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Le désir De Peindre De Baudelaire

Mémoire : Le désir De Peindre De Baudelaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  13 Mars 2014  •  865 Mots (4 Pages)  •  1 181 Vues

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Le titre même du poème, « Le désir de peindre », relie deux paradigmes : celui du désir et celui de l’art ; cela nous suggère d’emblée que les deux sont inextricablement liés, que le désir est nécessaire à la création poétique. C’est l’incarnation de ce désir que le poète nous présente ici.

Il est significatif de remarquer que ce poème se situe juste après « Les fenêtres », où Baudelaire expose très clairement la fameuse « concentration et vaporisation du moi » qu’il pose comme principe d’écriture ; et juste avant « Les bienfaits de la lune », poème qui mettra au jour la dimension lunaire de la femme présentée ici. Rappelons que Le Spleen de Paris peut être découpé comme un serpent, car tout y est tête et queue ; toutefois la situation de notre poème est tout à fait intéressante.

On peut déceler trois mouvements principaux dans ce poème en prose : l’aphorisme initial est hors mouvement, posant une amorce générale au poème ; les paragraphes 2 et 3 évoquent une apparition et le « désir de peindre », pus esquissent un portrait en clair-obscur ; le quatrième paragraphe développe la dimension lunaire de cette femme ; enfin, les paragraphes 5 et 6 se consacrent à nouveau au portrait dans une dimension oxymorique pour aboutir de manière paroxystique au « désir de mourir »

Nous nous attacherons, au cours de notre étude, à démontrer comment Baudelaire fait de ce poème une véritable peinture en acte et, au-delà, comment il nous dit quelque chose de sa poésie à travers ce portrait allégorique.

[...] Un effet de retardement nous conduit finalement au rire qui, encadré par de nombreux compléments, est le véritable centre de la phrase. La couleur rouge rappelle inévitablement le désir, mais aussi l’amour de la proie On constate donc la nature profondément antithétique de cette femme, oxymorique, dont le portrait se déploie en clair-obscur, entre inquiétude et délice, ce qu’exprime finalement le paradoxe de la fleur éclose dans un terrain volcanique. Le tout dans une violence originelle et revendiquée dès le début du poème, d’où le rappel lexical que constitue le verbe éclater vis-à-vis de l’éclair et de l’explosion. [...]

[...] Non seulement le portrait, mais l’arrière-plan lui-même est sombre : tout ce qu’elle inspire est nocturne et profond Le verbe est fondamental : il décrit l’atmosphère dans laquelle se meut la femme, mais aussi le poète lui- même, pour qui la femme se transforme en Muse. On se rappelle alors du Confiteor de l’artiste : toutes ces choses pensent par moi, ou je pense par elles Le portrait s’affine pour s’attacher au détail dans un mouvement de singularisation, puisque l’artiste décrit d’abord les yeux, puis le regard (du pluriel au singulier). [...]

[...] On peut déceler trois mouvements principaux dans ce poème en prose : l’aphorisme initial est hors mouvement, posant une amorce générale au poème ; les paragraphes 2 et 3 évoquent une apparition et le désir de peindre pus esquissent un portrait en clair-obscur ; le quatrième paragraphe développe la dimension lunaire de cette femme ; enfin, les paragraphes 5 et 6 se consacrent à nouveau au portrait dans une dimension oxymorique pour aboutir de manière paroxystique au désir de mourir Nous nous attacherons, au cours de notre étude, à démontrer

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