Le déserteur De Boris Vian
Dissertation : Le déserteur De Boris Vian. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar plouquie007 • 24 Novembre 2013 • 2 147 Mots (9 Pages) • 961 Vues
De Boris Vian
Elodie Gastellu 3°4
Parole de Le Déserteur:
Monsieur le Président
Je vous fais une lettre
Que vous lirez peut-être
Si vous avez le temps
Je viens de recevoir
Mes papiers militaires
Pour partir à la guerre
Avant mercredi soir
Monsieur le Président
Je ne veux pas la faire
Je ne suis pas sur terre
Pour tuer des pauvres gens
C'est pas pour vous fâcher
Il faut que je vous dise
Ma décision est prise
Je m'en vais déserter
Depuis que je suis né
J'ai vu mourir mon père
J'ai vu partir mes frères
Et pleurer mes enfants
Ma mère a tant souffert
Elle est dedans sa tombe
Et se moque des bombes
Et se moque des vers
Quand j'étais prisonnier
On m'a volé ma femme
On m'a volé mon âme
Et tout mon cher passé
Demain de bon matin
Je fermerai ma porte
Au nez des années mortes
J'irai sur les chemins
Je mendierai ma vie
Sur les routes de France
De Bretagne en Provence
Et je dirai aux gens:
Refusez d'obéir
Refusez de la faire
N'allez pas à la guerre
Refusez de partir
S'il faut donner son sang
Allez donner le vôtre
Vous êtes bon apôtre
Monsieur le Président
Si vous me poursuivez
Prévenez vos gendarmes
Que je n'aurai pas d'armes
Et qu'ils pourront tirer
Introduction :
Je vais vous présenter la chanson « le déserteur » écrite par Boris Vian en 1954, cette chanson parle de la désertion et de la lassitude générale face à la guerre car dans ces années la, les périodes de trêve sont courtes.
Elle est en totale adéquation avec la période, car lors de la première diffusion, la France perd une bataille contre l’Indochine. Et sera reprise lors de la guerre d’Algérie par des groupes pacifistes.
Cette chanson est à l’image de Boris Vian car il est pacifiste.
Bien que cette chanson fût d’abord interprétée par Mouloudji, il l’a aussi chanté.
Boris Vian :
Boris Vian est né le 10 mars 1920 à Ville-D’avray (Hauts-de-Seine).
A la suite d’une angine infectieuse contractée alors qu’il avait douze ans, Boris va souffrir de rhumatismes articulaires aigus et d’une insuffisance aortique.
Sa scolarité est souvent interrompue en raison d’accidents de santé. Malgré une fièvre typhoïde à l’âge de quinze ans, il obtient son baccalauréat à dix-sept ans. Il suit les classes préparatoires des grandes écoles scientifiques du lycée de Condorcet et entre en 1939 à l’école centrale de Paris, repliée à Angoulême, ou il obtient son diplôme d’ingénieur en 1942.
En voyant passer les convois de réfugiés belges, il est confronté à une réalité qui le dépasse, il écrit par la suite : « je ne me suis pas battu, je n’ai pas été déporté, je n’ai pas collaboré, je suis resté quatre ans durant un imbécile sous-alimenté parmi tant d’autre. »
Parallèlement à ses études, Boris apprend à jouer de la trompette. Le jazz et les fêtes sont un moyen pour Boris de compenser l’ennui que lui procurent ses études à l’Ecole centrale.
Après la libération de Paris, on le retrouve avec l’orchestre Abadie qui est considéré comme l’un des meilleurs orchestres de jazz amateur de l’époque. Mais il est obligé de renoncer à la trompette à cause de sa maladie de cœur.
Son travail d’écriture doit beaucoup à sa compagne, Michelle Léglise, qu’il a épousée en 1941.Littérature et jazz sont deux dérivatifs qui lui permettent de ne pas sombrer dans la mélancolie et de supporter son travail à l’Association française de normalisation (AFNOR) ou il est engagé de 1942 à 1946.
Boris quitte l’AFNOR pour entrer à l’Office professionnel des industries et des commerces du papier et du carton. Son salaire est plus élevé, le travail plus léger, ce qui permet à l’écrivain de rédiger son premier « véritable » roman : l’Ecume des jours.
Sous le pseudonyme de Vernon Sullivan, il publie de nombreux romans parmi lesquels « j’irai cracher sur vos tombes » qui a fait scandale et a été interdit, car il était qualifié de pornographique et immoral. Il a souvent utilisé d’autres pseudonymes, parfois sous forme d’une anagramme, pour signer une multitude d’écrits.
Boris Vian a abordé à peu près tous les genres littéraires : poésie, document, chroniques, nouvelles. Il a aussi produit des pièces de théâtres, des scénarios pour le cinéma. Il est également l’auteur de peintures, de dessins et de croquis.
Son œuvre littéraire, peu appréciée de son vivant, a été saluée par la jeunesse dès les années 1960-1970.
De
...