60 ans, es effectifs scolaires ont fortement augmentés sous l’effet de l’ouverture du système éducatif. Il faut mieux investir dans le système éducatif. La proportion de bacheliers sur une génération est passée de 3% en 1945 à 71,6% en 2011.

 De plus, donner de l’autonomie aux élèves ne signifie pas qu’il faut les laisser à l’abandon, livrés à eux-mêmes : il faut donner des méthodes de travail et non un savoir brut. Les notes restent trop souvent et trop tôt le seul outil d’évaluation des élèves, et cela peut les décourager. Or la confiance est quelque chose dont on ne peut se passer pour réussir. Prenons l’exemple de la Suède : les notes ne sont pas utilisées dans les petites classes et souvent, ils obtiennent de meilleurs résultats dans les classements internationaux.

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