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Le dormeur du val, Arthur Rimbaud

Commentaire de texte : Le dormeur du val, Arthur Rimbaud. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  10 Janvier 2023  •  Commentaire de texte  •  1 240 Mots (5 Pages)  •  186 Vues

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Dans un premier temps nous allons montrer que ce sonnet est le tableau d'un cadre naturel et enchanteur.

Tout d'abord nous observons que la nature est belle et vivante. En effet le poème s'ouvre sur le présentatif « c'est ». Vient ensuite la description du Val au vers 4, c'est une tournure présentative. Rimbaud insiste sur la dimension du lieu pour nous montrer que c'est un lieu accueillant : vers 1 « trou de verdure », v3 « d'argent, où le soleil, de la montagne fière », v8 « lit vert où la lumière pleut ». Par ailleurs c'est un lieu qui nous est montré comme étroit, profond donc pas conséquent protecteur, vivant et accueillant, on le remarque grâce aux nombreuses personnifications comme la rivière « chante » vl, « les haillons » v2, et « la Montagne fière » v3. Enfin, les figures de rhétorique se complètent avec un oxymore « haillons d'argent » aux vers 2 et 3 ui connote la simplicité et la modestie d'une nature malgré tout somptueuse. Ensuite, Rimbaud se plaît à un jeu d'harmonie tout au long de ce sonnet. Effectivement, le soldat est totalement intégré dans la nature. On le constate notamment par les prépositions « dans » encadré par la nature aux vers 6, 7 et 8 « Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu, » « Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue, » « Pâle dans son lit vert où la lumière pleut ». De plus la couleur rouge fait son apparition dès les vers 9 et 14 « Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme » « Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit. ». On nous prépare progressivement à une chute de cette harmonie puisqu'à ce moment-là nous comprenons la couleur rouge associée d'abord à la nature et à l'amour devient la couleur de la mort. Enfin, nous observons les échos entre les couleurs et la lumière. Premièrement les couleurs sont multiples, au vert de la nature s'ajoute le bleu évoqué par le cresson du vers 6. Mais la couleur rouge qui est une couleur chaude est ici associée au sang du soldat donc au froid de la mort que la nature berce « chaudement » vers 11. D'autre part la mise en scène tient compte du rôle important de la lumière. Elle favorise la douceur avec « sa mousse de rayons », « dans le soleil » vers 13. C'est un tableau naïf au contraste fort. Le soleil est un élément attaché à la chaleur vers 3 et l'hémistiche au vers 13. Le lecteur pourrait ainsi lire ce poème comme on regarde un tableau impressionniste, de façon progressive. Il aperçoit d'abord d'assez loin le Val « trou de verdure », viennent ensuite à sa vue, les différents éléments de la nature comme « la rivière vers 1. les gouttelettes accrochées aux herbes vers 2. A la fin seulement, il découvrira que le jeune homme est mort.

C'est donc à la relecture que le sentiment d'horreur naït. On peut dans le cadre d'une seule lecture peu approfondie ne pas comprendre le sens du dormeur du Val, le titre lui-même induisant en erreur.

Dans un second et dernier temps, voyons la cruelle dénonciation d'Arthur Rimbaud.

Premièrement nous observons une opposition entre la nature dynamique et le personnage du soldat immobile. Pour ce faire nous pourrions comparer le 1 et le 2nd quatrain, aux vers 4 « Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons », luit en opposition avec le vers 7 « dort » ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue, ». Il y a rejet entre ces deux mots, un enjambement aux vers suivants. L'Immobilité

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