LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Le XIX° est le temps de l'industrialisation, de l'enrichissement et de l'avènement de la bourgeoisie

Dissertation : Le XIX° est le temps de l'industrialisation, de l'enrichissement et de l'avènement de la bourgeoisie. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  7 Mai 2013  •  Dissertation  •  1 012 Mots (5 Pages)  •  1 377 Vues

Page 1 sur 5

Le XIX° est le temps de l'industrialisation, de l'enrichissement et de l'avènement de la bourgeoisie mais aussi celui de la paupérisation du peuple. Romanciers et poètes ne restent pas indifférents à ces évolutions sociales ainsi qu'en témoigne le corpus soumis à notre étude. Charles Baudelaire, dans son poème en prose "Le joujou du pauvre", publié à titre posthume en 1869 dans son recueil Le spleen de Paris confronte ainsi deux enfants appartenant à des classes sociales bien distinctes. Dans "Mélancholia", poème extrait des Contemplations édité en 1856, Victor Hugo dénonce l'exploitation des enfants des couches populaires par le travail. Enfin, Rimbaud dans "Les Effarés" tiré du recueil Les Cahiers de Douai évoque en 1870 une fratrie de cinq enfants affamés, agglutinés devant le soupirail d'une boulangerie. Il s'agira alors d'analyser comment les trois poètes dénoncent la condition de l'enfant pauvre.

Il convient de remarquer que chacun des auteurs évoquent plusieurs enfants dans des textes descriptifs. Chacun propose son tableau de la misère enfantine. Hugo et Rimbaud, pour souligner l'étendue du phénomène et pour mieux sensibiliser le lecteur, peignent des groupes d'enfants, tandis que Baudelaire, à la manière d'un La Fontaine, oppose symboliquement deux enfants appartenant à des classes sociales totalement distinctes. Baudelaire et Rimbaud proposent par ailleurs une scène précise, proche de l'anecdote, dont le lecteur devra tirer un enseignement. Les trois poètes insistent alors sur la saleté de ces petits pauvres et sur leurs haillons. Baudelaire recourt à une accumulation : "un autre enfant, sale, chétif, fuligineux". Hugo lui use de l'image de "la cendre" qui est "sur leur joue", stigmate de leur exploitation par le travail, tandis que Rimbaud emploie l'adjectif "noir", qui contraste avec le blanc de la neige, ou encore le terme "haillons". Ces termes péjoratifs viennent soutenir le registre pathétique plus ou moins perceptible dans les trois textes. Baudelaire insiste en effet sur le statut de ces "marmots-parias", une expression qui accuse le bannissement de ces enfants exilés de et par la société. Rimbaud lui conjugue pathétisme et humour pour livrer une satire de ces injustices. Les notations triviales comme "leurs culs en rond" et les pets suggérés en fin de poème, atténuent quelque peu les images de faim et de froid. Elles les dédramatisent. Hugo en revanche déploie un registre pathétique puissant qu'il conjugue au registre épique. Il évoque la solitude et la tristesse de ces enfants mais il recourt également au lexique de la maladie, mentionnant même le "rachitisme". A l'aide d'une métaphore filée il dénonce l'enfermement des enfants dans un destin cruel signifié par les termes "prison", "bagne", "servitude" et "enfer". Ses hyperboles, l'analogie entre les machines et les "monstres", contribuent au registre épique, qui vient grandir ces enfants et souligner leur innocence. Enfin, la métaphore de la dévoration, ménagée les expressions "sous les dents d'une machine", "qui mâche" insiste sur le caractère tragique de cette existence. On peut également noter que Hugo met en exergue l'humanité

...

Télécharger au format  txt (6.4 Kb)   pdf (84.1 Kb)   docx (10.3 Kb)  
Voir 4 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com